-
Régis Ravanas (RMC BFM) quitte CMA Media, qui se réorganise
-
Pour le Nobel de physique 2025, l'ordinateur quantique n'en est qu'à ses balbutiements
-
30 euros la fiche de police sur Snapchat: une policière parisienne et son compagnon arrêtés
-
Audiovisuel public: Thomas Legrand et Patrick Cohen vont s'expliquer face aux députés
-
Bruxelles capitale de la colère agricole, l'accord Mercosur dans le viseur
-
Thaïlande-Cambodge: les combats continuent, la Chine tente une médiation
-
La justice impose le gel de suppressions de postes de Thales dans le spatial
-
CAN-2025: des stars cahin-caha
-
Soudan: plus de 1.000 morts dans une attaque des paramilitaires contre un camp de réfugiés en avril (ONU)
-
BP poursuit sa révolution interne avec une nouvelle directrice générale
-
La reine de Thaïlande médaillée d'or en voile aux Jeux d'Asie du Sud-Est
-
Aide à l'Ukraine: les dirigeants de l'UE sommés de trouver une solution
-
BCE: Noël sans baisse de taux en zone euro
-
Au Turkménistan, une difficile bataille contre le sable
-
Sierra Leone: le drame sans fin des avortements clandestins face à une dépénalisation bloquée
-
Plus de 1,7 million d'élèves soumis à une forte "pression pesticide", selon un baromètre
-
Décès de Peter Arnett, vétéran du journalisme américain du Vietnam à l'Irak
-
Double évasion de Dijon: fin de cavale pour le détenu encore recherché
-
L'anesthésiste Péchier condamné à la perpétuité pour 30 empoisonnements
-
La Bourse de Paris attentiste avant la BCE et l'inflation américaine
-
Le ministre des Transports appelle les agriculteurs à ne pas empêcher la circulation pendant Noël
-
Le séjour discret des assaillants de Sydney dans un hôtel du sud des Philippines
-
Ski: à Val Gardena et Alta Badia, Odermatt sous le signe du 50
-
NBA: les Grizzlies griffent les Wolves, Giddey en triple-double pour Chicago
-
Le Venezuela dit poursuivre ses opérations pétrolières malgré le blocus américain
-
Attentat de Sydney: l'Australie enterre une victime de 10 ans et promet de sévir contre l'extrémisme
-
Trump maintient son cap économique, accable Biden et les immigrés
-
Japon: le gouvernement poursuivi pour son inaction face au changement climatique
-
Brésil: le Congrès approuve une loi pour réduire la peine de Bolsonaro
-
Ligue des champions féminine: le Barça donne la leçon au PFC, qui verra les barrages
-
Ligue des Champions : direction les quarts de finale pour Lyon
-
Trump promet aux Américains que "le meilleur reste à venir"
-
Wall Street termine en baisse, minée par le secteur de l'IA
-
Amazon sort la bande-annonce de son documentaire sur Melania Trump
-
Coupe intercontinentale: Le sextuplé pour le Paris SG face à Flamengo
-
La grippe grimpe, la poussée de fièvre guette les hôpitaux pendant les congés de Noël
-
Mercosur: Paris et Rome contrarient les plans de l'UE, ultimatum de Lula
-
La justice impose le gel du plan de suppression de postes de Thales dans le spatial
-
Guadeloupe: 16.000 véhicules en circulation toujours équipés d'airbags Takata
-
Brésil: nouvelle étape franchie au Sénat vers une réduction de peine pour Bolsonaro
-
Les Oscars quitteront ABC pour une diffusion en exclusivité sur YouTube à partir de 2029
-
Legrand-Cohen: la patronne de Radio France déplore une vidéo "instrumentalisée"
-
Eaux en bouteille: Nestlé Waters assigné en justice pour concurrence déloyale
-
RDC: le groupe armé M23 affirme avoir entamé le retrait de ses troupes d'Uvira
-
Trump franchit un nouveau palier dans l'insulte contre Biden et Obama
-
Grippe: "fort impact" anticipé sur les hôpitaux pendant les vacances de Noël, selon des projections inédites
-
Le Congrès américain adopte une stratégie de défense pour 2026 à rebours de Trump sur l'Europe
-
Ain: le suicide d'une voisine à l'origine de l'explosion qui a coûté la vie à deux enfants
-
La Bourse de Paris en légère baisse avant la BCE et l'inflation américaine
-
Budget: les positions se tendent à deux jours d'un conclave aussi crucial qu'incertain
Les Etats-Unis au chevet de leurs cimetières noirs oubliés
"Il y avait des bébés à l’extrémité (du cimetière). Je ne les vois plus. Il y avait des vétérans. Je ne les vois plus", constate Margott Williams, attristée que leurs tombes aient disparu dans le bayou en contrebas, au cours des nombreuses intempéries de ces deux dernières décennies.
À Houston, au Texas, cette bénévole s’active pour sauver de l’érosion les 4.000 sépultures du cimetière afro-américain Olivewood, qui vient d’être classé parmi les sites les plus en danger des États-Unis par le National Trust for Historic Preservation, une organisation de protection du patrimoine.
Ce samedi, des dizaines de bénévoles y bravent la chaleur pour tondre son herbe ou nettoyer ses pierres tombales tandis que, dans le pays, de plus en plus de personnes se mobilisent pour sauver des lieux qui jusque-là intéressaient peu: les cimetières afro-américains délaissés ou tout simplement effacés.
"Le meurtre de George Floyd a été un moment de prise de conscience", souligne Antoinette Jackson, professeure au département d’anthropologie de l’université du Sud de la Floride, pour expliquer cet intérêt croissant.
Les cimetières afro-américains "ont été continuellement effacés et leurs informations mises sous silence", explique-t-elle.
Pour les répertorier, les sortir de l’oubli et répondre au "racisme anti-Noirs des États-Unis", dit-elle, elle a créé le site Black Cemetery Network où chacun peut signaler un cimetière.
En février, une loi, l’African American Burial Grounds Preservation Act, a été présentée au Parlement pour aider à "rechercher, identifier, documenter, préserver et interpréter les lieux de sépulture des Afro-Américains". La chercheuse pense qu'elle sera adoptée à l’automne.
- Écriture inversée, coquillages… -
Si les cimetières d’esclaves sont en péril, c’est parce qu’ils ont été construits sur des champs appartenant à des Blancs qui ne les ont pas toujours répertoriés. Beaucoup des nouveaux propriétaires les ont ensuite ignorés.
De nombreux autres cimetières, plus récents, ont été illégalement repris aux communautés noires dont "les droits n’étaient pas respectés", ajoute la chercheuse.
Ce fut le cas à Tampa, en Floride, où la maire Jane Castor s’est excusée en janvier que la municipalité ait illégalement dépossédé les communautés noires de deux cimetières pour les revendre dans les années 30 à des promoteurs blancs qui ont construit dessus.
En banlieue de Washington, c’est la tentative de vente d’une parcelle d’un ancien cimetière d’esclaves à un investisseur qui mobilise en ce moment les associations.
Enfin, les Afro-Américains ont souvent été éloignés de leurs cimetières par la construction d’infrastructures traversant leurs quartiers ou à cause de la gentrification.
Autour du cimetière d’Olivewood, à Houston, une seule famille afro-américaine vit encore dans une maison modeste, entourée d’immeubles haut de gamme parfois encore en chantier.
En 1993, Charles Cook a découvert le cimetière plus ou moins abandonné depuis une quarantaine d'années. "C’était une jungle" explique-t-il à l’AFP.
Sa machette à la main, il l’a débroussaillé et continue encore de l’entretenir chaque jour à ses frais. En se documentant sur ses occupants, il découvre après quelques années que deux de ses ancêtres y reposent.
Une étude proposera bientôt des solutions pour le mettre à l’abri des dangers de l’eau de pluie et du bayou qui l’érodent. Restera à financer les travaux.
Étudiante en anthropologie, Jasmine Lee encadre les bénévoles ce samedi. Elle est fascinée par ces tombes où d’anciens esclaves "expriment des idéaux spirituels qui n'ont parfois pas pu mettre en pratique pendant l’esclavage, mais qu'ils ont apportés avec eux vers la liberté".
Étudiante en anthropologie, Jasmine Lee encadre les bénévoles ce samedi. Elle est fascinée par ces tombes qui témoignent "d'idées spirituelles qui s'expriment pendant la période de l'esclavage, mais qui perdurent aussi au-delà".
Ici, des lettres écrites à l’envers pour tromper les mauvais esprits ou permettre aux morts de lire leur nom depuis leur caveau. Là, des coquillages qui rappellent que le voyage en mer symbolise dans certaines cultures le départ vers l’au-delà.
Un peu plus loin, des tuyaux en fer plantés sans doute pour aider les esprits à circuler.
- Identifier 95 cadavres -
A Sugar Land, à l’ouest de Houston, un projet de mémorial prévoit de rendre hommage aux 95 Afro-Américains dont les corps ont été retrouvés en 2018 lors de travaux sur les terrains de l’académie scolaire locale.
Morts entre 1878 et 1911, ces prisonniers dont les squelettes ont révélé la mauvaise santé étaient loués par les autorités judiciaires à la plantation locale de canne à sucre.
Légale, la "location de condamné" ("convict leasing") a compensé la fin de l’esclavage jusqu’à son abolition en 1912 au Texas et en 1941 au niveau fédéral.
Directeur de campagne du Convict Leasing and Labor Project, Shifa Rahman se bat aujourd’hui avec son association pour que le futur mémorial explique "de façon juste et équitable ce qu’était le système de location de condamné".
Son association réclame également des tests ADN pour identifier les cadavres. Aujourd'hui, chacun a une pierre tombale identique où est inscrit "inconnu", suivi d’un numéro.
W.Lapointe--BTB