
-
Le typhon Ragasa s'abat sur le sud de la Chine, après avoir fait 15 morts à Taïwan
-
Enseignante agressée dans le Bas-Rhin: un adolescent de 14 ans interpellé
-
Erythrée: RSF demande la libération de quatre journalistes emprisonnés depuis 24 ans
-
Espagne: la perspective d'un procès se rapproche pour l'épouse du Premier ministre
-
L'UFC-Que Choisir demande la suspension de la commercialisation d'eaux Perrier
-
La Russie dément être un "tigre de papier", entend poursuivre le conflit en Ukraine
-
Dans les mines d'Asie centrale, course mondiale aux métaux rares
-
Le typhon Ragasa fait 15 morts à Taïwan, le sud de la Chine en alerte
-
En Iran, les tapis persans à l'épreuve des sanctions
-
Australie: le diffuseur ABC de nouveau condamné après le licenciement d'une journaliste pour un post sur Gaza
-
L'UFC-Que Choisir demande l'arrêt de la commercialisation d'eaux Perrier
-
Los Angeles infestée de maisons toxiques, des mois après les incendies
-
Interdiction des réseaux sociaux aux mineurs en Australie: 16 autres sites menacés
-
Le typhon Ragasa fait 14 morts à Taïwan, le sud de la Chine en alerte
-
Typhon Ragasa: la rupture d'une digue fait au moins 14 morts à Taïwan
-
Jimmy Kimmel fait son retour à la télévision, Trump menace ABC
-
Aux Seychelles, présidentielle à suspense sur fond d'inquiétudes environnementales
-
La flottille pour Gaza se dit ciblée par une nouvelle attaque en mer
-
YouTube va réintégrer des créateurs bannis pour désinformation
-
Climat: le monde répond à Trump à New York, la Chine en tête
-
Au Groenland, le Danemark s'excuse formellement pour la contraception forcée
-
L'intersyndicale à Matignon pour tenter d'arracher des mesures de rupture
-
Au procès Jubillar, le récit détaillé de l'enquête
-
Guinée: la nouvelle Constitution visant à la fin de la transition largement approuvée
-
Hong Kong en alerte maximale face au super typhon Ragasa, 14 morts à Taïwan
-
Claudia Cardinale, icône du cinéma italien, est décédée à l'âge de 87 ans
-
Trump, dans une volte-face abrupte, dit que l'Ukraine peut gagner la guerre
-
L'actrice Claudia Cardinale est décédée à l'âge de 87 ans
-
Macron met Trump au défi de stopper la guerre à Gaza pour décrocher le Nobel
-
"La plus grande arnaque" de l'Histoire: à l'ONU, Trump s'en prend à la science du climat
-
Claudia, l'actrice Cardinale
-
La Cour des comptes en France inquiète de la santé financière d'EDF
-
Le Medef annonce "un énorme meeting" patronal, peut-être un peu vite
-
Wall Street marque une pause après une série de records
-
Financement libyen: l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine est mort
-
Jimmy Kimmel fait son retour à la télévision, mais pas sur toutes les chaînes
-
Jimmy fait son retour à la télévision, mais pas sur toutes les chaînes
-
Plutôt que la taxe Zucman, le rapporteur du budget propose de viser les holdings familiales
-
Rassemblements en Cisjordanie pour saluer la reconnaissance de l'Etat palestinien
-
Trump lance une attaque désinhibée contre l'ONU et l'Europe
-
Tennis: Royer s'incline contre Bublik pour sa première finale ATP à Hangzhou
-
L'UE traque les failles anti-arnaques des plateformes
-
Loi contre la déforestation: Bruxelles veut un nouveau report
-
Scaf: Dassault défie Berlin et Madrid sur le futur avion de combat européen
-
Hong Kong ferme les écoles et annule les vols à l'approche du super typhon Ragasa
-
Wall Street ouvre sans direction claire avant un discours de Jerome Powell
-
Ligue 1: le sacre de Dembélé estompe le premier accroc du PSG
-
Les assurances auto et habitation vont coûter plus cher en 2026
-
Il n'y a pas de lien avéré entre le paracétamol, les vaccins et l'autisme, affirme l'OMS
-
L'Iran a exécuté au moins 1.000 condamnés à mort depuis le début de l'année, selon une ONG

Bagdad redécouvre les maîtres de l'art moderne irakien
Des paysages verdoyants, des portraits de paysannes, des sculptures toutes en courbes. A Bagdad, les amateurs redécouvrent les pionniers de l'art moderne irakien, grâce à l'exposition d'une centaine d'oeuvres, restituées et restaurées deux décennies après avoir été pillées.
Certaines de ces oeuvres, de Jawad Salim ou Faeq Hassan notamment, avaient disparu en 2003 avec des milliers de pièces volées dans des musées et institutions irakiennes qui ont été pillés et saccagés dans le chaos ayant suivi l'invasion américaine qui renversa Saddam Hussein.
Des réseaux criminels organisés s'étaient ensuite chargés d'écouler les pièces volées hors d'Irak.
Retrouvées en Suisse, aux Etats-Unis, au Qatar ou encore en Jordanie, sculptures et peintures datant des années 1940, 1950 ou 1960 sont exposées depuis fin mars dans une vaste salle du ministère de la Culture.
"Ces oeuvres font partie de l'histoire de l'art moderne en Irak. Elles ont été réalisées par les maîtres et les pionniers des arts plastiques du pays", s'enthousiasme Fakher Mohamed, haut responsable du ministère.
L'invasion de 2003 a sèchement mis fin au foisonnement artistique qui caractérisait l'Irak d'avant guerre et en particulier Bagdad, ville de poètes, de peintres et d'artistes de tout poil. Saddam Hussein cultivait une image de grand mécène, tout en réprimant toute dissidence politique.
La descente aux enfers de la guerre civile des années 2006-2008, puis l'occupation d'une partie de l'Irak par les jihadistes du groupe Etat islamique entre 2014 et 2017 lui ont donné le coup de grâce.
Mais aujourd'hui, à la faveur d'une relative stabilité, la scène culturelle et artistique de Bagdad revit, entre salons du livre, expositions et concerts.
En témoigne aussi l'exposition organisée au ministère de la Culture.
- Toiles endommagées -
Parmi les toiles d'inspiration réaliste, surréaliste ou expressionniste, une scène pittoresque aux couleurs chatoyantes montre une barque voguant devant les "mudhif", les habitations traditionnelles en roseau, typiques des marais du sud.
D'autres tableaux, aux couleurs sombres, dépeignent des habitants épouvantés entourés de cadavres, fuyant un village en feu. Ailleurs, c'est une femme prostrée dans un paysage de destruction, agenouillée devant un bras qui dépasse de sous des pierres.
Il y a aussi la sculpture en bois d'une gazelle aux courbes ondulantes. Ou encore "la statue maternelle" de Jawad Salim, représentant une femme tout en longueur, au cou élancé et aux bras levés.
L’œuvre, qui vaut sans doute plusieurs centaines de milliers d'euros, a été retrouvée un jour dans le quartier des brocanteurs de Bagdad chez un vendeur qui n'était pas conscient de sa valeur, raconte le sculpteur Taha Wahib, qui pour l'acquérir a déboursé... 200 dollars.
Tableaux et sculptures avaient été subtilisés au "Centre Saddam pour les arts", une des prestigieuses institutions culturelles de Bagdad. Les pilleurs avaient parfois découpé des toiles au cutter pour les transporter plus facilement sans le châssis.
"Certaines pièces avaient été endommagées durant les évènements de 2003. Ou bien elles étaient entreposées dans de mauvaises conditions pendant de longues années. Elles ont été restaurées en un temps record", explique M. Mohamed à l'AFP.
- "Œuvres inestimables" -
D'autres œuvres attendent toujours une seconde vie, ajoute le responsable, qui ambitionne d'ouvrir d'autres salles d'exposition pour montrer toute la collection.
"Les musées doivent être ouverts au public, ces œuvres ne doivent pas rester prisonnières des entrepôts", martèle-t-il.
Sur les 7.000 pièces volées en 2003, quelque 2.300 ont été restituées à l'Irak, confie l'artiste Lamiaa al-Jawari, la commissaire de l'exposition qui souhaite parvenir un jour à "montrer aux visiteurs tout ce patrimoine artistique".
"Des œuvres inestimables", s'émeut celle qui a rallié en 2004 un comité formé à l'initiative des artistes pour retrouver ces trésors du patrimoine.
"Certaines ont été récupérées à travers des canaux officiels: l'ambassade de Suisse a aidé par exemple. Ou alors à travers des particuliers", précise-t-elle.
Les dernières restitutions ont eu lieu en 2021 et les autorités coordonnent leurs actions avec Interpol pour retrouver les œuvres manquantes, dit-elle.
Ali Al-Najar, artiste de 82 ans installé en Suède depuis deux décennies, est en vacances dans son pays d'origine. Il salue la scénographie de l'exposition et souligne son importance : car "les pionniers sont à l'origine de tout. Si on les oublie on perd la base".
S.Keller--BTB