
-
Mondial des clubs: battu par Botafogo, le PSG redescend de son olympe
-
Thaïlande: la Première ministre en opération rabibochage avec l'armée
-
Soutenue par l'UE, Meloni investit en Afrique pour limiter l'émigration
-
Royaume-Uni: nouveau vote crucial au Parlement sur l'aide à mourir
-
Iran-Israël: Trump temporise avant une réunion diplomatique en Suisse
-
Première vague de chaleur de 2025, l'ouest de la France en alerte orange
-
Programmation énergétique: un moratoire sur l'éolien et le solaire fait dérailler l'examen à l'Assemblée
-
Mondial des clubs: Messi rapproche l'Inter Miami de la qualification
-
Euro de basket: les Bleues voient déjà les quarts
-
Tennis: le N.1 mondial Jannik Sinner éliminé dès le 2e tour de l'ATP 500 de Halle
-
Euro: les Bleues voient déjà les quarts
-
Fraude à l'impôt sur les dividendes: un sénateur enjoint à Bercy de rétablir une lutte efficace
-
Mondiaux de judo: pour Romane Dicko, du bronze et des pistes de travail
-
ATP 500 du Queen's: Moutet éliminé, Alcaraz souffre mais passe en quarts
-
A l'Assemblée, un moratoire sur les éoliennes et panneaux solaires sème la zizanie
-
Mexique : l'ouragan Erick s'affaiblit en s'enfonçant dans les terres
-
Tony Parker a-t-il été évincé d'un marché public dans les Alpes? Réponse au tribunal
-
ATP 500 de Halle: Zverev sue contre Sonego mais passe en quarts
-
Championnats de France: Grousset termine en beauté avec un nouveau record de France
-
René-Marc Chikli, défenseur du tourisme, de l'avènement du net à la crise du Covid
-
Prothèses PIP: le certificateur allemand TÜV à nouveau condamné
-
Dans l'hôpital israélien touché par un missile, patients et soignants sous le choc
-
Fraude à l'impôt sur les dividendes: un sénateur enjoint à Bercy de rétablir un lutte efficace
-
Le côté obscur de vendanges en Champagne au coeur d'un procès pour traite d'êtres humains
-
La Bourse de Paris recule, rattrapée par la guerre au Moyen-Orient
-
Une vague de chaleur sur la France: 16 départements en vigilance orange
-
Trump repousse à nouveau l'échéance pour la vente de TikTok
-
Tournage en Corée du Nord: des propos sexuels de Depardieu visaient bien une fillette, selon une expertise
-
Corruption à Interpol: un ex-ministre de la justice moldave interpellé aux Emirats arabes unis
-
Conflit ouvert entre Rachida Dati et l'audiovisuel public
-
Gaza: la Défense civile fait état de 76 personnes tuées par des tirs israéliens
-
Tony Parker a-t-il été évincé d'un marché public dans les Alpes? La justice en débat
-
Quand la Terre était gelée, la vie aurait trouvé refuge dans des mares
-
WTA 500 de Berlin: Sabalenka réussit son retour après Roland-Garros
-
EDF et l'Etat français se mettent d'accord sur le financement de la relance du nucléaire
-
Thaïlande: la Première ministre présente ses excuses mais reste fragilisée
-
Les eurodéputés adoptent des règles pour le bien-être des chats et des chiens
-
Russie: le ministre de l'Economie dit que le pays est "au bord" de la récession
-
Léa Salamé quitte la matinale de France Inter pour devenir le visage du 20H de France 2
-
Les Balkans encore hantés par leur passé ? Une exposition pour sortir du "labyrinthe"
-
La Banque d'Angleterre maintient son taux directeur à 4,25%
-
Nouvelle "drogue du pauvre", l'anti-épileptique prégabaline sous surveillance
-
Trafic d'espèces protégées d'oiseaux, le procès renvoyé au 15 janvier
-
Un hôpital israélien touché après des tirs iraniens, Israël menace Khamenei
-
Expulsés du Pakistan, des Afghans reviennent coûte que coûte
-
Léa Salamé annonce son départ de la matinale de France Inter
-
La protéa, fleur nationale de l'Afrique du Sud, menacée par le changement climatique
-
Basket féminin: la Chine a sa nouvelle "Grande muraille", une ado de 2,26 m
-
L'UE capable de se défendre "à terme" sans les Etats-Unis, assure le commissaire à la Défense
-
La banque centrale suisse ramène son taux directeur à 0%, sans franchir le pas du taux négatif

Bangladesh: après avoir perdu la vue dans les manifestations, des étudiants espèrent un avenir radieux
Omar Faruq, un étudiant bangladais, veut croire en un avenir radieux pour son pays même si son univers n'est désormais plus qu'obscurité, après avoir perdu la vue lors des récentes manifestations violemment réprimées.
Plus de 450 personnes sont mortes, pour beaucoup victimes des tirs des forces de l'ordre lors des rassemblements antigouvernementaux qui ont secoué le pays dans les semaines précédant le 5 août, jour de la fuite en hélicoptère vers l'Inde de la Première ministre Sheikh Hasina.
Des dizaines de manifestants sont devenus non-voyants ou malvoyants après avoir été frappés par des balles en caoutchouc ou de la grenaille de plomb tirées par la police avec des fusils de chasse.
Les forces de sécurité bangladaises sont accusées d'avoir fait usage d'une force excessive pour réprimer les manifestations.
"J'ai été bombardé de plombs partout... sur le nez, les yeux, partout... à bout portant", raconte Faruq, 20 ans.
Il avait parcouru en stop les 200 kilomètres qui séparent la ville de Bogura, dans le nord du pays, de la capitale Dacca pour participer aux manifestations.
Il est actuellement soigné au sein de l'Institut national d'ophtalmologie et hôpital (NIOH), le plus grand centre ophtalmologique spécialisé du pays.
Selon les registres de l'établissement, près de 600 personnes ont perdu au moins une partie de leur vision après avoir été atteintes par des plombs tirés pendant les troubles sociaux qui ont conduit à la fin du régime autoritaire de Mme Hasina.
Parmi ces patients, 20 ont perdu l'usage de leurs deux yeux.
- Usage d'une "force disproportionnée" -
Des centaines d'autres personnes blessées au niveau des yeux sont soignées dans de petits hôpitaux de Dacca, selon les médias locaux.
"Nous faisions jusqu'à dix interventions chirurgicales à la fois", affirme Mohammad Abdul Qadir, directeur par intérim du NIOH, "nous n'avions jamais connu ça".
Les groupes de défense des droits de l'homme déconseillent l'usage par les forces de l'ordre de grenaille de plomb contre des manifestants non armés, estimant que ce type de munitions frappe de manière non ciblée.
L'organisation américaine Physicians for Human Rights (Médecins pour les droits humains) a qualifié leur usage d'"intrinsèquement imprécis" et de potentiellement "mortel pour les humains (si tirée) à courte distance".
La semaine dernière, les Nations unies ont affirmé avoir de "fortes présomptions" d'un recours à une "force inutile et disproportionnée" de la part des forces de l'ordre bangladaises. Une équipe devrait se rendre à Dacca pour enquêter.
Les personnes soignées à l'hôpital NIOH, où chaque salle est pleine de manifestants devenus malvoyants, témoignent de la violence déployée.
Mohammad Abdul Alim, 34 ans, se tord de douleur dans son lit d'hôpital, plusieurs balles encore logées dans son corps. Son œil gauche est gonflé et injecté de sang.
"Parfois, j'aimerais pouvoir me couper le côté gauche du visage", se lamente M. Alim, visiblement toujours angoissé.
"Lorsque je mange, je ne vois pas bien la quantité de riz dans mon assiette."
Une radio du crâne d'Abdul Alim, vue par l'AFP, montre des dizaines de plombs logés un peu partout.
- "Un sacrifice" -
Selon lui, la police avait donné 20 secondes aux manifestants pour se disperser avant de les arroser de balles et des dizaines de personnes s'étaient "immédiatement effondrées" après les tirs.
Cette semaine, le gouvernement par intérim dirigé par le prix Nobel Muhammad Yunus a annoncé la mise en place d'une fondation pour "s'occuper des blessés et des familles des morts et des blessés" qui ont participé aux manifestations.
Abdul Alim espère en faire partie.
"Nous ne pourrons jamais oublier les contributions des étudiants et des personnes qui ont sacrifié leur vie et qui ont été grièvement blessés lors des manifestations contre la dictature", a déclaré M. Yunus dans un communiqué.
Il a promis que son gouvernement fera, dès que possible, "le nécessaire pour prendre soin des blessés et des familles des défunts". Mais pour l'instant, les blessés ne peuvent compter que sur leur famille.
Dans une autre salle du NIOH, Nazrul Islam caresse les cheveux de son jeune frère Rahmatullah Sardar Shabbir, pour le réconforter. Les médecins ont réussi à extraire deux des trois balles qui ont transpercé l'œil gauche du jeune homme de 26 ans le 4 août, mais n'ont pas réussi à lui faire recouvrer la vue.
"Je ne vois rien avec mon œil gauche", explique Shabbir, étudiant en droit, qui comme presque tous les autres patients du NIOH malvoyants, dit ne pas avoir de regrets.
"C'est un sacrifice" pour mon pays, dit-il, un drapeau bangladais au-dessus de son lit. "Nous avons créé un nouveau Bangladesh".
F.Fehr--VB