
-
Livre sur la DGSI: procès ordonné pour un journaliste et deux ex-policiers
-
Un Etat palestinien serait un "suicide national" pour Israël, lance Netanyahu à l'ONU
-
Macron propose de nommer Jean Castex PDG de la SNCF et Marie-Ange Debon à La Poste
-
Eurovision : vote début novembre à l'UER sur la participation d'Israël
-
ATP 500 de Pékin: Mpetshi Perricard battu par Musetti, six Français au 2e tour
-
"Flic véreux": Trump s'attaque de nouveau à James Comey, ex-chef du FBI inculpé
-
Foot: avec la blessure de Marquinhos, le PSG touché sur toutes les lignes
-
Meta met en place un abonnement payant sans publicité au Royaume-Uni
-
Slovaquie: Robert Fico fait primer le droit national pour cibler les LGBT+
-
Wall Street tente un rebond, portée par l'inflation américaine
-
Grèce: le père d'une victime de la catastrophe ferroviaire de 2023 en grève de la faim devant le Parlement
-
Le Royaume-Uni veut créer une carte d'identité numérique
-
Frappes meurtrières à Gaza avant le discours de Netanyahu à l'ONU
-
Trump qualifie l'ex-chef du FBI inculpé de "flic corrompu"
-
Droits de douane sur les médicaments: quelles exemptions, quels impacts?
-
Au Luxembourg, un Grand-Duc en style pop art pour bousculer les traditions
-
L'univers pop du Comic-Con de San Diego débarque en Espagne
-
"Nous n'avons pas peur": le maire emprisonné d'Istanbul de nouveau au tribunal
-
Slovaquie: Robert Fico cible les LGBT+ dans la Constitution et défie l'UE
-
Philippines: 400.000 évacués et 3 morts au passage de la tempête Bualoi
-
Gaza: des soignants décrivent des blessures exceptionnellement violentes
-
Poursuites abandonnées contre Mo Chara, le rappeur du trio Kneecap
-
Les Pays-Bas vont rendre d'importants fossiles à l'Indonésie
-
Foot: le capitaine du PSG Marquinhos, touché à la cuisse, absent plusieurs semaines
-
Deuxième jour de mobilisation agricole contre des importations jugées "déloyales"
-
Un crâne d'un million d'années pourrait modifier la chronologie de l'évolution humaine, selon une étude
-
La pollution de l'air en Ile-de-France coûte 28 milliards d'euros par an, selon Airparif
-
L'Inde dit adieu à ses MiG-21 russes, après 60 ans de service
-
Devant le château de Versailles, une centaine d'agriculteurs alertent contre le Mercosur
-
Un homme jugé à Nice pour avoir escroqué des millions d'euros à Dany Boon
-
Retour au tribunal pour un rappeur de Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah
-
Forte audience mais pas de record pour les adieux de la série phénomène HPI
-
Birmanie: à Mandalay, le drame des déplacés face au conflit et aux ruines du séisme
-
Allemagne : l'AfD expulsée de son QG mais obtient un sursis jusqu'à fin 2026
-
La Bourse de Paris en hausse de 0,76%
-
Top 14: Bosviel, l'ouvreur de Montauban au "superpouvoir", à la découverte de l'élite
-
Bolloré, Stérin, Pigasse... Dans l'arène politique, ces hommes d'affaires se cachent de moins en moins
-
Turkish Airlines annonce la commande de 225 avions Boeing
-
Mondiaux de cyclisme: Pauline Ferrand-Prévot sur sa "lancée"
-
Ligue 1: choc Lille-Lyon, l'OM veut confirmer à Strasbourg
-
Golf: une Ryder Cup entre "folie" et "chaos" sous les yeux de Trump à New York
-
A Antibes, principal "cluster" de chikungunya, sensibiliser sans apeurer
-
Cyberarnaques sentimentales et sextorsion: 260 arrestations en Afrique, annonce Interpol
-
Condamnation de Sarkozy: la presse réagit à un "jugement historique"
-
Les Ukrainiens de Pologne menacés de précarisation malgré leur apport à la croissance
-
En Irlande du Nord, le dernier "batteur de lin" perpétue une longue tradition textile
-
Google optimiste sur le développement de l'IA en Amérique latine, malgré le manque de formation
-
Plébiscité par les grandes maisons de luxe, le cuir "Made in Nigeria" se trace un avenir local
-
A Ungheni, des électeurs moldaves las de l'opposition UE-Russie
-
Retour au tribunal pour un des rappeurs de Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah

Grèce: le père d'une victime de la catastrophe ferroviaire de 2023 en grève de la faim devant le Parlement
Sur le parvis du Parlement grec à Athènes, Panos Ruci, le père d'une victime de la pire catastrophe ferroviaire survenue en Grèce, entame son douzième jour de grève de la faim, entouré chaque jour par des dizaines de personnes venues le soutenir.
La photo de Denis, son fils de 22 ans, au large sourire, trône devant le mémorial improvisé pour les cinquante-sept personnes tuées le 28 février 2023 lors d'une collision ferroviaire qui a bouleversé la Grèce et suscite toujours, deux ans et demi plus tard, colère et demande de justice.
Ce soir-là, un train de passagers à destination de Thessalonique (nord) dans lequel voyageait le fils de M. Ruci et un train de marchandises se sont heurtés frontalement, près de Tempé (centre) après avoir circulé sur la même voie pendant plusieurs minutes sans qu'aucun système d'alerte ne soit déclenché.
Depuis, le lourd bilan humain, les retards criants dans la modernisation des systèmes de sécurité des chemins de fer et les failles présumées de l'enquête ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans les rues, sur fond de défiance vis-à-vis du monde politique.
Devant la tombe du soldat inconnu face au Parlement, en plein cœur de la capitale grecque, les noms des morts sont inscrits à la peinture rouge à même le sol.
Des fleurs, des bougies, des petits mots ont été déposés à la mémoire des victimes de ce drame que le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait qualifié de "traumatisme national".
Sur de larges pancartes, Panos Ruci explique sa décision de cesser de s'alimenter.
"J'exige dès maintenant l'autorisation d'exhumation (du corps de) mon fils par le procureur", a-t-il inscrit.
"Depuis deux ans et demi, je suis incapable de trouver justice...", a-t-il aussi confié à l'AFP malgré son affaiblissement physique.
- Vérité -
"Je suis très fatigué. Ce qui m'importe, c'est juste d'obtenir la vérité sur ce qui est arrivé à nos enfants", lâche-t-il devant des chauffeurs de taxi venus le soutenir.
Le gréviste de la faim de 48 ans assure ne pas être certain que les restes humains qu'il a enterré dans une infinie douleur soient ceux de son fils.
Alors que l'enquête s'est achevée fin août, des familles de victimes soutiennent que des preuves précieuses ont été perdues sur le site de l'accident sur lequel une chape de béton a été coulée peu après.
Des analyses toxicologiques n'ont pas été réalisées pour déterminer si le train transportait des produits chimiques non déclarés, soulignent-elles également.
La présidente de l'association des familles de victimes, Maria Karystianou, a également demandé l'exhumation du corps de sa fille, soulignant que "les tests ADN de (sa) fille sont totalement absents du dossier".
La procureur de Larissa a annoncé vendredi accepter la demande d'exhumation pour le fils de Panos Ruci et que les autres demandes d'autres parents seront étudiées ultérieurement.
Avec sa casquette noire enfoncée sur le crâne et ses traits tirés, M. Ruci reçoit chaque jour la visite d'hommes politiques, de syndicalistes ou de simples citoyens.
- Bataille -
"Nous laissons de côté nos propres problèmes pour être aux côtés d'un père qui mène la bataille la plus difficile de sa vie", soutient Petros Diplaris, vice-président de l'Association des chauffeurs de taxi de l'Attique.
Kostas Kapis, la soixantaine, ne cache pas sa colère.
"Cette histoire me révolte", tempête-t-il. "(Plus de) deux ans après, nous ne savons pas exactement ce qu'il s'est passé!".
Plus de 40 personnes ont été poursuivies dont le chef de gare responsable de l'aiguillage des trains cette nuit-là.
Deux hauts responsables, dont l'ancien ministre des Transports au moment de l'accident, ont été renvoyés devant la justice.
Vassilis, 22 ans, donne libre cours à son indignation.
"Cette catastrophe reflète toute la situation de décrépitude dans lequel se trouve notre pays", lâche le jeune homme qui n'a pas souhaité donner son nom de famille. "Nous ne pouvons pas avoir confiance dans les transports publics. Sans parler de l'hôpital ou de l'école publics!".
Sommé de réagir, le gouvernement a assuré via son porte-parole que le gouvernement se trouve "d'un point de vue humain aux côtés de ce père".
Mais Athènes ne peut interférer dans les procédures judiciaires, a insisté Pavlos Marinakis.
T.Germann--VB