
-
Eaux Perrier: l'UFC-Que Choisir demande la suspension de la commercialisation, Nestlé Waters se défend
-
Indésirables en Afghanistan et au Pakistan, elles s'accrochent à leur guitare
-
Foot: après deux ans de travaux, le Camp Nou de Barcelone toujours inutilisable
-
Au procès Jubillar, l'ampleur des recherches étalée à la barre
-
Malawi: le président Chakwera reconnaît sa défaite à la présidentielle
-
Flottille Gaza: l'Italie envoie une frégate militaire après des "attaques de drones"
-
Devant la maison de Claudia Cardinale, le souvenir d'une "grande dame"
-
A Milan, les classiques d'Armani côtoient des chefs-d'oeuvre de la Renaissance
-
Au Pakistan sous la mousson, pour les journaliers, le danger ou le chômage technique
-
Gabriel Zucman, dans l'arène politique malgré lui
-
Mondiaux de cyclisme: premiers coups de pédale au Rwanda pour Alaphilippe
-
Un couple britannique détenu en Iran doit comparaître samedi devant un tribunal (famille)
-
Mondiaux de cyclisme: "des bons, au Rwanda, on en croise à tous les carrefours" (sélectionneur)
-
La Russie dit que l'Ukraine ne peut pas regagner du terrain
-
Sida: des génériques d'un traitement préventif injectable à 40 dollars par an dès 2027
-
TotalEnergies désigné pour construire un parc éolien géant en mer au large de la Normandie
-
IA: le chinois Alibaba et l'américain Nvidia s'allient dans la technologie
-
Le typhon Ragasa s'abat sur le sud de la Chine, après avoir fait 15 morts à Taïwan
-
Enseignante agressée dans le Bas-Rhin: un adolescent de 14 ans interpellé
-
Erythrée: RSF demande la libération de quatre journalistes emprisonnés depuis 24 ans
-
Espagne: la perspective d'un procès se rapproche pour l'épouse du Premier ministre
-
L'UFC-Que Choisir demande la suspension de la commercialisation d'eaux Perrier
-
La Russie dément être un "tigre de papier", entend poursuivre le conflit en Ukraine
-
Dans les mines d'Asie centrale, course mondiale aux métaux rares
-
Le typhon Ragasa fait 15 morts à Taïwan, le sud de la Chine en alerte
-
En Iran, les tapis persans à l'épreuve des sanctions
-
Australie: le diffuseur ABC de nouveau condamné après le licenciement d'une journaliste pour un post sur Gaza
-
L'UFC-Que Choisir demande l'arrêt de la commercialisation d'eaux Perrier
-
Los Angeles infestée de maisons toxiques, des mois après les incendies
-
Interdiction des réseaux sociaux aux mineurs en Australie: 16 autres sites menacés
-
Le typhon Ragasa fait 14 morts à Taïwan, le sud de la Chine en alerte
-
Typhon Ragasa: la rupture d'une digue fait au moins 14 morts à Taïwan
-
Jimmy Kimmel fait son retour à la télévision, Trump menace ABC
-
Aux Seychelles, présidentielle à suspense sur fond d'inquiétudes environnementales
-
La flottille pour Gaza se dit ciblée par une nouvelle attaque en mer
-
YouTube va réintégrer des créateurs bannis pour désinformation
-
Climat: le monde répond à Trump à New York, la Chine en tête
-
Au Groenland, le Danemark s'excuse formellement pour la contraception forcée
-
L'intersyndicale à Matignon pour tenter d'arracher des mesures de rupture
-
Au procès Jubillar, le récit détaillé de l'enquête
-
Guinée: la nouvelle Constitution visant à la fin de la transition largement approuvée
-
Hong Kong en alerte maximale face au super typhon Ragasa, 14 morts à Taïwan
-
Claudia Cardinale, icône du cinéma italien, est décédée à l'âge de 87 ans
-
Trump, dans une volte-face abrupte, dit que l'Ukraine peut gagner la guerre
-
L'actrice Claudia Cardinale est décédée à l'âge de 87 ans
-
Macron met Trump au défi de stopper la guerre à Gaza pour décrocher le Nobel
-
"La plus grande arnaque" de l'Histoire: à l'ONU, Trump s'en prend à la science du climat
-
Claudia, l'actrice Cardinale
-
La Cour des comptes en France inquiète de la santé financière d'EDF
-
Le Medef annonce "un énorme meeting" patronal, peut-être un peu vite

En Tunisie, une série télévisée abordant la polygamie fait polémique
Une série télévisée abordant la polygamie et diffusée pendant le ramadan suscite la polémique en Tunisie, pays arabe pionnier concernant les droits des femmes, où les unions multiples sont interdites depuis des décennies.
Egrenant un chapelet, Wannas, le personnage principal de la série "Baraa" (Innocence, NDLR), réclame, dès le troisième épisode, de s'unir avec une deuxième épouse. Devant sa femme et ses enfants, il assure y avoir le droit au nom de la charia, la loi islamique, qui est, dit-il, "au-dessus de toutes les autres lois".
Diffusée sur la chaîne privée El Hiwar Ettounsi après la rupture du jeûne depuis le début du ramadan, mois sacré des musulmans, la série a déclenché la polémique en abordant deux pratiques interdites par la loi tunisienne: la polygamie et le mariage religieux dit "orfi".
"Il n'est pas question de remettre ces questions en discussion", puisque le Code du statut personnel (CSP), promulgué le 13 août 1956 par l'ancien président Habib Bourguiba, "a tranché sur ces pratiques", a dénoncé dans un communiqué le Parti Destourien Libre (PDL), formation anti-islamiste.
Le CSP, promulgué cinq mois après l'indépendance du pays, est une législation révolutionnaire qui a accordé aux Tunisiennes des droits sans précédent dans le monde arabe. Il a aboli la polygamie, interdit la répudiation et institué le divorce judiciaire.
Seul le mariage civil est reconnu par la loi.
- "Hypocrisie sociale" -
Pour le PDL, "ces crimes" (polygamie et mariage coutumier, NDLR), passibles d'un an d'emprisonnement, sont réapparus dans la société tunisienne depuis l'arrivée au pouvoir en 2011 du parti d'inspiration islamiste Ennahdha.
Le PDL, ennemi juré d'Ennahdha dont il réclame la dissolution, met en garde contre "une atteinte à la dignité de la femme au cas où les forces obscurantistes seraient à des postes de décision".
La polygamie et le mariage coutumier sont "des formes de violence contre les femmes" et leur évocation "normalise la culture de l'impunité", assure l'organisation Aswat Nissa (Voix des femmes), sur sa page Facebook.
Cette ONG a demandé l'intervention de la Haute autorité de l'audiovisuel tunisien (Haica), une instance qui contrôle le contenu des médias.
Le sociologue Mohamed Jouili se veut lui rassurant: la série "est une oeuvre d'art dramatique qui ne reflète pas systématiquement la société tunisienne".
Elle donne des instruments pour débattre des questions sociales, "parler de la polygamie ou du mariage orfi" mais "ne menace en aucun cas les acquis de la femme", a-t-il affirmé à l'AFP.
A ses yeux, la polémique illustre plutôt "une hypocrisie sociale", parce qu'"on accepte de discuter de ces phénomènes en privé, entre amis, mais on s'indigne et on s'emporte quand on les évoque en public".
Le sociologue dénonce "une instrumentalisation débile pour gagner des points sur le plan politique".
Les réactions "exagérées contre cette série visent à faire penser que tout ce qui est en relation avec la religion musulmane est rétrograde", a estimé elle auprès de l'AFP Nadia Abdelhak, fonctionnaire de 28 ans.
Ces questions peu abordées habituellement restent des sujets tabous, pourtant ce sont des phénomènes qui existent en Tunisie, assure de son côté Foued Ghorbali, un autre sociologue.
- "Un sujet de débat" -
"Un art dramatique n'a pas pour rôle de donner une bonne image de la société, il expose un point de vue ou des questions de société pouvant être un sujet de débat", explique-t-il.
"En Tunisie, certains sont pour le concubinage et d'autres approuvent le mariage coutumier", ajoute M. Ghorbali, pour qui cette polémique reflète "un conflit idéologique entre conservateurs et ceux qui se présentent comme des progressistes".
Après la montée des mouvements islamistes qui a suivi la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali, selon l'expert, "le mariage religieux s'est répandu dans les milieux universitaires", notamment parmi les étudiants qui y ont recours pour vivre en couple avec une validation religieuse.
La liberté d'expression acquise après la Révolution de 2011 a même encouragé certains à réclamer le retour de la polygamie, dont un collectif de femmes qui avait organisé une manifestation début 2018.
Selon les statistiques du ministère de la Justice, 1.718 dossiers de mariage "orfi" ont été examinés par les tribunaux du pays entre 2015 et 2020.
N.Fournier--BTB