
-
Le Liban et la Syrie affirment ouvrir une nouvelle page dans leurs relations
-
Foot: le Brésil écrase la Corée du Sud, avec un doublé de la pépite Estevao
-
Protection des mineurs: l'UE met la pression sur les plateformes
-
Wall Street retrouve un peu de vigueur, le regard tourné vers les résultats
-
Tennis: de New York à Shanghai, la fin de saison en boulet de canon d'Arthur Rinderknech
-
Tennis: en démonstration, Rinderknech s'offre une première demi-finale en Masters 1000 à Shanghai
-
Gouvernement: les forces politiques à l'Elysée pour une réunion de crise avec Macron
-
Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés sur le chemin du retour
-
Après deux ans de guerre, les Gazaouis sur les routes pour retrouver leurs maisons
-
Autriche: Microsoft sommé à la transparence sur les données
-
Alerte de l'UICN sur les espèces menacées de phoques et d'oiseaux
-
Cyclisme: le Tour d'Italie 2026 partira de Bulgarie
-
Viols de Mazan: le volet judiciaire se referme définitivement pour Gisèle Pelicot
-
Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés palestiniens sur le chemin du retour
-
Cédric Jubillar a pu se sentir "rabaissé", dit un psychologue avant l'interrogatoire de l'accusé
-
Le Nobel de la paix à la "libératrice" vénézuélienne Maria Corina Machado
-
Crise gouvernementale: Macron convie dans l'urgence les forces politiques à l'Elysée
-
Recherche en ligne: Londres ouvre la voie à des règles plus strictes pour Google
-
Otages à Gaza: les 20 Israéliens présumés vivants
-
Les larmes du prince William dans une vidéo sur la prévention du suicide
-
Un nouveau séisme aux Philippines fait au moins 3 morts
-
Entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, annonce l'armée israélienne
-
Le Nobel de la paix à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado
-
Masters 1000 de Shanghai: Rinderknech en demies après une démonstration contre Auger-Aliassime
-
La Défense civile annonce un retrait israélien de plusieurs secteurs de Gaza
-
La Bourse de Paris en hausse en attendant un nouveau Premier ministre
-
Le Pérou se dote d'un nouveau président après la destitution expresse de Dina Boluarte
-
Le président taïwanais promet de renforcer les défenses aériennes contre la menace chinoise
-
Le Japon plonge dans la crise politique après l'effondrement de la coalition au pouvoir
-
Protection des mineurs: l'UE demande des comptes à Apple, Google, Snapchat et YouTube
-
Après le suicide de son ado, une mère américaine dénonce la "manipulation" des chatbot IA
-
En pleine rumeurs de rachat, Warner profite de sa gloire retrouvée à Hollywood
-
"Le livre ne va pas disparaître", assure la PDG de Flammarion
-
Espace: l'Europe doit rattraper son retard pour rester indépendante, plaide le patron de l'ESA
-
Macron convie les forces politiques à l'Elysée avant de désigner un Premier ministre
-
Mondial-2026: la France accueille l'Azerbaïdjan pour se rapprocher de l'Amérique
-
Ukraine: attaque de missiles et drones sur Kiev, partiellement privée d'électricité
-
En Birmanie, les écoles s'enterrent pour échapper aux frappes aériennes
-
Crise Venezuela-Etats-Unis: réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi à la demande de Caracas
-
Près de Chicago, des Américains élèvent la voix contre la politique de Trump sur l'immigration
-
Le prix Nobel de la paix décerné dans l'ombre de Trump
-
Cédric Jubillar sur le gril vendredi, après des témoignages accablants
-
Lecornu, Borloo, un autre: Macron va mettre fin au suspense pour Matignon
-
La justice américaine inculpe une haute magistrate dans le viseur de Trump
-
La justice américaine inculpe une haute magistrate ciblée par Trump
-
Euroligue: Paris et Monaco enchaînent, pas l'Asvel
-
Trump se sent "en pleine forme" avant une nouvelle visite médicale
-
Euroligue: Paris et Monaco enchaînent
-
Wall Street marque le pas, attend les résultats d'entreprises
-
Ligue 1: Adi Hütter limogé, le Belge Pocognoli pressenti, grandes manoeuvres à Monaco

Espace: l'Europe doit rattraper son retard pour rester indépendante, plaide le patron de l'ESA
Entre tensions internationales et rivalité féroce avec les Etats-Unis et la Chine, l'Europe, en perte de vitesse "préoccupante", doit investir massivement dans l'espace, clé de sa sécurité, estime Josef Aschbacher, directeur général de l'Agence spatiale européenne dans un entretien à l'AFP.
Accélérer sur les fusées réutilisables et la constellation de satellites européenne Iris2 pour combler le retard pris par rapport à SpaceX et Starlink d'Elon Musk, anticiper un éventuel désengagement de la Nasa et préparer un vol habité européen: c'est l'heure de vérité pour l'Europe spatiale, qui devra trancher sur les budgets et les priorités lors d'une réunion stratégique fin novembre à Brême.
Q - Qu'attendez-vous du Conseil ministériel de l'ESA?
R - Tout d'abord, avoir un engagement financier très fort de la part de tous les pays. C'est une opportunité unique d'amener l'Europe à un niveau plus haut dans l'espace.
L'Europe ne représente collectivement qu'environ 10% de l'économie spatiale mondiale en termes de financement public. Les États-Unis ont 60%, la Chine 15%, et la part européenne de 10% est en réalité en train de diminuer.
Cela me préoccupe parce que je sais que nous avons d'excellentes capacités, mais il y a un risque très élevé que les meilleures personnes, les meilleures entreprises, quittent l'Europe. Elles iront dans la Silicon Valley, aux Émirats Arabes Unis, au Japon. C'est très dangereux.
Il y a une énorme croissance du secteur spatial dans son ensemble, d'environ 10% par an, l'espace est utilisé dans la vie quotidienne, de l'agriculture à la prévision météorologique en passant par la défense et la sécurité. L'espace est devenu un atout stratégique et c'est reconnu par nos décideurs politiques.
Q - Après le lancement d'Ariane 6, comment maintenir la compétitivité de l'Europe face aux fusées réutilisables d'Elon Musk ?
R - En même temps que de lancer Ariane 6 (...), nous avons aussi décidé un changement de paradigme.
Nous avons actuellement cinq entreprises en compétition à travers l'Europe pour un nouveau lanceur (...) Pour être compétitifs, ces lanceurs devront être réutilisables.
Nous devons rattraper une situation où nous voyons qu'il y a un acteur dominant, SpaceX, et arriver sur le marché avec un lanceur réutilisable relativement rapidement. Nous sommes sur la bonne voie.
Q - Iris2 se différenciera-t-il de Starlink?
R - Nous n'avons pas d'autre choix que de devenir plus indépendants.
Iris2 est très différent de Starlink, qui dispose d'environ 8.000 satellites en orbite aujourd'hui. Iris2 en aura beaucoup moins, mais nous n'avons pas besoin d'autant. Nous avons besoin de communications sécurisées. Et en ce sens, nous ferons un bond en avant en termes de technologie. Et c'est là que l'Europe est vraiment forte.
Avec les programmes d'observation de la Terre Copernicus et de navigation Galileo, nous avons rattrapé un retard de 10 à 15 ans par rapport au système américain GPS, ou à Landsat dans le domaine de l'observation de la Terre. Aujourd'hui, ces deux programmes européens sont les meilleurs au monde.
Q : Quelles sont les conséquences des incertitudes concernant le budget de la Nasa sur vos projets communs ?
R : Si les propositions (de l'administration Trump, ndlr) sont suivies, il y aura un impact sur certaines de nos activités. Le plus grand concernera les missions d'exploration: l'utilisation de la station spatiale et les programmes concernant la Lune et Mars. Quelle que soit cette décision, nous sommes prêts à continuer.
Q : L'ESA envisage-t-elle la fin de certains programmes ?
R : Dix-neuf missions seront a priori affectées. Nous pensons que 16 d'entre elles ne le seront pas de manière importante. Pour les autres (le télescope spatial NewAthena, le détecteur spatial d'ondes gravitationnelles LISA et la mission vers Vénus EnVision, ndlr), une chose est claire: s'ils venaient à annuler leur participation nous serions capables de continuer ces projets avec notre propre technologie et en trouvant des ressources à l'intérieur de l'Europe ou en dehors.
Q : Cette situation vous oblige-t-elle à revoir votre politique de partenariat ?
R : Nous avons signé un nouvel accord avec l'agence spatiale japonaise. Nous voulons renforcer nos relations avec d'autres comme Israël ou l'Inde et travaillons étroitement avec la Corée du Sud. L'agence australienne a un mandat pour négocier un nouveau cadre de partenariat.
Q : L'Europe doit-elle développer les vols habités ?
R : Nous n'avons pas pris de décision, mais nous avons des éléments en préparation. L'un d'eux concerne le fret en orbite basse, un véhicule qui permet d'apporter du fret à la station spatiale et d'en rapporter sur Terre. L'Europe doit réfléchir beaucoup plus largement à son autonomie spatiale. Le vol habité sera l'un des éléments. C'est une décision politique.
Q : Des chercheurs américains postulent-ils à l'ESA ?
R : Oui, nous recevons des marques d'intérêt. Le critère numéro un est que nous recherchons les meilleurs talents. Bon nombre de ces collègues ont deux passeports, un américain et un européen, et ils peuvent donc postuler.
Q : L'ESA a-t-elle un rôle à jouer pour défendre la science ?
R : Absolument. Nous avons des données chiffrées qui montrent par exemple à quel point notre planète a changé depuis les années 70: les niveaux de pollution, le niveau des glaciers, le réchauffement climatique… Après, les gens peuvent fermer les yeux ou regarder la réalité en face et prendre des décisions.
C.Koch--VB