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Catastrophe ferroviaire en Grèce: le père d'une victime cesse sa grève de la faim devant le Parlement
Catastrophe ferroviaire en Grèce: le père d'une victime cesse sa grève de la faim devant le Parlement / Photo: © AFP/Archives

Catastrophe ferroviaire en Grèce: le père d'une victime cesse sa grève de la faim devant le Parlement

Le père d'une victime de la pire catastrophe ferroviaire en Grèce, Panos Ruci, a mis fin à la grève de la faim qu'il menait depuis 23 jours devant le Parlement à Athènes après que la justice a accepté sa demande d'exhumation du corps de son fils.

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"La grève de la faim s'arrête aujourd'hui", a-t-il annoncé mardi soir devant les caméras de télévision après près de trois semaines sans s'alimenter.

Panos Ruci "a réussi à vaincre ceux qui, par des procédés très obscurs, voulaient cacher la vérité", s'est félicitée son avocate et députée, Zoé Konstantopoulou.

"Les enquêtes (concernant la collision de 2023, ndlr) sont désormais relancées, les plaintes (...) des proches sont sorties des archives", a-t-elle assuré.

Le 28 février 2023, un train de passagers dans lequel voyageait Denis, le fils de 22 ans de M. Ruci, et un train de marchandises se sont heurtés frontalement après avoir circulé sur la même voie pendant plusieurs minutes sans qu'aucun système d'alerte ne soit déclenché.

Cinquante-sept personnes ont été tuées dans cette collision qui a bouleversé la Grèce et suscite toujours, deux ans et demi plus tard, colère et demande de justice.

Plusieurs familles ont réclamé davantage de tests toxicologiques sur les corps des victimes pour déterminer si l'un des trains transportait des produits chimiques non déclarés ayant pu provoquer une explosion après l'accident.

La grève de la faim de M. Ruci devant le monument emblématique du soldat inconnu, au pied du Parlement, entamée le 15 septembre, a déclenché ces dernières semaines de nombreuses manifestations de soutien.

Une majorité des Grecs pensent que le gouvernement a tenté de dissimuler des preuves sur les causes de l'accident, selon plusieurs sondages.

La justice a ordonné le renvoi devant la justice de 36 personnes, dont des responsables des chemins de fer grecs, des dirigeants de la société italienne Hellenic Train (l'opérateur des chemins de fers grecs).

De leur coté, les autorités soutenaient jusqu'alors que rouvrir l'enquête ne ferait que retarder l'ouverture du procès qui devrait avoir lieu début 2026.

Le lourd bilan humain de cette catastrophe, les retards criants dans la modernisation des systèmes de sécurité des chemins de fer et les failles présumées de l'enquête ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans les rues, sur fond de défiance vis-à-vis du monde politique.

A.Kunz--VB