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Bayrou: une marge de manœuvre réduite par les crises
La crise des droits de douane, comme celle de l'Ukraine, réduit l'espace de François Bayrou pour agir, tant le sujet est international et piloté de fait par Emmanuel Macron, mais le Premier ministre n'en est pas moins attendu sur les choix budgétaires à opérer pour y faire face.
Quand Donald Trump annonce début avril ses hausses de taxes sur les importations, c'est Emmanuel Macron qui convoque et préside à l'Élysée une réunion avec les principales filières touchées par la mesure, jugée "brutale et infondée".
Après la décision du président américain de finalement suspendre ces augmentations pendant trois mois, c'est encore le chef de l'Etat qui réagit sur X pour qualifier la pause de "fragile", le matin même où François Bayrou se rend à la foire aux fromages et aux vins de Coulommiers (Seine-et-Marne) pour apporter son soutien à des filières susceptibles d'être concernées.
Chacun joue certes sa partition naturelle: plus diplomatique pour le chef de l'État, en première ligne sur la guerre en Ukraine ou sur le rapprochement entre les Etats-Unis et la Russie; davantage tournée vers l'opinion française pour le Premier ministre.
Sauf que les droits de douane relèvent autant de la diplomatie, "domaine réservé" du président, que de l'économie, pilotée par Matignon, chargé de financer les politiques par le budget.
- "Système assez factice" -
Et les finances publiques, dont le chef du gouvernement doit faire un état des lieux mardi, s'annoncent triplement contraintes: par le dérapage du déficit public, par l'effort militaire envisagé pour aider l'Ukraine et réarmer l'Europe, et par les taxes décrétées par Donald Trump.
Le tout sur fond d'absence de majorité à l'Assemblée nationale, où le Premier ministre "n'a pas intérêt à s'agiter trop fort (…) sachant que la situation internationale capte l'actualité", note un ancien locataire de Matignon.
"Le président est le leader des équilibres, le Premier ministre celui de l'action", résume cet ancien chef du gouvernement. "Là c'est quand même très difficile. On a un système assez factice. On va voir combien de temps ça peut durer", prévient-il, alors que François Bayrou n'a toujours pas exposé ses choix budgétaires.
Sans proximité excessive avec le président, auquel il avait imposé sa nomination, François Bayrou semble expérimenter "une certaine solitude", d'autant que le ministre de l'Economie Eric Lombard "doit travailler directement avec Macron sur pas mal de sujets" comme les droits de douane, pointe-t-il.
Le chef du gouvernement a néanmoins tenté jeudi de rassurer sur les capacités d'investissement de la France, en promettant d'engager les 15 milliards d'euros restants du programme France 2030 dans l'innovation, en dépit des "inquiétudes" mondiales.
- Impatiences -
Emmanuel Macron a "une forme de leadership mondial" et est "respecté comme un interlocuteur", mais François Bayrou, "on ne le sent pas actif pour sauter sur tous les sujets", ajoute le même ex-Premier ministre. "Il faut prendre des risques. Matignon n'est pas une +planque+."
Mardi, lors d'une conférence du gouvernement sur les finances publiques, le Premier ministre entend exposer les "pathologies" françaises et les "risques" pesant sur le budget. "La vérité est décisive pour qu'on puisse prendre les décisions qui s'imposent", a-t-il expliqué.
"Je sens le coup du président qui a dû lui dire: +M. le Premier ministre, il faut que les Français le sachent+", sourit un membre du gouvernement, pointant ainsi des impatiences du chef de l'Etat vis-à-vis du locataire de Matignon.
Après s'être sorti du piège des budgets 2025, qu'il a fait adopter en début d'année là où son prédécesseur Michel Barnier avait chuté, François Bayrou cherche à durer.
"Depuis le début, son objectif, c'est de survivre. Et de ce point de vue-là, c'est une réussite", explique un député du groupe macroniste Renaissance, même si cela implique parfois de "naviguer à vue". Il a même déjà planté son arbre dans les jardins de Matignon, un chêne selon Le Parisien, connu pour sa longévité.
François Bayrou décroche pourtant dans les sondages, avec une confiance au plus bas pour un Premier ministre depuis dix ans, selon Elabe début avril.
Venu tester son aura entre verres de vin et morceaux de brie à Coulommiers vendredi, l'intéressé avance qu'à ce niveau de "responsabilité", il ne faut pas s'attendre à être "populaire".
R.Fischer--VB