-
L'accusation débute ses réquisitions au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
Catastrophes naturelles: les pertes économiques diminuent de près d'un tiers en 2025, selon Swiss Re
-
Indonésie: les victimes des inondations appellent à l'aide internationale
-
La Bourse de Paris atone, prudente face à l'Ukraine et avant des données américaines
-
Streaming musical: quand de faux morceaux, générés par IA, polluent les profils de vrais artistes
-
Les cadences infernales du cyclisme: "on est en décembre et tout le monde est déjà à bloc"
-
La pierre de Jérusalem, "or blanc" de Cisjordanie, résiste à la crise, difficilement
-
NBA: Dylan Harper, dernier éperon de diamant des Spurs
-
"Vide juridique", "omerta": derrière la contamination de l'eau aux PFAS, la question des épandages
-
Dermatose: la mobilisation se poursuit au lendemain de la visite de Genevard
-
RDC: le groupe armé M23 affirme qu'il va se retirer d'Uvira, à la demande de Washington
-
Après trois ans d'hégémonie, OpenAI rattrapé par les doutes et la concurrence
-
Les tarifs des mutuelles en hausse de 4,3 et 4,7% en 2026
-
Pérou: des policiers condamnés à 17 ans de prison pour la torture et le viol d'une femme transgenre
-
En Grèce, les dysfonctionnements du Parlement sous surveillance
-
"J'ai perdu New York": au Canada, la guerre commerciale de Trump asphyxie certaines petites entreprises
-
"Des cancers plein le village": la face sombre du recyclage au Vietnam
-
Attentat à Sydney: l'enquête avance, le gouvernement évoque "l'idéologie de l'Etat islamique"
-
Ski: à Courchevel, Shiffrin veut rester invaincue en slalom
-
Finale de Coupe NBA: le puzzle Spurs prend forme autour de Wembanyama
-
NBA: Jokic prend le dessus sur Sengun et Denver bat Houston
-
Australie : "l'idéologie de l'Etat islamique" derrière l'attentat de Sydney, selon le Premier ministre
-
Automobile: l'UE prête à assouplir l'objectif du tout-électrique en 2035
-
Ultime vote sur le budget de la Sécu à l'Assemblée, tractations sous tension sur celui de l'Etat
-
L'Europe s'attaque à la crise du logement
-
L'accusation requiert au procès de Lafarge pour financement du terrorisme
-
Entre Mbappé et le PSG, les prud'hommes tranchent un litige à plusieurs centaines de millions d'euros
-
Trump réclame 10 milliards de dollars à la BBC dans une plainte pour diffamation
-
Coupe de NBA: la finale, une étape sur la voie des play-offs, selon Wembanyama
-
Ford ralentit sur le tout-électrique, la facture atteint 19,5 milliards
-
La "belle émotion" de Charlie Dalin, marin de l'année
-
Wall Street dans le rouge avant les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis
-
Ford réduit la voilure sur le tout-électrique, impact de 19,5 milliards de dollars
-
Explosion d'un immeuble dans l'Ain: deux jeunes enfants décédés
-
EDF envisage "d'éventuelles cessions", évoque Edison et les renouvelables
-
Pétrole: le WTI américain au plus bas depuis près de cinq ans
-
Intermarché ne commercialisera pas son "loup" en peluche ce Noël mais en 2026
-
Les propos de Trump sur le cinéaste Rob Reiner indignent jusque dans son camp
-
Caracas accuse Trinité-et-Tobago d'avoir participé au "vol" du pétrolier saisi par les Etats-Unis et critique l'UE
-
Blocage d'un train de blé: prison avec sursis requise contre 12 militants écologistes
-
Explosion dans l'Ain: au moins six victimes, dont deux enfants décédés
-
Chili: le nouveau président élu d'extrême droite promet un gouvernement "d'union nationale"
-
Crimes en RDC: condamnation "historique" à 30 ans de réclusion de l'ex-rebelle congolais Lumbala
-
Parade de Liverpool: les victimes de l'automobiliste ayant foncé dans la foule témoignent de leurs traumatismes
-
La prix Nobel de la paix Narges Mohammadi "souffrante" après son arrestation en Iran, selon ses soutiens
-
Les exécutions en nette hausse aux Etats-Unis, mais le soutien à la peine de mort s'érode
-
Des milliers de glaciers menacés de disparition chaque année à cause du réchauffement, selon une étude
-
Un tribunal suédois bloque l'abattage de loups prévu pour 2026
-
Le fils de Rob Reiner arrêté après la mort du réalisateur et de son épouse
-
Le bruit perturbe le sommeil de milliers de Franciliens, confirme une étude
L'un des plus anciens fossiles d'Homo sapiens prend un coup de vieux
Un coup de vieux d'une trentaine de millénaires: l'un des plus anciens fossiles d'Homo sapiens découvert en Ethiopie aurait au moins 230.000 ans, un âge bien plus élevé qu'estimé, selon une étude qui fait, une nouvelle fois, reculer dans le temps les débuts de notre espèce.
Les restes d"Omo Kibish 1" furent déterrés en 1967 par l'équipe du célèbre paléoanthropologue kényan Richard Leakey, récemment décédé, dans la basse vallée de l'Omo (sud de l'Ethiopie), un site préhistorique mondialement réputé pour ses nombreux fossiles d'hominidés.
Bien que très abîmés, les ossements du corps et les fragments du crâne présentaient une morphologie étonnamment moderne, faisant d'Omo 1 le plus ancien fossile d'Homo sapiens connu d'Afrique de l'Est. Et même de tout le continent africain, avant d'être détrôné par la découverte en 2017 de restes d'Homo sapiens primitifs au Maroc, remontant à 300.000 ans.
A Omo 1, très difficile à dater en l'absence de dentition, on donna approximativement 130.000 ans. Une étude parue en 2005 est ensuite venue repousser le temps, à 195.000 ans, en se fondant sur l'analyse des sédiments environnants - marqueur chronologique beaucoup plus fiable en l'occurrence que la datation directe sur les os.
Mais "il restait encore beaucoup d'incertitude sur son âge", explique à l'AFP Céline Vidal, auteure principale d'une nouvelle étude publiée mercredi dans la revue Nature.
Cette volcanologue de l'Université de Cambridge est donc partie refouiller le bassin sédimentaire d'Omo Kibish, alimenté par la rivière Kibish. Située dans le Grand Rift, la zone fut en proie à de violentes éruptions volcaniques entre 300.000 et 60.000 ans avant notre ère.
- Eruption volcanique colossale -
Les cendres, projetées sur des centaines de kilomètres à la ronde, sont venues au fil du temps s'intercaler entre les sédiments déposés par la rivière Kibish. Qui, en baissant de niveau, a peu à peu révélé le passé géologique, faisant d'Omo Kibish une véritable "bibliothèque", selon Céline Vidal.
C'est en effet grâce à l'examen de ces différentes couches que les scientifiques ont pu évaluer l'âge des restes humains - par une méthode de datation, appelée "argon-argon", des gaz rares contenus dans les roches.
Au début des années 2000, il a été estimé que la cendre volcanique située en-dessous des sédiments contenant les fossiles avait 195.000 ans environ. Cela signifiait qu'Omo 1 avait au maximum cet âge - "il ne pouvait qu'être plus jeune que le niveau de cendres en-dessous de lui", décrypte la volcanologue.
Pour être plus précis, il aurait fallu examiner l'épaisse couche de cendres située au-dessus, forcément déposée après. "Hélas, c'était presque impossible tant les cendres étaient fines, presque comme de la farine", souligne-t-elle.
Grâce à des méthodes plus perfectionnées, son équipe a pu examiner la couche de cendres recouvrant les restes, et relier ces dépôts volcaniques à une explosion colossale du volcan Shala survenue il y a 233.000 ans. Ces analyses ont permis de dater les fossiles d'Omo sous cette couche, à environ "233.000 - avec une marge d'erreur de 22.000 ans", détaille l'étude.
Et il s'agit d'un âge minimum, c'est-à-dire que ces restes humains pourraient être encore plus vieux.
"C'est un saut considérable dans le temps !", se réjouit Aurélien Mounier, paléoanthropologue au Musée de l'Homme, l'un des auteurs. Et surtout, l'échelle de temps s'aligne de manière plus cohérente sur les derniers modèles de l'évolution humaine.
"On se rapproche de la date avancée par la génétique, selon laquelle c'est aux alentours de 300.000 ans que l'homme moderne a divergé des autres lignées humaines", développe ce chercheur CNRS.
Omo 1 se rapproche aussi de l'âge des fossiles marocains de Jebel Irhoud - 300.000 ans également. Mais c'est le crâne éthiopien qui, à ses yeux, constitue désormais "la preuve la plus solide de la présence la plus ancienne de Sapiens" dans l'ensemble de son berceau africain.
Car, lorsqu'on compare les voûtes crâniennes des deux spécimens, Omo 1 "est le seul à posséder pleinement les caractéristiques morphologiques de l'homme moderne". La forme plus allongée du crâne de Jebel Irhoud supposant, elle, une forme plus primitive de notre espèce.
D.Schneider--BTB