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En Birmanie, les écoles s'enterrent pour échapper aux frappes aériennes
Avant de s'enfoncer dans le bunker en béton qui abrite sa salle de classe, Phyo Phyo récite une prière: "Faites que les avions de combat ne viennent pas, que les pilotes fassent preuve de bonté, que les bombes n'explosent pas."
L'étudiante birmane de 18 ans rejoint une dizaine d'élèves dans son école souterraine, fondée en juin dans une zone rebelle au nord de Mandalay (centre), après qu'une frappe des forces armées au pouvoir sur une école voisine a tué au moins 20 élèves et deux enseignants.
"Avant, on était libres à l'école et on s'amusait beaucoup", explique Phyo Phyo, un pseudonyme utilisé pour des raisons de sécurité.
Mais "depuis le début des frappes aériennes, nous avons perdu notre joie de vivre, (...) les élèves sont devenus silencieux".
Selon les observateurs, l'armée birmane a intensifié ses frappes aériennes chaque année depuis son coup d'État de 2021 qui a déclenché la guerre civile.
La junte cherche à gagner du terrain avant les élections qui débuteront le 28 décembre et que les experts interprètent comme un moyen de se maintenir au pouvoir. Les rebelles veulent empêcher le scrutin dans les zones sous leur contrôle.
Alors que les avions de l'armée sillonnent le ciel, Phyo Phyo et ses camarades étudient sous terre, dans la jungle, entre les murs d'une salle humide, sombre, mais relativement sûre.
"Nous n'abandonnerons pas", assure-t-elle. "Nous voulons étudier, quels que soient les obstacles."
- "Semer la terreur" -
L'étudiante se plonge dans ses cours de littérature birmane, sa matière préférée, sous un portrait d'Aung San Suu Kyi, la prix Nobel de la paix, à la tête du gouvernement démocratique renversé par le coup d'État.
Depuis, les militants prodémocratie se sont armés et associés à une myriade de groupes issus de minorités ethniques, qui luttent depuis longtemps pour leur autonomie.
Leur offensive conjointe fin 2023 a surpris l'armée, qui a riposté par le ciel.
L'armée "ne peut pas gagner la bataille au sol, mais elle a le pouvoir de nous attaquer avec des frappes aériennes", explique Zaw Tun, membre d'un mouvement prodémocratie dans la région de Sagaing.
Les rebelles n'ont ni avions ni défenses antiaériennes.
Malgré ce déséquilibre, l'armée peine à faire bouger les lignes de front. Mais le nombre de victimes augmente.
Chaque semaine ou presque, des civils sont tués dans des bombardements qui visent souvent des écoles ou des monastères.
"L'armée cible intentionnellement la population parce qu'elle veut semer la terreur", observe Su Mon Thant, analyste de l'ONG Acled, qui recense les victimes de conflits dans le monde.
"Lorsque les gens craignent de ne pas survivre et perdent espoir, ils ne veulent pas soutenir la résistance", ajoute-t-il.
Plus de 85.000 personnes ont été tuées dans les deux camps selon Acled, même si les estimations varient faute de bilan officiel.
Parmi ces victimes, près de 3.400 étaient des civils tués par l'armée lors de frappes aériennes ou de drones ciblées, selon cette source.
Les médias d'État qualifient les bilans faisant état de victimes civiles de "fausses informations". Le porte-parole de la junte birmane n'a pas pu être contacté.
Et les abris et écoles fortifiées ne protègent pas de la peur.
"Parfois, je me dis qu'il vaudrait mieux mourir sur le coup dans une frappe plutôt que de vivre dans la peur au quotidien", lâche une femme au foyer de 55 ans, qui a refusé de donner son nom par sécurité.
E.Gasser--VB