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Les Ukrainiens de Pologne menacés de précarisation malgré leur apport à la croissance
A Varsovie, le quartier des affaires est florissant, à l'image de l'économie polonaise. Souvent, dans les commerces nichés entre les tours de verre et d'acier, des Ukrainiens sont à la tâche.
Economistes et entrepreneurs sont d'accord: les réfugiés ayant fui l'invasion russe en Ukraine ont largement favorisé la croissance polonaise — mais leur contribution est aujourd'hui menacée.
La loi régissant le statut protégé des ressortissants ukrainiens expire à la fin du mois et le président Karol Nawrocki doit signer un projet de loi pour qu'elle soit renouvelée. Or le dirigeant nationaliste a déjà rejeté une précédente version, trop généreuse, selon lui, aux yeux d'une partie de l'électorat.
Ses atermoiements plongent les Ukrainiens dans l'angoisse et de nombreuses entreprises dans l'incertitude.
Lisa Kolesnikova est propriétaire du centre de yoga et de fitness ElFlex dans la capitale. Agée de 28 ans, elle a grandi dans la ville ukrainienne de Zaporijjia, mais a créé son entreprise en Pologne avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Elle est à la tête de deux studios de yoga et elle en a franchisé deux autres.
Au départ, clients et salariés venaient d'Ukraine et du Bélarus. Maintenant, cela change.
"Les clients polonais viennent chez nous et les filles maintenant dispensent leurs cours en polonais. Ils nous apprécient. Et en fait, je n'ai jamais eu de mauvaise expérience", assure-t-elle à l'AFP.
- Une histoire de succès économique -
Pour Lisa Kolesnikova, qui emploie huit personnes, l'idée que la Pologne pourrait remettre en question les droits de résidence de centaines de milliers de travailleurs Ukrainiens est absurde.
Mais pour les responsables nationalistes comme Karol Nawrocki, la tentation est réelle.
Le Parlement polonais a adopté une loi en mars 2022 pour accorder aux Ukrainiens un statut protégé à la suite de l'invasion à grande échelle par la Russie. Elle a été depuis amendée et prolongée.
Le mois dernier, le président nationaliste nouvellement élu a refusé d'approuver la dernière mouture du texte, avec pour effet d'empêcher les Ukrainiens de recevoir des allocations familiales de 800 zlotys (190 euros) par enfant.
Un texte modifié est sur la table, mais M. Nawrocki maintient le suspense. Sans son approbation avant le 30 septembre, beaucoup d'Ukrainiens se retrouveront privés de droits.
Jeudi, le président a fait savoir qu'il continuait d'étudier le document.
"S'il n'a pas été amendé, je le rejetterai à nouveau," a-t-il prévenu dans un entretien au site d'information Fakt.
Interrogé jeudi par l'AFP au Parlement, le député Michal Wawer du parti d'opposition ultra-conservateur Confédération, a dit espérer que le président ferait effectivement obstacle au projet de loi.
"Je ne pense pas que ce serait une catastrophe sociale", a-t-il plaidé. "Chacun de ces citoyens ukrainiens sera en droit de demander un permis de séjour comme immigrant ou comme réfugié. Ils seront simplement traités de la même manière que tous les autres étrangers en Pologne."
Oleg Yarovi, un Ukrainien de 37 ans à la tête d'une chaîne de cafés, n'est pas d'accord.
"C'est juste une posture politique, populiste", déplore-t-il. Il a récemment mis un de ses établissements en vente et quasiment tous les acquéreurs potentiels sont ukrainiens, affirme-t-il, ce qui démontre à ses yeux leur dynamisme et le bénéfice qu'ils apportent à l'économie polonaise.
- "Inquiétude réelle" -
En juin, les consultants Deloitte ont présenté un rapport à l'agence des réfugiés de l'ONU estimant que les réfugiés ukrainiens représentent désormais 2,7% du PIB de la Pologne.
Depuis l'invasion de 2022, la population ukrainienne en Pologne a dépassé le million. Cependant, la population totale de la Pologne diminue et le taux de chômage en juillet était de seulement 3,1%, le quatrième plus bas de l'Union européenne.
"Ils se sont intégrés très rapidement sur le marché du travail en Pologne", explique Nadia Winiarska, de l'organisation patronale Lewiatan. "Il n'est pas vrai que les citoyens ukrainiens en Pologne dépendent principalement de l'aide sociale".
Les partis anti-réfugiés affirment, eux, parler au nom de l'opinion publique polonaise.
"C'est un problème que de créer des entreprises entières, une société entière qui n'exigent pas de leurs citoyens qu'ils parlent en polonais ou acceptent les normes culturelles polonaises", accuse Michal Wawer.
Certains chefs d'entreprise accusent les réseaux de propagande en ligne russes de renforcer le sentiment anti-réfugiés. "J'espère que les Polonais ne se laisseront pas abuser", souffle Andrzej Korkus, PDG du groupe EWL, une grande agence de placement.
B.Baumann--VB