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Au Pakistan sous la mousson, pour les journaliers, le danger ou le chômage technique
De l'eau brunâtre jusqu'à la taille, Abdullah Abbas pousse sa mobylette dans les rues inondées de Lahore. Mousson ou pas, ce jeune Pakistanais doit absolument amener le repas qu'il livre dans les temps, au risque de perdre son propre gagne-pain.
"Si ma livraison n'arrive pas, mon compte va être fermé et je n'aurai plus d'argent", explique à l'AFP ce bachelier de 19 ans, jeans trempé au-dessus de sandales qui ne le protégeront pas des bactéries et autres insectes flottant dans les trombes d'eau venues du ciel ou les remontées des canalisations.
Le risque d'électrocution ou de maladie? "Ca m'est égal", balaie-t-il d'un revers de la main. "Je dois payer mes études" et nourrir la famille, poursuit-il dans le dédale chaotique des ruelles du Vieux Lahore, l'une des villes les plus polluées au monde.
Depuis fin juin, les pluies torrentielles, glissements de terrains et autres crues provoqués par la mousson ont fait un millier de morts dans le pays de 255 millions d'habitants.
L'eau stagne encore mais quand elle redescendra, les dégâts sur l'agriculture et les infrastructures, déjà déliquescentes, se verront au grand jour, alors que le pays n'a jusqu'ici dédié que très peu de fonds à l'adaptation.
Dans ces conditions, Abdullah Abbas dit ne pas avoir le choix: dans l'eau, sous des déluges de pluie ou dans l'air pollué du smog hivernal, il sort avec sa moto.
- "Clients grossiers" -
En travaillant plus de 10 heures par jour 7 jours sur 7, il pourrait atteindre le salaire moyen pakistanais d'environ 125 euros.
Mais ce calcul se base sur "les bons jours, à 2.000 roupies", six euros. Les jours de grande pluie, ce revenu tombe souvent à zéro, ajoute-t-il.
Mi-août, le Pakistan avait connu 50% de précipitations de plus que sur la même période en 2024, selon les autorités. Pluies diluviennes et sécheresses intenses se multiplient, sous les effets du changement climatique.
Dans la capitale économique, Karachi, s'ajoutent des canalisations peu nombreuses ou bouchées par les déchets qui débordent à la moindre précipitation, un système de traitement des déchets inexistant, des routes trop basses et rapidement submergées, de mauvaises infrastructures ou encore un urbanisme anarchique, accuse un rapport de la Commission pakistanaise des droits humains (HRCP).
Pour Mohammed Khan, également livreur à Karachi pour la plateforme singapourienne Foodpanda, ces jours d'inondations sont aussi synonymes d'angoisse.
"Les clients deviennent grossiers et il faut qu'on gère tout le stress", raconte à l'AFP ce Pakistanais de 23 ans.
- "La pluie, malédiction des pauvres" -
Des clients, Zahid Masih, maçon de 44 ans, sait qu'il n'en verra pas dès qu'il aperçoit les premières gouttes.
Aujourd'hui, ce journalier retente sa chance, avec plusieurs autres manoeuvres qui attendent que passe un chef de chantier pour embarquer quelques travailleurs.
"Il y a du boulot, mais seulement quand la pluie s'arrête. Quand il pleut, il n'y a rien", affirme ce père de trois enfants qui dit ne pas avoir travaillé depuis quatre jours.
Au Pakistan, la majeure partie de l'économie est informelle et ce sont ces travailleurs journaliers qui la font vivre, sans protection sociale.
Selon le rapport Fairwork de l'Université d'Oxford, un demi-million de Pakistanais, soit 2% de la population active, travaillent pour six plateformes digitales qui ont toutes le niveau le plus bas de "standards de travail équitable".
Mais pour Zahid Masih, dans un pays où 45% des habitants sont pauvres, "rester à la maison à ne rien faire n'est pas une option: les étagères ne vont pas se remplir toutes seules".
Mounir Ahmed a décidé de devenir taxi-moto pour être son "propre patron". Mais les jours de pluie, il sait qu'il ne ramènera rien pour nourrir sa famille et payer l'école de ses enfants.
"Quand il pleut, les gens prennent plutôt des touk-touks ou le bus, donc je n'ai pas de client", dit l'homme de 38 ans.
"La pluie, c'est une malédiction pour les pauvres".
M.Schneider--VB