
-
Comment Trump s'est mis à aimer l'Otan... pour l'instant
-
Mort du compositeur de la musique de "Mission Impossible", Lalo Schifrin (médias)
-
Mondial des clubs: City donne la leçon à la Juve et envoie un message
-
Euro féminin de basket: ancien bourreau des Bleues, où en est l'Espagne ?
-
Mexique: interdiction des spectacles avec des dauphins et des baleines
-
Le rire rend les bonobos optimistes
-
Anna Wintour quitte la direction de Vogue USA, se concentre sur la marque mondiale
-
L'Iran affirme qu'aucun "plan" n'existe pour renouer le dialogue avec Washington
-
Wall Street termine en hausse, flirte avec de nouveaux records
-
Anne-Sophie Lapix a présenté son dernier 20H sur France 2
-
Aux Etats-Unis, la star palestinienne d'Instagram Motaz Azaiza a le spleen de Gaza
-
Dans la capitale nigériane, les fermes urbaines menacées par la pression immobilière
-
Kiev et Moscou annoncent avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers
-
L'Argentine va juger par contumace les suspects du sanglant attentat anti-juifs de 1994
-
Yvelines: la fin des chalets flottants confirmée par le tribunal administratif
-
Canicule: quatre départements du sud de la France en vigilance orange
-
Benjamin Duhamel quitte BFMTV pour se consacrer à la matinale de France Inter
-
Cyril Hanouna fait ses adieux à Europe 1 avant de partir chez M6
-
La Bourse de Paris termine sans changement
-
Alain Aspect, prix Nobel de physique, élu à l'Académie française
-
"Une question de budget": à Dijon, une boutique Shein attire la foule et les critiques
-
M6 recrute La journaliste de BFMTV Ashley Chevalier pour ses JT du week-end
-
Les premiers chercheurs américains accueillis par l'université d'Aix-Marseille arrivent dans leurs laboratoires
-
Iran: le guide suprême relativise l'impact des frappes américaines
-
Grèce: violent incendie près d'Athènes, des dizaines d'évacuations
-
La BBC lance une offre payante aux États-Unis pour "financer son journalisme"
-
Piratage chez Adecco: le principal prévenu, un "intermédiaire immature", plaide sa défense
-
La capsule Crew Dragon transportant le premier Indien vers l'ISS s'arrime à la station spatiale
-
CIO: genre et attribution des JO, premiers chantiers de Coventry
-
Foot: Cristiano Ronaldo prolonge avec Al-Nassr en Arabie saoudite jusqu'en 2027
-
Gaza: 56 personnes tuées jeudi, l'Espagne dénonce un "génocide"
-
Manifestations violentes au Kenya: 16 morts selon Amnesty, l'exécutif affirme avoir "déjoué un coup d'Etat"
-
Retraites: Bayrou va-t-il annoncer un accord ?
-
Wall Street ouvre en hausse, portée par le secteur technologique
-
Retraites: Bayrou va-t-il arracher un accord ?
-
Suicides de soignants à l'hôpital: une plainte visant les ministres Borne, Vautrin et Neuder classée
-
Dans une ville frontalière finlandaise, l'inquiétude monte face au renforcement de l'armée russe
-
Kylian Mbappé accuse le PSG de harcèlement moral, deux juges d'instruction saisis
-
Iran: le guide suprême minimise l'impact des frappes américaines
-
A Venise, ces yachts ancrés face aux quartiers populaires pour le mariage de Jeff Bezos
-
Thaïlande: les pro-cannabis inquiets après le resserrage annoncé par le gouvernement
-
Des photos rarissimes de léopards prises au Bangladesh
-
La Chine reçoit les ministres iranien et russe de la Défense sur fond de "bouleversements"
-
Washington va s'exprimer sur ses frappes en Iran après des doutes sur leur efficacité
-
La Chine reçoit les ministres iranien et russe de la Défense sur fond de "changements cruciaux"
-
La Chine reçoit les ministres iraniens et russes de la Défense sur fond de "changements cruciaux"
-
"Les sensations ne sont pas bonnes": David Gaudu forfait pour le Tour de France
-
Orages: deux morts et 17 blessés, selon la Sécurité civile
-
Equateur: l'un des plus dangereux narcotrafiquant, "Fito", capturé
-
Audiovisuel public: Radio France perturbée par une grève

Dans la capitale nigériane, les fermes urbaines menacées par la pression immobilière
Bala Haruna inspecte attentivement ses champs de maïs, de manioc et de gombo, nichés entre un carrefour de routes à quatre voies qui traversent Abuja, la capitale nigériane. Au-dessus de sa tête, un pont autoroutier et son vacarme assourdissant.
Sa ferme familiale, située en plein centre-ville, était là bien avant que les grands axes routiers, l'imposante mosquée nationale toute proche et les gratte-ciels voisins ne soient imaginés.
Sortie de terre pour devenir la capitale politique du Nigeria en 1991, Abuja, en plein centre du pays le plus peuplé d'Afrique, connaît une croissance démographique rapide: aujourd'hui, elle compte plus de 4 millions d'habitants, soit un million de plus qu'il y a cinq ans.
Cette poussée urbaine suscite de plus en plus les convoitises des promoteurs immobiliers et menace la survie même de la ferme de Bala Haruna et des dizaines d'autres fermes urbaines qui parsèment comme autant d'oasis le béton de la ville.
"Il n'y avait aucun bâtiment ici", se souvient M. Haruna, 42 ans, en évoquant son enfance dans les champs alors cultivés par ses parents. Le pépiement des oiseaux et le coassement des grenouilles montent d'un ton, comme pour appuyer ses propos.
Ces fermes urbaines doivent en grande partie leur existence au fait qu'elles sont situées dans des ravins difficiles à aménager, le long des lits de ruisseaux.
"Avoir un espace vert dans une ville très dense et peuplée comme Abuja est très bénéfique", commente Malik Kuje Guni, un retraité de 63 ans qui s'est lancé dans l'agriculture il y a trois ans pour arrondir ses fins de mois.
Alors que des dizaines de milliers d'habitants passent chaque jour devant les fermes sans y prêter attention, M. Guni, lorsqu'il était fonctionnaire, venait souvent les visiter pour profiter de l'ombre et de l'air frais. Aujourd'hui, il cultive son propre champ de pommes de terre.
En théorie, ces fermes sont protégées par les réglementations qui les considèrent comme des espaces verts municipaux permettant la régulation naturelle des températures, dans une ville où les températures moyennes avoisinent les 30 degrés et où le réchauffement climatique est une réalité dans cette partie nord du pays, située non loin de la bande sahélienne.
Mais en réalité, les promoteurs immobiliers s'emparent de ces terres afin d'y construire bureaux et logements.
- Urbanisation et démographie -
De l'autre côté du viaduc, l'avenir est déjà là: la végétation s'arrête brusquement et la température augmente soudain au-dessus des champs rasés par des équipes de construction.
Selon les agriculteurs locaux, les personnes qui ont pris leurs terres il y a trois ans ne leur ont fourni aucun document et leur ont seulement donné 300.000 nairas à se partager, une somme qui équivalait à l'époque à environ 750 dollars.
L'application du plan directeur d'Abuja, vieux de plusieurs décennies, est entachée d'abus, selon Ismail Nuhu, chercheur en gouvernance urbaine.
"Les politiciens continuent de s'en servir pour s'accaparer des terres, en disant simplement : +Oh, selon le plan directeur, cela ne doit pas se trouver ici+, peu importe ce que dit réellement le document", explique-t-il à l'AFP, ajoutant que, techniquement, même la villa présidentielle n'est pas située là où elle devrait l'être.
Nyesom Wike, ministre du Territoire de la capitale fédérale (FCT), a récemment déclaré aux journalistes qu'il "appliquerait" le plan directeur en construisant des routes et en expulsant les habitations qui se trouvent sur le chemin.
Les responsables du FCT, y compris le porte-parole de M. Wike, n'ont pas répondu aux demandes de commentaires de l'AFP.
Ces fermes urbaines fournissent des emplois stables dans le secteur agricole, une bouée de sauvetage pour certains dans un pays en pleine croissance démographique qui ne parvient pas à créer suffisamment d'emplois et en pleine crise économique depuis deux ans.
Il y a quelques mois, des promoteurs immobiliers ont envahi le champ de Godwin Iwok et détruit ses bananiers.
M. Iwok, qui a quitté son emploi d'agent de sécurité il y a 22 ans pour gagner plus d'argent en tant qu'agriculteur, a vu une partie de ses champs détruits à deux reprises au cours des deux dernières années, sans aucune indemnisation.
"J'utilise ce que je gagne ici pour que mes enfants puissent aller à l'école", et ne pas suivre ses pas d'agriculteur, confie M. Iwok.
F.Fehr--VB