
-
Lecornu sous le feu croisé des oppositions et des mouvements sociaux
-
Léon XIV fête ses 70 ans, des fidèles lui souhaitent un joyeux anniversaire au Vatican
-
Budget: Yaël Braun-Pivet appelle à un accord autour de 35 milliards d'économies
-
Népal: la nouvelle Première ministre promet de suivre les revendications des manifestants
-
Boxe: Canelo tombe contre un immense Crawford, Mbilli doit se contenter du nul
-
La seule banque de lait maternel du Kenya, bouée de sauvetage de bébés prématurés
-
"Biens mal acquis": enquête en France contre un ancien Premier ministre libanais
-
Le plus grand lac du Royaume-Uni suffoque à cause des algues toxiques
-
Face au climat qui change, la moule bulgare veut croire en sa chance
-
Agriculture: la FNSEA appelle à "une grande journée d’action" le 25 septembre
-
La Fête du sport étrennée dans un contexte budgétaire tendu pour le secteur
-
Emmy Awards: "Severance" et "The Pitt" se disputent le titre de meilleure série dramatique
-
Visite de soutien de Rubio en Israël malgré l'attaque au Qatar
-
Mondiaux d'athlétisme: hécatombe sur le 1.500 m, Ingebrigtsen et Habz sortis dès les séries
-
Frappes russes en Ukraine : nouvelle incursion d'un drone dans le ciel d'un pays de l'Otan, en Roumanie
-
Ligue 1: Monaco s'en tire bien à Auxerre avant l'Europe
-
Top 14: Lyon, le Stade toulousain et Pau trio de tête
-
Italie: la Juve renverse l'Inter, Naples seul en tête
-
L'extrême droite réunit jusqu'à 150.000 personnes à Londres, incidents avec la police
-
Avant une visite de Rubio, Netanyahu dit que l'élimination des dirigeants du Hamas mettrait fin à la guerre à Gaza
-
Budget: le Medef menace d'une "grande mobilisation patronale" si les impôts des entreprises augmentent
-
Teddy Riner vise un retour sur les tatamis d'ici "deux ou trois mois"... et la présidence de la République
-
Non-suppression des jours fériés: bonne nouvelle mais insuffisante pour CGT et CDFT
-
Allemagne: le Bayern déjà seul en tête de la Bundesliga après trois matches
-
Lecornu retire la suppression de deux jours fériés et tend la main à la gauche
-
Foot: les recrues à la fête pour Arsenal et Newcastle
-
Italie: la Juve renverse l'Inter et prend seule la tête
-
Tour d'Espagne: Vingegaard sur orbite
-
Manifestation d'extrême droite à Londres: 110.000 participants, incidents avec la police
-
Espagne: le Real Madrid s'en sort contre la Real Sociedad, Mbappé sur sa lancée
-
Avant sa rencontre avec Lecornu lundi, Binet demande "des actes immédiats"
-
Mondiaux d'athlétisme: Beatrice Chebet en or sur 10.000m, Duplantis visera 6,30 m en finale
-
Le tueur de Charlie Kirk, un ex-lycéen brillant, plutôt solitaire
-
VTT: la Suédoise Jenny Rissveds sacrée championne du monde
-
Athlétisme: Alfred et Thompson envoient un signal fort avant les finales du 100 mètres
-
Au Népal, la Première ministre au chevet des victimes des émeutes, lent retour à la normale
-
Mondiaux d'athlétisme: "Tokyo est un très bel endroit" pour décrocher un 5e titre affirme Yulimar Rojas
-
Plus grosse défaite de leur histoire pour les All Blacks, humiliés à domicile par l'Afrique du Sud
-
Rugby: l'Afrique du Sud inflige à la Nouvelle-Zélande la plus grosse défaite de son histoire
-
Top 14: à Toulouse, "pas une chose n'est faite sans qu'il y ait de la compétition" (Mola)
-
Au Népal, les familles des victimes des émeutes veulent croire à un avenir meilleur
-
Sur les traces de Noah Lyles à Alexandria, l'ado réservé devenu roi de la piste
-
Top 14: Toulouse, Toulon, Pau et Bayonne pour confirmer à domicile
-
Mondiaux de VTT: Van der Poel, la dernière pièce du puzzle ?
-
Ligue 1: le gardien Philipp Köhn revient en jeu à Monaco
-
WTA 500 de Guadalajara: Elsa Jacquemot qualifiée pour sa première demi-finale
-
Pour Sébastien Lecornu, un premier déplacement consacré à la santé
-
A Londres, un rassemblement pour la liberté d'expression porté par une figure de l'extrême droite
-
Athlétisme: les marcheurs Evan Dunfee et Maria Perez premiers champions des Mondiaux de Tokyo
-
L1: l'OM nouvelle formule se reprend contre Lorient

Au Brésil, les poupons hyperréalistes défrayent la chronique
Gabi Matos change la couche de Ravi en lui susurrant des mots doux. Mais il ne pleure pas et ne bouge pas d'un pouce: c'est un "bébé reborn", nom donné aux poupons hyperréalistes devenus un phénomène de société au Brésil.
Fabriqués de manière artisanale, avec du silicone ou du vinyle, ces jouets peuvent coûter des milliers d'euros. Leur niveau de détail est impressionnant: veines, larmes, salive... Certains poupons peuvent même téter ou uriner.
Ce concept né dans les années 90 aux Etats-Unis a remporté un succès grandissant ces dernières années au Brésil.
Au niveau mondial, le marché est évalué à 200 millions de dollars en 2024 par Market Report Analytics.
"J'ai toujours adoré les bébés et les poupées, depuis toute petite. Quand j'ai découvert cette forme d'art, j'en suis tombée amoureuse", raconte à l'AFP Gabi Matos, 21 ans, habitante de Campinas, dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est).
Son père lui a offert la première quand elle avait neuf ans. La jeune femme en possède à présent 22. Elle s'amuse à leur donner le bain, à les coucher dans un berceau et à les soigner quand ils sont "malades", comme le font les enfants avec leurs poupées traditionnelles.
Le tout montré avec abondance de détails dans des vidéos sur Youtube, où sa chaîne compte 1,3 million d'abonnés.
Les commentaires des internautes étaient initialement plutôt élogieux, mais ces dernières semaines les attaques se sont multipliées.
"On m'a dit qu'il fallait m'envoyer dans un hôpital psychiatrique. Les gens pensent qu'on les traite comme si c'étaient nos enfants, mais ce n'est pas vrai", déplore-t-elle.
– Fureur sur les réseaux –
Le phénomène a pris des proportions démesurées sur les réseaux sociaux en avril, quand des vidéos d'une rencontre de collectionneurs dans un parc de Sao Paulo sont devenues virales.
Au même moment, une autre vidéo a connu un succès monstre sur Instagram: on y voit la mise en scène d'un accouchement "reborn", une poupée reliée à un cordon ombilical étant extraite d'une représentation d'un sac amniotique.
Depuis, ce phénomène auparavant méconnu du grand public est devenu un vrai sujet de société.
Les débats se sont multipliés, sur les réseaux et à la télévision: passe-temps inoffensif ou comportement inquiétant?
"Laissons ces gens élever des +bébés reborn+. S'ils se mettent à procréer, ce sera bien pire", a ironisé la célèbre actrice Luana Piovani dans une publication partagée des milliers de fois sur Instagram.
– Acte de naissance –
Alana Generoso a débuté sa collection il y a 22 ans, avant d'ouvrir une boutique à Campinas.
Dans son magasin baptisé "Maternité Alana Babys", les poupées sont exposées dans des couveuses.
Avant de les remettre aux clients, des employées en blouses blanches les retirent des couveuses, les pèsent, les posent dans une poussette avec nacelle et impriment un acte de naissance.
"Ici, on n'achète pas une poupée normale, on achète des rêves", dit Mme Generoso, 46 ans.
"Dans notre boutique, nous recevons beaucoup d'enfants et d'adultes qui ont une vie normale. Certains s'occupent des poupées comme de vrais bébés, mais ce n'est pas le cas de la majorité" des clients, affirme-t-elle.
À Brasilia, le sujet s'est invité au Parlement, où des projets de loi prévoient des aides psychologiques pour les "parents" de poupées "reborn", ou des sanctions pour ceux qui les utilisent pour éviter de faire la queue en les faisant passer pour de vrais bébés.
La semaine dernière, un député a apporté à l'hémicycle une poupée, la présentant comme sa "petite-fille".
À Rio de Janeiro, le conseil municipal a approuvé la création d'une "Journée de la cigogne reborn" en hommage aux artisans qui confectionnent ces poupées hyperréalistes.
– Contre la solitude –
Pour la psychologue Viviane Cunha, ce phénomène est lié à "une recherche d'un lien émotionnel" face à la solitude.
Selon elle, pouponner des bébés "reborn" n'est pas problématique en soi, à moins que cela n'entraîne des "préjudices sociaux, émotionnels ou économiques".
"Si par exemple une personne s'absente de son travail en se disant convaincue que son +bébé+ a de la fièvre, elle a besoin d'une aide psychologique", ajoute-t-elle.
Gabi Matos fustige pour sa part les critiques aux relents sexistes.
"Quand on parle de passe-temps typiquement masculins, comme jouer au ballon ou au cerf-volant, personne ne dit que (les hommes) sont trop grands pour ça. Mais quand les femmes veulent s'occuper de leurs poupées, on dit qu'elles sont malades", résume-t-elle.
T.Zimmermann--VB