-
Bélarus: le prix Nobel de la paix Bialiatski et l'opposante Kolesnikova libérés
-
Dermatose: mobilisés sur l'A64, des agriculteurs prêts à y "passer Noël s'il le faut"
-
Foot: Salah entre en jeu pour Liverpool contre Brighton
-
Guterres acte la fin de la mission de l'ONU en Irak
-
Le Vélodrome "axe fondamental de développement" de l'OM, pour son DG
-
Ski: Meillard retrouve la victoire, triplé suisse à Val d'Isère
-
Foot: Salah réintégré dans l'équipe de Liverpool, comme remplaçant
-
"C'est comme au ski!": le premier téléphérique urbain d'Île-de-France a pris son envol
-
Biathlon: Eric Perrot remporte la poursuite de Hochfilzen
-
Descente de St-Moritz: nouveau podium pour Vonn, 2e derrière l'Allemande Aicher
-
Indonésie: le bilan des inondations dépasse les 1.000 morts
-
Dermatose: la colère des agriculteurs ne retombe pas, la vaccination s'élargit
-
Ukraine: Trump envoie Steve Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens
-
Inde: la venue de Lionel Messi sème le chaos à Calcutta
-
Au Chili, la peur du crime porte l'extrême droite aux portes de la présidence
-
Pourquoi la perspective d'une entrée en Bourse de SpaceX fait tant parler
-
Sur les points de deal à Marseille, des ados traités comme des "esclaves modernes"
-
Pour les sommelières, un verre à moitié plein
-
Sept téléphériques urbains en France
-
Athlétisme: aux championnats d'Europe de cross, Gressier veut gagner sa compétition préférée
-
Foot: La Beaujoire, Groupama Stadium, cap sur les grands stades pour les équipes féminines
-
NBA: 48 points pour Mitchell, Embiid reverdit
-
Ukraine: Trump envoie son émissaire Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens
-
Les hostilités entre la Thaïlande et le Cambodge continuent, malgré la médiation de Trump
-
Coupe NBA: la fièvre du retour au jeu pour Wembanyama à Las Vegas
-
Inauguration du premier téléphérique urbain en Ile-de-France
-
Le Cambodge accuse la Thaïlande de nouveaux bombardements malgré l'appel de Trump
-
L1: Nantes sombre à Angers et se retrouve relégable à la trêve
-
Wall Street clôture dans le rouge, s'inquiète de la tech
-
Charles III annonce la "bonne nouvelle" d'un allègement de son traitement contre le cancer
-
En Europe, des politiques d'immigration plus sélectives et des frontières moins poreuses
-
La dermatose nodulaire contagieuse, fléau de l'élevage bovin
-
Des élus américains publient de nouvelles photos liées à Jeffrey Epstein
-
Washington poursuit ses vols militaires au plus près du Venezuela
-
Meurtre d'un patron d'assurance américain: retour sur une arrestation bâclée
-
Meurtre en direct sur les réseaux sociaux: six hommes mis en examen
-
Gaza: 16 morts après des pluies torrentielles, selon la Défense civile
-
Crimes en RDC: réclusion à perpétuité requise contre l'ex-rebelle congolais Lumbala
-
"Ne les utilisez pas": les cabines de bronzage triplent le risque de mélanome
-
Mondial de hand: les Bleues de nouveau stoppées aux portes de la finale
-
Foot: Salah dans le groupe de Liverpool pour affronter Brighton
-
RDC: les Etats-Unis s'en prennent au Rwanda, l'ONU craint un "embrasement régional"
-
Face à la progression de la grippe, des SMS de l'Assurance maladie pour inciter à la vaccination
-
L'Ukraine dans l'UE en 2027? Une perspective improbable
-
"Des chiffres et des lettres": les ex-présentateurs gagnent aux prud'hommes
-
L'Iran libère une femme accusée d'avoir tué son mari violent
-
Le Sénégal suspend toute extradition vers la France, accuse Paris de ne pas coopérer
-
Nouvelle augmentation du prix des cigarettes au 1er janvier 2026
-
Taylor Swift en larmes dans un documentaire en évoquant une attaque meurtrière en Angleterre
-
Gaza: 13 morts après des pluies torrentielles, selon la Défense civile
L'humour plus important que jamais pour la science, pour le créateur des Ig-Nobel
"D'abord faire rire, puis réfléchir": face aux attaques que subit la science, l'humour est plus que jamais une porte d'entrée, estime auprès de l'AFP Marc Abrahams, le créateur américain des Ig-Nobel, qui récompensent les recherches les plus farfelues.
Deux salles, deux ambiances. Cette semaine, pendant que les Nobel recevaient leurs récompenses à Stockholm, des lauréats des Ig-Nobel - jeu de mots sur "ignoble" en anglais - étaient en tournée à Paris.
Devant des salles combles à l'université Paris Sciences et Lettres (PSL) et à l'école Normale supérieure, le physicien Marc-Antoine Fardin a disserté sur la nature à la fois solide et liquide des chats, tandis que son collègue Daniel Maria Busiello dévoilait la science derrière une célèbre recette de pâtes. Le tout sous une pluie d'avions en papier, une tradition des Ig-Nobel remis chaque année depuis 1991 à Boston (Etats-Unis).
"Dans l'espace public — surtout aux États-Unis — les gens pensent que la science est importante, mais ils n'ont pas vraiment l'impression qu'elle fait directement partie de leur vie", explique Marc Abrahams, également éditeur des "Annales de la recherche improbable".
L'objectif des Ig-Nobel est de trouver des sujets qui vont "capter leur attention pendant trois secondes en les faisant rire", mais aussi "rester dans leur tête pour qu'ils aient envie d'en parler à leurs amis" et au final "réaliser que c'est intéressant", détaille-t-il.
A l'heure où des pans entiers de la science sont "menacés, voire activement détruits" - en particulier via les coupes budgétaires drastiques décidées par l'administration Trump aux Etats-Unis - "beaucoup de gens nous disent que ce que nous faisons est devenu beaucoup plus important", souligne-t-il.
Signe de la nervosité du milieu scientifique, plusieurs lauréats ont renoncé à venir à la cérémonie en septembre dernier, par peur d'être inquiétés par les autorités américaines, regrette cet ancien diplômé de Harvard en mathématiques.
- Nobel et Ig-Nobel -
Accueillis au départ avec une certaine "suspicion", les Ig-Nobel sont rapidement devenus une institution dans la communauté scientifique et rares sont ceux qui refusent cet honneur.
Les liens sont d'ailleurs forts avec les Nobel, dont plusieurs récipiendaires participent à la cérémonie en remettant les récompenses. L'un d'entre eux, le physicien britannique Andre Geim, cumule même les deux prix.
Les lauréats - 10 chaque année - sont choisis parmi les milliers de suggestions que Marc Abrahams reçoit par "courriers, mails, télégrammes, ou bouche-à-oreille".
"10 à 20% de ce qui nous arrive" provient de scientifiques qui envoient leurs propres études. "Mais ils ne gagnent quasiment jamais", note-t-il.
La plupart des lauréats "ne voient pas le côté humoristique de leurs recherches" et "me disent +tous les autres sont très drôles, mais pourquoi moi ?+", s'amuse-t-il.
"Ils font simplement leur travail, sont curieux et font ce pour quoi on les a formés en tant que scientifiques: découvrir et publier", abonde Kees Moeliker, directeur du Museum d'histoire naturelle de Rotterdam et responsable du bureau européen des "Annales de la recherche improbable".
Lui-même a reçu le prix en 2003 pour une étude sur la "nécrophilie homosexuelle chez les colverts", lors d'une cérémonie qu'il décrit comme un "mélange de Muppet Show et de Monty Python".
Le biologiste, qui transporte dans sa sacoche le canard naturalisé devenu point de départ de ses recherches en s'écrasant contre la vitre de son bureau, s'intéresse désormais aux morpions.
Le déclin de ces insectes pourrait être un exemple inattendu de la façon dont les activités humaines affectent la biodiversité, en étant lié "à la mode de se raser le pubis, son habitat naturel", explique M. Moeliker.
Le scientifique est d'ailleurs à la recherche de spécimens. Les échantillons sont à envoyer au Museum de Rotterdam "de préférence avec la date, la localisation géographique, l'emplacement sur le corps, l'âge et le sexe de l'hôte". "Anonymat garanti!", précise-t-il.
M.Betschart--VB