
-
Nouveau report à l'automne d'un abaissement du seuil de TVA pour les auto-entrepreneurs
-
Une vigie du climat menacée par les coupes de Trump dans la science
-
Au procès Kardashian, le plus papy des braqueurs et ses fils tout dévoués
-
Les Bourses européennes terminent la séance en hausse
-
Les Français mettent plus d'oeufs dans leur panier
-
Chikungunya à La Réunion : toujours "un haut niveau de transmission", mais quelques signes de baisse
-
Macron va enchaîner les rendez-vous pour afficher son "ambition européenne"
-
Tennis/Madrid: Swiatek en demies après un trou d'air contre Keys
-
Triathlon: trois Mondiaux d'Ironman à Nice d'ici 2028 (organisateurs)
-
Un vétérinaire primé pour le retour des grues couronnées grises du Rwanda
-
Tennis: Arthur Fils ne devrait pas défendre son titre à l'ATP 500 de Hambourg
-
Foot/Droits TV: DAZN et la LFP, divorcer pour mieux se retrouver?
-
BFMTV recrute Nicolas Poincaré pour ses longs formats "Ligne rouge"
-
La marque Jennyfer en liquidation judiciaire, un millier d'emplois menacés
-
Avant sa nomination, le PDG d'EDF tente de déminer le terrain et fixe ses priorités pour une électricité "compétitive"
-
Nicolas Bedos revient dans un livre sur sa condamnation pour agressions sexuelles
-
Isidore Partouche, le roi des machines à sous, est mort
-
Trump met sur le dos de Biden le recul du PIB américain au premier trimestre
-
Elections législatives à la proportionnelle: Bayrou consulte, Le Pen prête à bouger
-
Après la panne géante, les énergies renouvelables sur le banc des accusés en Espagne
-
Isidore Partouche, fondateur des casinos Partouche, est décédé
-
Wall Street ouvre en baisse, minée par l'image d'une économie américaine vacillante
-
Incitation à la haine: Youcef Atal condamné en appel à huit mois de prison avec sursis
-
À Paris, les trésors de bronze du Cambodge se dévoilent
-
Incendies dévastateurs dans la région de Jérusalem, l'armée mobilisée
-
Une semaine avant le conclave, le suspense reste entier
-
Elevage: en Tasmanie, les saumons morts s'invitent sur les plages, et dans la campagne électorale
-
George Simion, celui qui se rêve en président MAGA de la Roumanie
-
L'archevêque de Rabat ne veut pas d'un pape "imitateur de François"
-
"Clair Obscur", le coup de fouet français qui réveille l'industrie du jeu vidéo
-
Feu vert du Parlement à l'arrivée de Bernard Fontana à la tête d'EDF
-
Trois morts après un "repas spécial" aux champignons: une Australienne devant la justice
-
Israël intervient dans les violences confessionnelles en Syrie
-
"Stop aux contrôles": des agriculteurs bloquent un lycée agricole de Montauban
-
L'économie européenne résiste à Trump au premier trimestre
-
Rugby: fin de saison pour Peato Mauvaka, nouveau coup dur pour Toulouse et les Bleus
-
Avec le Mexique, jusqu'où ira Trump pour lutter contre les cartels?
-
Panne géante en Espagne: un rapport du gestionnaire du réseau évoquait des risques liés aux "renouvelables"
-
Proportionnelle: Bayrou consulte, Le Pen prête à bouger
-
Suède: un jeune de 16 ans soupçonné d'un triple meurtre en plein jour
-
Attentat au Cachemire indien: la famille de "l'homme au poney" pleure son héros
-
Les violences à caractère confessionnel près de Damas s'étendent, 13 morts
-
Suède: une personne arrêtée après la fusillade ayant fait trois morts, selon la police
-
"Magnifique leçon": les jeunes Vietnamiens conquis par la parade des 50 ans de la chute de Saïgon
-
L'Allemagne retrouve la croissance, mais les droits de douane inquiètent
-
La France affiche une croissance terne début 2025
-
En Sibérie, le dégel du pergélisol constelle le paysage d'intrigantes bosses
-
TotalEnergies: fort recul du bénéfice net au premier trimestre, croissance de la production d'hydrocarbures et d'électricité
-
Pékin affirme que ses relations avec l'UE apportent "une stabilité précieuse" à l'économie mondiale
-
A Chamonix, résidences secondaires et meublés touristiques dans le viseur

Une transition agroécologique nécessaire, au coeur de l'Europe
Quelle agriculture pour demain ? La "planification écologique" promise par Emmanuel Macron va imposer à l'agenda la question de la transition d'un secteur à la fois victime et moteur du changement climatique, explique Pierre-Marie Aubert, chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
Cette transition, estime le chercheur, nécessitera une "réponse coordonnée au niveau européen" et devra aborder la question presque tabou politiquement de "la réduction de la production animale".
Quelle France agricole aujourd'hui ?
La France est le premier producteur européen de céréales, d'oeufs et de viande bovine. Son agriculture, première bénéficiaire de la Politique agricole commune (PAC), représente "près de 20% des émissions nationales de gaz à effet de serre", rappelle le spécialiste des politiques publiques agricoles.
C'est un géant fragile, vieillissant, qui perd chaque année plus d'1% de ses 400.000 exploitants et subit de plein fouet des aléas climatiques ou les attaques de parasites plus résistants.
"Entre 1950 et 1995, les rendements progressaient de manière très importante sous l'effet de l'apport de fertilisants, d'une meilleure gestion des parasites par la chimie et de la mécanisation. A partir de 1995, on a plafonné sur la plupart des productions, avec des accidents climatiques de plus en plus fréquents", rappelle le chercheur.
Produire moins d'animaux
L'objectif de neutralité carbone est traduit par la "feuille de route européenne qu'est le Green Deal, avec sa déclinaison agricole, la stratégie de la Fourche à la Fourchette (Farm to Fork)", qui impose entre autres de "réduire les engrais azotés, les pesticides", d'"augmenter la complexité paysagère" (prairies, haies...) et "de réduire la consommation de produits animaux".
"Aujourd'hui, affirme Pierre-Marie Aubert, aucun scénario n'envisage une Europe en 2050 où on aurait réduit suffisamment les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone sans passer par la réduction de la production animale".
"On ne sait pas faire autrement", insiste-t-il, plaçant cette réduction au coeur du développement de l'agroécologie, c'est-à-dire d'une agriculture durable, respectueuse des équilibres environnementaux.
"Les élevages aujourd'hui - notamment en Espagne, Pays-Bas, Danemark ou Italie - sont extrêmement intensifs et hétéronomes (la nourriture que l'on donne aux animaux vient de l'extérieur de la ferme). Ces systèmes absorbent 60% du grain (maïs, orge) utilisé en Europe et 75% des oléoprotéagineux (soja, colza, tournesol)".
Résultat: "le principal moteur de l'usage des fertilisants et des pesticides, c'est la production animale".
En France, comme ailleurs, "cette transition de l'élevage est peu abordée et reste très sensible, politiquement et culturellement", reconnaît-il.
Mais en Europe, certains pays ont ouvert le débat: "Les Pays-Bas mettent sur la table un dispositif de financement de la transition de l'élevage, avec 25 milliards d'euros sur dix ans et une réduction du cheptel d'un tiers".
Dilemme du prisonnier
C'est d'autant plus difficile que les bénéfices de la transition ne seront "pas immédiats": "Ce n'est pas parce que les agriculteurs français auront fait de gros efforts d'atténuation que les effets du changement climatique seront moins forts sur leurs parcelles. C'est typique du dilemme du prisonnier", dont les intérêts individuels s'opposent aux intérêts collectifs.
Pour le chercheur, "on ne peut pas traiter la décarbonation indépendamment de la biodiversité" et il faut simultanément "activer plusieurs leviers politiques": concernant l'offre - comment les agriculteurs produisent - la demande - comment les gens consomment - et l'organisation du marché.
Sur l'offre, il estime, comme le réclament les agriculteurs, qu'il faut construire "un système de paiement pluriannuel de la PAC" et non annuel comme c'est le cas actuellement. Par exemple, alors que la France plaide pour plus d'autonomie protéique, "on pourrait dire aux agriculteurs: si vous n'avez pas en quatre ans 15% de légumineuses dans votre assolement, on réduit le paiement de moitié".
"Il y a plein de choses possibles" et il faut se nourrir des points forts de chacun: "Le système herbager de l'élevage laitier français" ou "le maintien en Italie d'un réseau de petites fermes - plus d'un million et demi contre plus de 450.000 en France".
Reste l'inconnue du prochain quinquennat Macron: "Est-ce que qu'il va faire ce qu'a dit le candidat d'avant le premier tour, c'est-à-dire réclamer de rediscuter la stratégie Farm to Fork au nom de la souveraineté alimentaire, ou ce qu'a dit le candidat de l'entre-deux tours: +Il faut la planification écologique, il faut être ambitieux+ ? On ne sait pas".
M.Odermatt--BTB