
-
Taxes sur les billets d'avion: Ryanair quitte Bergerac, Brive et Strasbourg
-
IA: Google signe le code de conduite de l'UE, contrairement à Meta
-
Zone euro: la croissance du PIB a atteint 0,1% au deuxième trimestre
-
Gaza: vu du ciel, un territoire plongé dans le noir
-
Déception pour le PIB allemand, qui recule au deuxième trimestre
-
Nissan lourdement déficitaire au 1T, ventes en berne et surtaxes américaines pèsent
-
Foot: le Colombien Luis Diaz quitte Liverpool pour le Bayern
-
La Bourse de Paris stable, entre Fed et résultats d'entreprises
-
"Un marathon à la vitesse de la F1": la Chine veut dépasser les Etats-Unis dans l'IA
-
Sécheresse record pour un début juillet en Europe et sur le pourtour méditerranéen
-
Cinq produits concernés par les droits de douane du 1er août aux Etats-Unis
-
Au Canada, une zone industrielle "répugnante" réhabilitée pour faire face aux inondations
-
France: le PIB a progressé de 0,3% au deuxième trimestre, mieux qu'anticipé
-
Les Etats-Unis et l'Inde vont lancer un puissant satellite d'observation terrestre
-
Mercedes-Benz abaisse ses objectifs annuels du fait des droits de douane américains
-
Alertes au tsunami dans tout le Pacifique après un gigantesque séisme au large de la Russie
-
Alertes au tsunami dans le Pacifique après un séisme de magnitude 8,8 près des côtes russes
-
Ukraine: au moins trois soldats tués et 18 blessés par une frappe russe contre un camp d'entraînement
-
Le Portugal lutte contre plusieurs feux de forêt
-
Wall Street termine en baisse, prudente avant une cascade de données
-
Trump aura le dernier mot sur une trêve commerciale avec la Chine, affirment les Américains à Stockholm
-
Vatican: le pape s'offre un bain de foule surprise auprès de 120.000 jeunes
-
Espagne: le procureur général sera jugé pour violation du secret judiciaire
-
La France larguera 40 tonnes d'aide sur Gaza à partir de vendredi (ministre français)
-
Ukraine: au moins 25 morts dans des frappes russe, Trump précise son ultimatum
-
Londres envisage une reconnaissance de l'État de Palestine en septembre
-
Tour de France femmes: bis repetita pour Wiebes et Vos, Vollering rassure
-
Lithium: les réserves d'un gisement dans l'Allier revues en hausse par Imerys
-
Dans les villages de Grèce, l'été rime avec danses collectives au bout de la nuit
-
Trump inaugure un nouveau parcours de golf en conclusion de son séjour écossais
-
Espagne: le procureur général sera jugé pour une affaire de fuites
-
Ligue 1: Aubameyang à l'OM, retour de flamme
-
La Bourse de Paris dans le vert, entre résultats d'entreprises et Fed
-
Ukraine : au moins 25 morts dans des frappes russes au lendemain de l'ultimatum de Trump
-
Le gouvernement Trump va revenir mardi sur une grande décision de la politique climatique américaine
-
Air Liquide croit en la poursuite de la transition énergétique et lorgne sur l'électronique
-
Ligue 1: l'attaquant gabonais Aubameyang de retour à Marseille (club)
-
Ligue 1: Lorient, promu, veut être malin en temps austère
-
Ligue 1 - Le Havre: malgré le chambardement, le maintien reste l'objectif
-
Cyclisme: Pogacar ne participera pas à la Vuelta
-
Gaza: Berlin, Paris et Londres vont "probablement" envoyer leurs chefs de la diplomatie respectifs en Israël (Merz)
-
Les "Lionesses" acclamées à Londres après leur triomphe à l'Euro 2025
-
Présidentielle ivoirienne: Alassane Ouattara candidat à un quatrième mandat et grand favori
-
Mondiaux de natation: Yohann Ndoye-Brouard s'offre un premier podium mondial
-
Wall Street avance prudemment, le regard tourné vers la Fed et les résultats d'entreprises
-
Cyclisme: Vauquelin blessé au niveau de la cheville en descendant un escalier
-
Trump conclut son séjour écossais en inaugurant un nouveau parcours de golf
-
L'autorité de la concurrence espagnole étend son enquête à l'encontre d'Apple
-
Or noir contre cause verte: le pétrole creuse un fossé entre deux cousins en Norvège
-
Foot: le Portugais Joao Felix rejoint Ronaldo dans le club saoudien Al-Nassr

Marina Ovsiannikova, journaliste russe antiguerre prise entre deux feux
Lorsqu'elle a fait irruption sur le plateau d'un journal télévisé pro-Kremlin en brandissant une pancarte contre la guerre menée en Ukraine, la journaliste Marina Ovsiannikova s'attendait à récolter la foudre du pouvoir russe, mais pas celle de ses opposants.
Presque trois mois après avoir suscité l'attention mondiale, la professionnelle de 43 ans vit hors de Russie, de peur d'y être jetée en prison.
Mais sa position n'est pas très confortable en Europe où, malgré le soutien de plusieurs gouvernements, elle est la cible de critiques, ses détracteurs la soupçonnant d'être toujours liée à la machine de propagande du Kremlin.
"Je suis prise au milieu de cette guerre de l'information", dit à l'AFP Mme Ovsiannikova de passage à Berlin où elle était invitée par le Women's Forum, plateforme sur le rôle des femmes dans l'économie et la société.
"C'est une situation vraiment absurde parce que la Russie veut me priver de ma citoyenneté et me mettre en prison et les autorités ukrainiennes veulent m'interdire d'entrer dans le pays (...) parce que je suis une ancienne propagandiste", décrit cette femme élégante née d'une mère russe et d'un père ukrainien.
Mi-mars, quelques jours après le lancement de l'invasion russe, elle avait fait irruption en direct pendant le journal télévisé le plus regardé du pays, sur la chaîne Pervy Kanal, avec une pancarte proclamant "No War".
Détenue et interrogée pendant 14 heures puis condamnée à payer une amende de 30.000 roubles (525 euros), elle risque encore des poursuites pénales passibles de lourdes peines de prison, aux termes d'une récente loi réprimant toute "fausse information" sur l'armée russe.
- "Vide absolu" d'informations -
Les images de son intervention avaient fait le tour du monde et sa bravoure été saluée de toute part.
Après avoir quitté la chaîne Channel One qui l'employait, Marina Ovsiannikova avait décroché un poste de correspondante pour le grand quotidien allemand die Welt.
Mais l'expérience a tourné court : cela "ne convenait tout simplement pas en terme de collaboration concrète et de travail au quotidien", a indiqué à l'AFP une source rédactionnelle.
La Russe n'a pas eu davantage de succès lorsqu'elle s'est rendue début juin en Ukraine pour y faire des reportages comme journaliste indépendante.
"Je voulais montrer aux Russes ce qui se passe réellement à Boutcha... expliquer aux Russes ce qui se passe réellement en Ukraine, peut-être interviewer (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky", explique-t-elle.
"Les Russes vivent actuellement dans un vide absolu. Ils n'ont pas d'informations parce que tous les médias indépendants en Russie sont désormais bloqués, (il n'y a) que des informations venant du Kremlin".
- L'ironie comme échappatoire -
Mais elle a été accueillie avec méfiance, voire hostilité dans le pays pilonné par les troupes russes.
"Les Ukrainiens ne croient pas en son soudain revirement", a écrit sur Twitter la journaliste ukrainienne Olga Tokariuk, consultante pour le Centre d'analyse des politiques européennes.
Selon elle, les reportages effectués sur la ligne de front par Mme Ovsiannikova puis publiés sur les médias sociaux sont "manipulateurs, incorrects et condescendants".
Mais la journaliste russe estime que sa propre histoire lui permet de "comprendre ce que les femmes et les enfants ukrainiens ressentent maintenant".
Elle a notamment passé une partie de son enfance à Grozny, la capitale de la province séparatiste de Tchétchénie où sa maison avait été détruite lors des bombardements de l'armée russe pendant la première guerre de Tchétchénie (1994-1996).
Il faudra sans doute du temps "pour que les Ukrainiens commencent à comprendre (qu'il y a aussi) de bons Russes qui protestent contre la guerre", juge-t-elle.
Son avenir est flou, dit-elle, mais sa situation "bien meilleure que celle des Ukrainiens ou des réfugiés".
Le journaliste veut toujours "détruire la machine de propagande du Kremlin", mais aussi revoir ses deux enfants de 11 et 17 ans, restés en Russie avec son ex-mari.
"Mes amis me demandent: +Tu préfères le poison ou un accident de voiture ?+", ironise-t-elle, ajoutant que "sans humour dans ma situation, je pense que c'est impossible de vivre".
M.Odermatt--BTB