
-
Wall Street termine en hausse, anticipe plusieurs baisses de taux
-
Une lettre écrite à Epstein et attribuée à Trump rendue publique
-
Norvège: la gauche en tête de législatives marquées par une poussée des populistes
-
Guinée: le régulateur des médias rétablit un site privé d'informations suspendu
-
Santé mentale, capacités cognitives: un temps d'écran excessif pourrait coûter 2,3 points de PIB à l'horizon 2060
-
L'Assemblée renverse Bayrou, Macron nommera son successeur dans les "tout prochains jours"
-
Le jeu vidéo français "Clair Obscur" s'offre une tournée de concerts en octobre
-
Netanyahu appelle au départ de la population de Gaza-ville, après un attentat meurtrier à Jérusalem
-
"Je suis innocent": l'ex-anesthésiste de Besançon campe sur sa position
-
Au salon de l'électronique de Berlin, le "Made in Germany" fragilisé par les taxes de Trump
-
Le prince Harry se recueille sur la tombe de sa grand-mère à Windsor
-
Alain Delon: La justice genevoise va devoir se prononcer sur une plainte de ses fils
-
Bayrou assume une ultime "épreuve de vérité" devant l'Assemblée qui s'apprête à le renverser
-
Voitures électriques: un nouveau bonus pour soutenir les ventes et la filière des batteries européennes
-
Santé: le réchauffement climatique associé à une consommation accrue de boissons sucrées et de glaces aux Etats-Unis
-
Cyclisme: le mouvement propalestinien éclipse le duel entre Vingegaard et Almeida sur la Vuelta
-
La Bourse de Paris termine en hausse en attendant le vote de confiance
-
Dernier adieu à Giorgio Armani dans l'intimité
-
Avec 4% des émissions, l'Afrique demande plus d'argent pour son adaptation au réchauffement climatique
-
Vive tension entre Espagne et Israël, Madrid rappelle son ambassadrice
-
Stratagème fiscal "Cumcum": Crédit Agricole paie 88 millions d'euros d'amende pour éviter des poursuites
-
La Norvège aux urnes pour des législatives à suspense
-
Accusé d'empoisonnements mortels, le Dr Péchier face à ses juges
-
Bayrou entame son ultime "épreuve de vérité" devant l'Assemblée qui s'apprête à le renverser
-
Pour Poutine, la conquête de l'Ukraine n'est "qu'un début", accuse le chancelier allemand
-
Royaume-Uni: un nouveau Banksy apparaît après les arrestations de militants propalestiniens
-
Népal: au moins 16 morts lors d'une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux
-
Funérailles dans l'intimité et sur sa terre natale pour Giorgio Armani
-
Attentat à Jérusalem-Est: six morts
-
Attentat à Jérusalem-Est: cinq morts
-
Volkswagen dévoile des voitures électriques moins chères pour résister face aux chinoises
-
Décès à 81 ans de Rick Davies, chanteur et cofondateur de Supertramp
-
Accusé d'empoisonnements mortels, le Dr Péchier devant la justice
-
Nouvelle-Zélande: un père en cavale avec ses enfants depuis 2021 abattu par la police
-
Israël et son allié américain lancent un "dernier avertissement" au Hamas
-
En Ouganda, ces enfants "voyageurs de la nuit" qui fuyaient les horreurs de Joseph Kony
-
Chili: 57 arrestations lors d'une marche en mémoire des victimes de la dictature
-
16 millions d'euros de dons: record battu pour ZEVENT, marathon caritatif en ligne
-
Ariana Grande sacrée aux MTV Video Music Awards
-
Argentine: Milei nettement défait lors d'une importante élection-test, mais résolu à "accélérer"
-
Trump menace la Russie de nouvelles sanctions après l'attaque record contre l'Ukraine
-
Assistants parlementaires du FN: Le Pen fixée sur les dates de son procès en appel
-
Bayrou une dernière fois devant les députés pour sa chute annoncée
-
Australie: la meurtrière aux champignons vénéneux condamnée à la prison à vie
-
Otages: "dernier avertissement" de Trump au Hamas, qui se dit prêt à négocier
-
Des dizaines de milliers de partisans de Bolsonaro dans la rue avant le verdict de la Cour suprême
-
Australie: la meurtrière aux champignons vénéneux fixée lundi sur sa peine
-
Une "Lune de sang" observée durant une éclipse totale de Lune
-
US Open: Alcaraz prive Sinner du doublé à New York et lui reprend le trône mondial
-
US Open: Carlos Alcaraz, le champion qui veut s'amuser

Le côté obscur de vendanges en Champagne au coeur d'un procès pour traite d'êtres humains
Sous-traitance et responsabilités en question: à un procès pour traite d'êtres humains lors des vendanges en Champagne en 2023, la justice tente jeudi de démêler le rôle joué par différents acteurs de la filière dans l'exploitation de 57 vendangeurs, majoritairement sans-papiers.
Le procès se tient toute la journée à Châlons-en-Champagne, en présence de plusieurs dizaines de victimes, qui se sont retrouvées auparavant à un rassemblement organisé par la CGT devant le tribunal correctionnel.
"Assemblage 20% de raisins 80% de misère" pouvait-on lire sur l'étiquette d'une bouteille de champagne en photo sur une grande bâche posée sur une camionnette CGT. "Prestataires = fossoyeurs de la Champagne" annonçait une autre banderole.
Parmi les prévenus figure la gérante d'Anavim, société de prestations viticoles. Cette femme de 44 ans originaire du Kirghizistan est également poursuivie pour travail dissimulé, emploi d'étrangers sans autorisation de travail salarié, soumission de personnes vulnérables à des conditions d'hébergement indignes et avec une rétribution inexistante ou insuffisante.
S'exprimant avec l'aide d'une traductrice, elle a nié farouchement être à l'origine du problème d'hébergement des vendangeurs, renvoyant la balle aux deux autres prévenus, deux hommes de 33 ans soupçonnés d'avoir participé au recrutement des vendangeurs en Ile-de-France.
La société Anavim et une coopérative vinicole de la Marne sont également poursuivies comme personnes morales.
"Je dirais que c'est la faute de tout le monde (...), et puis c'est aussi un contexte global dans lequel se sont déroulées ces vendanges", a estimé Me Bruno Questel, l'avocat d'Anavim. "Tout ça était connu, il faut que tout le monde progresse et tire dans le même sens", a-t-il ajouté.
En septembre 2023, à la suite d'un signalement de riverains, l'inspection du travail avait procédé à un contrôle de l'hébergement des travailleurs et constaté des conditions de vie portant "gravement atteinte à la sécurité, à la santé et à la dignité des occupants", selon le parquet.
Cet hébergement collectif, une maison en travaux et un hangar à Nesle-le-Repons, au sud-ouest de Reims, avait ensuite été fermé par la préfecture, qui y avait constaté "des literies de fortune", "l'état répugnant des toilettes, sanitaires et lieux communs" et des installations électriques dangereuses.
- "Pas de respect" -
"Ils nous mettent dans un bâtiment abandonné, pas de nourriture, pas d'eau, rien du tout. Et puis on nous amène (...) pour faire des vendanges de 5H00 du matin jusqu'à 6H00 du soir, ça ne se fait pas", a déclaré à l'AFP Modibo Sidibe, une victime d'une trentaine d'années venue assister au procès en espérant que "justice soit faite".
"La nourriture, c'est pas bon, le logement, c'est pas bon. On travaille dur, pas de respect, franchement c'était déplorable", a ajouté Ousseny Diaite, un autre plaignant, d'origine sénégalaise.
Les prévenus "ont un mépris total pour le respect de la dignité humaine", a dénoncé en amont du procès Me Maxime Cessieux, avocat des victimes, dont la majorité sont des étrangers en situation irrégulière originaires du Mali, de Mauritanie, de Côte d'Ivoire ou encore du Sénégal.
"L'exploitant viticole ne peut pas faire semblant qu'il ne savait pas" selon Me Cessieux, appelant les maisons de champagne à être "intransigeantes" sur les conditions dans lesquelles est ramassé leur raisin.
"C'est le propre de la sous-traitance, où on pense qu'on confie un travail à quelqu'un et après, on se déresponsabilise mais en fait non, on est venu corriger ça avec l'obligation de vigilance", insiste Mehdi Bouzaida, avocat du Comité contre l'esclavage moderne, partie civile, estimant que les prestataires ont "fermé les yeux sur des choses qui étaient devant leur nez".
- Image du Champagne en jeu -
Donneurs d'ordre et prestataires "doivent être condamnés conjointement", pour José Blanco, de la CGT Champagne, également partie civile.
Le syndicaliste réclame que "les conditions d'hébergement et de rémunération des travailleurs saisonniers soient inscrites dans le cahier des charges de l'AOC Champagne" et que la récolte d'un vigneron soit déclassée s'il emploie un prestataire impliqué dans un cas de traite d'êtres humains.
Pour la première fois dans un procès sur le sujet des vendangeurs, le Comité Champagne, qui représente 16.200 vignerons, 130 coopératives et 370 maisons de Champagne, est lui aussi partie civile.
Lors des vendanges de 2023 dans la région, alors que le mois de septembre était particulièrement chaud, quatre personnes travaillant à la récolte du raisin sont décédées.
zl-cor-str-bj/etb/cbn
L.Stucki--VB