-
"A nous pour toujours!" Des colons israéliens marchent pour un retour à Gaza
-
Wall Street marque le pas après les propos prudents du président de la Fed
-
L'Ukraine va "corriger" la loi anticorruption critiquée, dit un ministre à l'AFP
-
A bord d'un C-130 jordanien, le largage d'aide sur les ruines de Gaza
-
Droits de douane: "pas de tabou à avoir" sur les services américains, répète le gouvernement
-
Tsunami dans le Pacifique: de premières vagues atteignent la Polynésie, mais l'alerte est levée
-
Tour de France femmes: la Mauricienne Le Court gagne la 5e étape et endosse le maillot jaune
-
En Ukraine, des soldats épuisés et sous-équipés face au déluge de drones russes
-
Taxe aérienne: Ryanair supprime trois dessertes régionales en France pour l'hiver
-
"Merci Ozzy": à Birmingham, dernier hommage des fans à Ozzy Osbourne
-
Escrime: les sabreuses françaises championnes du monde par équipes
-
Tsunami dans le Pacifique: des vagues jusqu'à 2,50 m attendues en Polynésie, la population préparée
-
Mondiaux de natation: comment Léon Marchand a construit son record du monde
-
Chine: la police démantèle un groupe criminel vendant des peluches Labubu contrefaites
-
Ryanair supprime trois dessertes régionales en France, invoquant une taxe aérienne "astronomique"
-
Chine: un typhon balaie Shanghai, 283.000 personnes évacuées
-
L'ex-championne de biathlon Laura Dahlmeier meurt en haute montagne
-
L'ONU exhorte la Thaïlande et le Cambodge à "respecter" le cessez-le-feu
-
Wall Street évolue en ordre dispersé, entre données économiques et décision de la Fed
-
"Merci Ozzy": à Birmingham, dernier hommage de milliers de fans à Ozzy Osbourne
-
"Il ne reste rien": des villageois de Pékin démunis après des crues meurtrières
-
Mondiaux de natation: Léon Marchand pulvérise le record du monde du 200 m quatre nages
-
L'ex-biathlète allemande Dahlmeier décédée en haute montagne au Pakistan
-
Le Portugal et l'Espagne mobilisés face aux feux de forêt
-
Les Etats-Unis et l'Inde lancent un puissant satellite d'observation terrestre
-
Au Kirghizstan, l'interminable attente de médicaments "indisponibles"
-
Principaux développements de la guerre à Gaza
-
La RATP revient dans le vert au premier semestre
-
Bala Amarasekaran, une vie au chevet des chimpanzés de Sierra Leone
-
100 ans après, la physique quantique reste un mystère
-
Taxes sur les billets d'avion: Ryanair quitte Bergerac, Brive et Strasbourg
-
IA: Google signe le code de conduite de l'UE, contrairement à Meta
-
Zone euro: la croissance du PIB a atteint 0,1% au deuxième trimestre
-
Gaza: vu du ciel, un territoire plongé dans le noir
-
Déception pour le PIB allemand, qui recule au deuxième trimestre
-
Nissan lourdement déficitaire au 1T, ventes en berne et surtaxes américaines pèsent
-
Foot: le Colombien Luis Diaz quitte Liverpool pour le Bayern
-
La Bourse de Paris stable, entre Fed et résultats d'entreprises
-
"Un marathon à la vitesse de la F1": la Chine veut dépasser les Etats-Unis dans l'IA
-
Sécheresse record pour un début juillet en Europe et sur le pourtour méditerranéen
-
Cinq produits concernés par les droits de douane du 1er août aux Etats-Unis
-
Au Canada, une zone industrielle "répugnante" réhabilitée pour faire face aux inondations
-
France: le PIB a progressé de 0,3% au deuxième trimestre, mieux qu'anticipé
-
Les Etats-Unis et l'Inde vont lancer un puissant satellite d'observation terrestre
-
Mercedes-Benz abaisse ses objectifs annuels du fait des droits de douane américains
-
Alertes au tsunami dans tout le Pacifique après un gigantesque séisme au large de la Russie
-
Alertes au tsunami dans le Pacifique après un séisme de magnitude 8,8 près des côtes russes
-
Ukraine: au moins trois soldats tués et 18 blessés par une frappe russe contre un camp d'entraînement
-
Le Portugal lutte contre plusieurs feux de forêt
-
Wall Street termine en baisse, prudente avant une cascade de données
Au fond de la Méditerranée, "BathyBot" va traquer les mystères de "l'océan obscur"
La grue dépose doucement le petit "rover" blanc et jaune monté sur chenillettes au fond d'un bassin d'essai du centre de l'Ifremer à la Seyne-sur-Mer (Var).
Sur leurs écrans, ingénieurs et scientifiques vérifient le fonctionnement des caméras de BathyBot, qui sera bientôt le premier engin mobile sous-marin au monde installé en permanence à 2.500 mètres de profondeur, pour percer les mystères des abysses.
"On connaît moins l'océan profond que la Lune", explique Christian Tamburini du CNRS, chercheur à l'Institut méditerranéen d'océanologie. "On ne sait pas ce qui s'y passe, ni les organismes qui y vivent".
Résultat, la plupart des recherches scientifiques se font dans les couches proches de la surface, où se concentre la vie.
Mais à l'heure de la crise climatique, il est vital de comprendre les changements que le réchauffement fait subir aux océans et comment il va influer sur ces puits de carbone naturels, qui séquestrent près du tiers du CO2 émis par les humains.
Grâce notamment à BathyBot, "on va pouvoir étudier ce qui est produit en surface et ce qui arrive au fond", s'enthousiasme Christian Tamburini.
Autre objectif primordial, comprendre la biodiversité des abysses, réservoir de vie mal connu, alors même que les scientifiques estiment qu'a débuté la "sixième extinction de masse".
- Voir dans l'obscurité -
Le CNRS, dans le cadre d'un projet européen, et en collaboration avec l'établissement public Ifremer, va donc déployer, à 40 kilomètres au large de Toulon, la plateforme d'observation permanente la plus en eaux profondes au monde. Il en existe une seule autre, canadienne, à moins 800 mètres "seulement".
Le projet français a profité de l'existence dans la zone d'un "télescope sous-marin" chasseur de particules cosmiques. Et déjà desservi par un câble permanent pour l'électricité et les données, sur lequel ils vont se greffer.
Ce nouvel observatoire sera déployé du 31 janvier au 14 février par le Pourquoi Pas, navire amiral de la flotte océanographique française, avec le sous-marin Nautile.
Et il aura donc pour figure emblématique, dotée d'un compte Twitter @bathybot pour populariser ses trouvailles, le petit "rover". Un mètre vingt de long sur un de large et 90 centimètres de hauteur.
Il n'a qu'une lointaine ressemblance avec ses cousins de l'exploration spatiale: à la place de panneaux solaires il est alimenté par câble, une "laisse" qui recueille également ses données, mais limite son rayon d'action à 50 mètres, qu'il parcourt très lentement.
Une distance qui pourra plus tard être augmentée, avec l'espoir qu'il puisse même un jour être autonome. A condition de résoudre ses difficultés d'orientation, car pas de GPS à moins 2.500 mètres! Une possibilité serait de planter des piquets avec des QR codes lui indiquant où il se trouve.
Il sera accompagné d'équipements statiques descendus en même temps: un radiomètre (radioactivité), une bio-caméra pour capter notamment les phénomènes de bioluminescence, un sismographe et le BathyReef, récif artificiel "bio-inspiré".
Cette structure en béton d'un peu plus de 4 mètres de long pour 2,5 de large s'élève en pente douce jusqu'à 1,5 mètres de hauteur. Elle offrira à BathyBot un point où monter pour élargir son champ de vision.
Sa structure semi-ouverte, aux nombreuses anfractuosités, permettra à des formes de vie de s'y fixer, et d'étudier les réactions d'autres à cet obstacle.
- Multiprise -
Autre pièce essentielle du dispositif, la "boîte de jonction scientifique". Sorte de (grosse) multiprise intelligente qui alimente en électricité, relie en haut débit et surveille tous les instruments de la station.
"On va pouvoir brancher au fond de l'eau des équipements, les retirer, le tout pilotable depuis la terre", explique Jan Opderbecke, responsable de l'unité Systèmes sous-marins pour la flotte de l'Ifremer.
BathyBot sera lui remonté tous les deux ans et pourra alors recevoir de nouveaux outils, par exemple pour permettre des "micro-carottages" dans le sol de sédiments sur lequel il évoluera.
La durée de vie prévue est d'au moins cinq à dix ans. De quoi apporter un peu de lumière sur "l'océan obscur".
Y.Bouchard--BTB