
-
Macron tarde à nommer un Premier ministre, ça coince sur un Lecornu 2
-
L'IA entre en religion, les croyants sont divisés
-
Aux Îles Salomon, les bombes de la Seconde Guerre mondiale continuent de tuer
-
Un photographe de l'AFP blessé dans une attaque de colons israéliens en Cisjordanie
-
Trump menace d'annuler sa rencontre avec Xi en raison d'un conflit sur les terres rares
-
Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou
-
La Bourse de Paris termine dans le rouge sous le poids des incertitudes
-
Mort de Jean Pormanove: de retour en ligne, le "Lokal" sous scellés
-
Wall Street lestée par les nouvelles menaces douanières de Trump contre la Chine
-
Visé par des sanctions américaines, le juge français de la CPI dénonce des atteintes à l'Etat de droit
-
Macron s'apprête à nommer un Premier ministre, la gauche s'insurge contre l'absence de "réponse claire"
-
Sommeil haché, anxiété, isolement : le "tsunami" du deuil en quête de reconnaissance
-
Cédric Jubillar dit "n'avoir jamais levé la main" sur son épouse, qu'il aimera "toujours"
-
Wall Street se retourne après les nouvelles menaces douanières de Trump contre la Chine
-
Environ 150 grévistes rassemblés devant le BHV pour dénoncer l'arrivée de Shein
-
Le courage "sacrificiel" des journalistes gazaouis de l'AFP salué à Bayeux
-
La Guadeloupe en vigilance rouge, une personne disparue au passage de la tempête Jerry
-
Un tiers des jeunes Français présentent des symptômes anxieux ou dépressifs, selon une étude
-
Philippines : nouvelle secousse de magnitude 6,9 dans le sud
-
Le Liban et la Syrie affirment ouvrir une nouvelle page dans leurs relations
-
Foot: le Brésil écrase la Corée du Sud, avec un doublé de la pépite Estevao
-
Protection des mineurs: l'UE met la pression sur les plateformes
-
Wall Street retrouve un peu de vigueur, le regard tourné vers les résultats
-
Tennis: de New York à Shanghai, la fin de saison en boulet de canon d'Arthur Rinderknech
-
Tennis: en démonstration, Rinderknech s'offre une première demi-finale en Masters 1000 à Shanghai
-
Gouvernement: les forces politiques à l'Elysée pour une réunion de crise avec Macron
-
Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés sur le chemin du retour
-
Après deux ans de guerre, les Gazaouis sur les routes pour retrouver leurs maisons
-
Autriche: Microsoft sommé à la transparence sur les données
-
Alerte de l'UICN sur les espèces menacées de phoques et d'oiseaux
-
Cyclisme: le Tour d'Italie 2026 partira de Bulgarie
-
Viols de Mazan: le volet judiciaire se referme définitivement pour Gisèle Pelicot
-
Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés palestiniens sur le chemin du retour
-
Cédric Jubillar a pu se sentir "rabaissé", dit un psychologue avant l'interrogatoire de l'accusé
-
Le Nobel de la paix à la "libératrice" vénézuélienne Maria Corina Machado
-
Crise gouvernementale: Macron convie dans l'urgence les forces politiques à l'Elysée
-
Recherche en ligne: Londres ouvre la voie à des règles plus strictes pour Google
-
Otages à Gaza: les 20 Israéliens présumés vivants
-
Les larmes du prince William dans une vidéo sur la prévention du suicide
-
Un nouveau séisme aux Philippines fait au moins 3 morts
-
Entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, annonce l'armée israélienne
-
Le Nobel de la paix à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado
-
Masters 1000 de Shanghai: Rinderknech en demies après une démonstration contre Auger-Aliassime
-
La Défense civile annonce un retrait israélien de plusieurs secteurs de Gaza
-
La Bourse de Paris en hausse en attendant un nouveau Premier ministre
-
Le Pérou se dote d'un nouveau président après la destitution expresse de Dina Boluarte
-
Le président taïwanais promet de renforcer les défenses aériennes contre la menace chinoise
-
Le Japon plonge dans la crise politique après l'effondrement de la coalition au pouvoir
-
Protection des mineurs: l'UE demande des comptes à Apple, Google, Snapchat et YouTube
-
Après le suicide de son ado, une mère américaine dénonce la "manipulation" des chatbot IA

La Tunisie d'antan, un modèle de coexistence entre migrants d'horizons divers
Des "Je vous salue Marie" salués par des youyous de femmes musulmanes: la procession catholique de l'Assomption à La Goulette a rappelé l'intégration réussie pendant deux siècles des Siciliens de Tunisie, un modèle de coexistence entre migrants d'horizons divers.
La procession, jadis organisée par les pêcheurs siciliens du port de La Goulette, près de Tunis, était aussi suivie par les musulmans et les juifs du quartier de la "Piccola Sicilia". Comme en ce 15 août où une foule de musulmans ont assisté à la messe avant de marcher derrière les officiants.
Jusqu'en 1964, quand la Tunisie indépendante a mis fin à cette tradition, la "Madone de Trapani" était portée jusqu'à la mer depuis une église construite sur un terrain donné en 1848 par le régent de Tunis, Ahmed Bey Ier, dont la mère était Sarde.
En 2017, la tradition a repris, et chaque année "la statue de la Vierge sort un peu plus loin" du parvis, se félicite l'archevêque de Tunis, Ilario Antoniazzi, 74 ans.
La Tunisie, où "les chrétiens sont respectés", "est un exemple pour beaucoup de pays arabes", estime ce prélat arabophone qui vit dans la région depuis 50 ans.
Dans un documentaire sorti avant l'été, Alfonso Campisi, descendant de Siciliens arrivés dès 1830, a voulu raconter "l'histoire oubliée" des 130.000 Italiens de Tunisie, à 90% Siciliens.
- Modèle d'intégration -
Leur présence imprègne encore la langue, l'architecture et la cuisine locale, même si la majorité a dû partir après l'indépendance en 1956, à cause de législations défavorables (nationalisation des métiers et des terres).
L'une des plus illustres figures de cette communauté est l'actrice Claudia Cardinale, née justement à La Goulette.
L'idée du documentaire "Siciliens d'Afrique. Tunisie: Terre promise" a germé "quand des Siciliens de la vieille communauté -- quelques centaines de personnes -- m'ont dit: +Donnez-nous la parole, nous sommes le peuple muet+", détaille M. Campisi, professeur de civilisation italienne à Tunis.
Côté tunisien aussi, "on ignore cette période de l'histoire", reconnaît Nadia Naji, une Tunisienne qui enseigne l'italien à l'université.
Pourtant, cet héritage est omniprésent: dans les bâtiments de la "ville européenne" de Tunis, sur nombre d'enseignes de magasins, dans les noms de poissons ("triglia" pour le rouget) ou des expressions comme "d'accordo" (d'accord).
Cette mémoire reflète une longue coexistence harmonieuse entre communautés, dont également 100.000 Juifs et des milliers de Maltais, Grecs ou Espagnols.
"Mes grands-parents me parlaient de leurs amis juifs, italiens, siciliens. Il n'y avait pas les Tunisiens (d'un côté) et les autres. Les Juifs étaient très bien intégrés, les Italiens, les Maltais aussi", assure Atef Chedli, une radiologue tunisienne de 65 ans.
"Les Italiens étaient plus proches de la population tunisienne parce qu'ils partageaient le même statut d'infériorité" sous le protectorat français (1887-1956) et la même culture méditerranéenne, estime Silvia Finzi, 67 ans, directrice du "Corriere di Tunisi", une publication qui existe depuis 1956.
- "Nostalgie" -
L'énorme majorité des Italiens étaient artisans, maçons, mécaniciens ou ouvriers agricoles, fuyant la péninsule aux 19e et 20e siècles pour échapper à la misère et la mafia sicilienne.
Comme ils habitaient les mêmes quartiers que les Tunisiens, "ils partageaient les fêtes mais aussi les peines", se souvient Mme Finzi, une descendante d'Italiens arrivés au milieu du 19e siècle.
Dans son documentaire, Alfonso Campisi cherche à montrer, à rebours du discours antimigrants en Europe, comment la Tunisie a accueilli "des gens pauvres, venant de Sicile, mais également de Grèce, de Corse, d'Espagne".
Tout n'était pas idyllique car "des barrières, surtout religieuses, séparaient les communautés" et il était difficile pour une jeune Tunisienne de fréquenter un Italien ou l'inverse, relate Silvia Finzi. Mais la Tunisie a su faire "cohabiter" une mosaïque de migrants "sans les obliger à renier leurs racines".
Chez tous ceux qui l'ont vécue, cette époque a laissé un mélange "de nostalgie et de volonté pour la Tunisie de rester un pays ouvert et tolérant", selon cette universitaire.
Une preuve que "lorsque les migrants sont intégrés, une ouverture et une tolérance se manifestent mais aussi de la culture, des métiers, des spécificités qui enrichissent une culture nationale".
S.Keller--BTB