
-
"Je me fais violer": au procès Weinstein, une accusatrice maintient sa version
-
"Un travail formidable": l'économie recule, Trump et son équipe esquivent
-
La Guadeloupe confrontée à une nouvelle arrivée massive de sargasses
-
Wall Street termine sans direction claire, chahutée par des données économiques
-
Loi simplification : l'Assemblée rétablit un "test PME" différent de la version gouvernementale
-
Suspense autour de la signature d'un accord sur les minerais ukrainiens
-
STMicroelectronics annonce un millier de départs volontaires en France
-
ArcelorMittal demande "une application rapide" du plan européen pour l'acier avant de sortir le carnet de chèques
-
Airbus tient bon malgré l'incertitude sur les droits de douane
-
Recul frappant du PIB américain au premier trimestre, Trump blâme Biden
-
Le roi Charles III évoque le caractère "effrayant" de tout diagnostic de cancer
-
Nouveau report à l'automne d'un abaissement du seuil de TVA pour les autoentrepreneurs
-
Foot: Xavier Niel entre au capital de l'US Créteil-Lusitanos (N2)
-
Tennis: Nicolas Mahut annonce sa retraite à 43 ans
-
C1: le PSG, solide et solidaire pour se rapprocher de son rêve de finale
-
Le Doliprane passe officiellement sous pavillon américain
-
La Bourse de Paris termine en hausse, soutenue par la croissance de la zone euro
-
Trump se disculpe du recul du PIB américain au début de son mandat
-
Déploiement des forces de sécurité près de Damas après des violences meurtrières
-
Antiparasitaires: traiter son chat avec un produit pour chien peut le tuer
-
Nouveau report à l'automne d'un abaissement du seuil de TVA pour les auto-entrepreneurs
-
Une vigie du climat menacée par les coupes de Trump dans la science
-
Au procès Kardashian, le plus papy des braqueurs et ses fils tout dévoués
-
Les Bourses européennes terminent la séance en hausse
-
Les Français mettent plus d'oeufs dans leur panier
-
Chikungunya à La Réunion : toujours "un haut niveau de transmission", mais quelques signes de baisse
-
Macron va enchaîner les rendez-vous pour afficher son "ambition européenne"
-
Tennis/Madrid: Swiatek en demies après un trou d'air contre Keys
-
Triathlon: trois Mondiaux d'Ironman à Nice d'ici 2028 (organisateurs)
-
Un vétérinaire primé pour le retour des grues couronnées grises du Rwanda
-
Tennis: Arthur Fils ne devrait pas défendre son titre à l'ATP 500 de Hambourg
-
Foot/Droits TV: DAZN et la LFP, divorcer pour mieux se retrouver?
-
BFMTV recrute Nicolas Poincaré pour ses longs formats "Ligne rouge"
-
La marque Jennyfer en liquidation judiciaire, un millier d'emplois menacés
-
Avant sa nomination, le PDG d'EDF tente de déminer le terrain et fixe ses priorités pour une électricité "compétitive"
-
Nicolas Bedos revient dans un livre sur sa condamnation pour agressions sexuelles
-
Isidore Partouche, le roi des machines à sous, est mort
-
Trump met sur le dos de Biden le recul du PIB américain au premier trimestre
-
Elections législatives à la proportionnelle: Bayrou consulte, Le Pen prête à bouger
-
Après la panne géante, les énergies renouvelables sur le banc des accusés en Espagne
-
Isidore Partouche, fondateur des casinos Partouche, est décédé
-
Wall Street ouvre en baisse, minée par l'image d'une économie américaine vacillante
-
Incitation à la haine: Youcef Atal condamné en appel à huit mois de prison avec sursis
-
À Paris, les trésors de bronze du Cambodge se dévoilent
-
Incendies dévastateurs dans la région de Jérusalem, l'armée mobilisée
-
Une semaine avant le conclave, le suspense reste entier
-
Elevage: en Tasmanie, les saumons morts s'invitent sur les plages, et dans la campagne électorale
-
George Simion, celui qui se rêve en président MAGA de la Roumanie
-
L'archevêque de Rabat ne veut pas d'un pape "imitateur de François"
-
"Clair Obscur", le coup de fouet français qui réveille l'industrie du jeu vidéo

Les microplastiques, pas fantastiques pour la santé humaine
Des poumons aux reins, et jusqu'au sang, on a retrouvé des microplastiques dans presque toutes les parties du corps humain. Si les scientifiques n'ont pas de certitudes jusqu'ici sur leurs impacts sur la santé, plusieurs spécialistes tirent la sonnette d'alarme.
Des microparticules de plastique (moins de 5 millimètres) ont été détectées dans l'air, dans l'eau, dans des aliments, des emballages, des textiles synthétiques, des pneus ou des cosmétiques. Chaque jour, les humains en ingèrent, en inhalent ou sont en contact par la peau avec eux.
"L'homme de 2024 contient des plastiques dans quasiment tous les organes de son corps (...) et ce sera encore pire probablement pour les enfants qui naîtront en 2040", a déclaré Fabienne Lagarde, chercheuse à l'Institut des molécules et matériaux du Mans, lors d'une récente audition par des parlementaires français.
Des scientifiques en ont trouvé ces dernières années dans les poumons, le cœur, le foie, les reins, ou encore dans le placenta et le sang.
Et des corrélations entre les microplastiques, voire les nanoplastiques (1.000 fois plus petits), et des effets sur la santé ont été pointées dans diverses études.
Parmi les dernières en date, une étude publiée en mars dans le New England Journal of Medicine montre une association entre l'accumulation de ces particules dans les vaisseaux sanguins avec un risque accru de crise cardiaque, d'AVC, voire de décès, chez certaines personnes atteintes d'athérosclérose, une maladie touchant les artères.
- Inconnues et dangers -
"Les recherches sur les microplastiques se multiplient et identifient des effets sur la santé très préoccupants. Une récente méta-analyse de 2.000 études animales, menée avec des collègues, a montré que les microplastiques semblent affecter la fertilité, être liés à un risque accru de cancer ou nuire à la santé respiratoire", expose à l'AFP le Pr Tracey Woodruff, de l'université de Californie.
Pour cette directrice d'un programme sur la santé reproductive et environnementale, ces données, ajoutées à "la découverte de microplastiques dans de nombreuses parties du corps, y compris le cerveau, les testicules, et même le fœtus via le placenta", constituent un "signal d'alarme".
A ce jour, une relation de cause à effet n'a pas pu être établie avec l'exposition humaine à ces cocktails complexes de polymères et d'additifs chimiques, auxquels peuvent s'ajouter des contaminants comme des bactéries ou encore des virus, par un effet "cheval de Troie".
Le plus souvent, les études préoccupantes ont été faites en laboratoire, parfois sur des cellules humaines, ou sur des modèles animaux.
Certains observateurs y voient une limite. Mais les études animales passées en revue portent "sur des systèmes biologiques très similaires à ceux de l'homme", et "des données animales sont utilisées depuis des décennies pour identifier les substances cancérigènes ou reprotoxiques", objecte le Pr Woodruff.
Sur l'impact des microplastiques, plusieurs inconnues demeurent sur le rôle de la forme, de la taille, du type de plastique ou d'additif.
- "Principe de précaution" -
Sur plus de 16.000 substances chimiques utilisées ou retrouvées dans des plastiques commercialisés, plus d'un quart présentent cependant des risques connus, selon une "coalition de scientifiques pour un traité efficace sur les plastiques".
Cela inclut "l'infertilité, l'obésité et des pathologies non transmissibles telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, et de nombreux cancers", détaille une note qu'ils ont publiée cette année.
Le niveau d'exposition aux microplastiques reste, lui, incertain.
Un rapport choc de l'ONG WWF avait estimé, en 2019, qu'un humain ingère et inhale jusqu'à 5 grammes de plastique par semaine, l'équivalent d'une carte de crédit. Les résultats et la méthodologie ont été contestés, et divers travaux scientifiques ont évoqué ensuite des estimations moindres, ou très variables selon les régions du monde.
Les recherches sur les microplastiques et la santé, démarrées au début des années 2000, doivent continuer, mais incitent déjà à agir, selon plusieurs experts.
"Malgré la jeunesse de la thématique et les limites identifiées, des dangers liés à l'exposition orale et à l'inhalation sont là", a ainsi souligné Muriel Mercier-Bonin, directrice de recherche à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, lors de l'audition au Parlement français.
Gouvernements, régulateurs et fabricants ont un rôle clé à jouer, car "le plus important est de renforcer les mesures pour limiter la production et la pollution plastiques", selon Tracey Woodruff.
Individuellement, réduire son exposition est un "principe de précaution", pour plusieurs spécialistes.
Dans leurs conseils: éviter les bouteilles en plastique, ne pas réchauffer de nourriture dans du plastique, privilégier les vêtements en matières naturelles et ventiler son intérieur.
D.Schlegel--VB