
-
Tennis/Dopage: Sinner se défend d'avoir bénéficié d'un "traitement de faveur"
-
Le Pakistan dit disposer de preuves "crédibles" d'une frappe militaire indienne imminente
-
Environ 600 soldats nord-coréens tués au combat au côté de la Russie, selon un député sud-coréen
-
Proportionnelle aux législatives: une multitude de modèles possibles
-
Proportionnelle: Bayrou consulte mais les avis divergent
-
Ranch au Mexique: un centre d'entraînement mais pas d'"extermination" (parquet)
-
La Cour suprême américaine examine la possibilité d'écoles religieuses sous contrat
-
Vietnam: parade géante pour les 50 ans de la chute de Saïgon
-
Trump marque ses cent jours sur un ton triomphaliste et agressif
-
Washington menace de jeter l'éponge face à Moscou et Kiev
-
Cuba: le dissident José Daniel Ferrer à nouveau arrêté
-
C1: Dembélé, leader au rendez-vous
-
C1: le PSG écrit un bout d'histoire en demie chez Arsenal (1-0)
-
C1: Dembélé, le leader au rendez-vous
-
Trump allège l'impact des droits de douane pour des constructeurs auto
-
Wall Street termine en hausse, s'accroche avant une salve de données économiques
-
Tennis: Djokovic, à terre, fait l'impasse sur Rome
-
Tennis/Madrid: Zverev éliminé en huitièmes, Swiatek se fait peur
-
Suède: trois personnes tuées dans une fusillade, au moins un suspect en fuite
-
La loi narcotrafic définitivement approuvée, avec un large soutien du Parlement
-
Tennis: Djokovic fait l'impasse sur Rome
-
Tour de Romandie: Evenepoel se "teste" en vue de la Grande Boucle
-
Des milliers de manifestants contre la régulation de l'installation des médecins
-
Syrie: 14 morts dans des heurts confessionnels près de Damas
-
Comment un réseau électrique peut-il s'effondrer en cinq secondes?
-
Tennis/Madrid: bousculée, Iga Swiatek file en quarts
-
En 100 jours, Trump a entraîné l'Amérique et le monde dans sa chaotique orbite
-
L'extraction minière sous-marine: ce qu'il faut savoir
-
C1: le PSG à l'assaut d'Arsenal et de l'histoire
-
En 100 jours, Trump a entraîné l'Amérique et le monde dans son orbite chaotique
-
Le gouvernement Trump congédie les auteurs d'un rapport crucial sur le climat
-
Wall Street évolue en petite hausse, espère des surtaxes douanières allégées sur le secteur automobile
-
Grèce : des montagnes de déchets sur les berges d'une rivière d'Athènes
-
Enfants: des experts demandent à proscrire les écrans, très néfastes, avant six ans
-
Prison avec sursis requise contre François Fillon dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse
-
Wall Street ouvre sans direction claire, espère des surtaxes douanières allégées sur le secteur automobile
-
Les interconnexions des réseaux électriques, clé de voûte du système éuropéen
-
Vietnam: la quête de bébés de l'opération Babylift pour retrouver leur mère, 50 ans plus tard
-
Amnesty International fustige un "génocide en direct" à Gaza
-
Syrie: neuf morts, en majorité druzes, dans des affrontements près de Damas
-
Afflux de petits colis venus d'Asie: la France propose une taxe de frais de gestion
-
Assemblée générale de L'Oréal: Françoise Bettencourt Meyers prend du champ
-
Enfants: proscrire les écrans avant six ans car ils "altèrent durablement santé et capacités intellectuelles", recommandent des experts
-
La France propose de faire payer "des frais de gestion" sur chaque petit colis entrant en Europe
-
Transistor, bougies, réchaud...: en reprenant une vie normale, les Madrilènes tirent les leçons de la coupure géante
-
Le Kenya à la recherche d'antivenins contre le fléau des morsures de serpents
-
Chalutage de fond dans les aires protégées: des ONG saisissent la Commission européenne
-
C1: le rêve de triplé pulvérisé, la saison de l'Inter peut virer au cauchemar
-
La Bourse de Paris hésite, guerre commerciale et résultats au centre de l'attention
-
L'ex-ministre des Armées Florence Parly nommée présidente du conseil d'administration d'Air France-KLM

Le voyage de Yoko, le chimpanzé solitaire de Colombie, envoyé au Brésil pour retrouver des congénères
Il peint, mange avec des couverts, regarde la télé... mais il est seul depuis deux ans : Yoko, dernier chimpanzé captif de Colombie, a pris l'avion pour le Brésil où il retrouvera des compagnons de son espèce dans un sanctuaire pour primates.
Yoko, 38 ans, pesant 60 kg et presque édenté en raison des mauvais soins qu'il a reçus après avoir été acheté au marché noir, a été transféré à Sorocaba, dans l'État de Sao Paulo au Brésil, le plus grand sanctuaire de grands primates d’Amérique latine, qui abrite 250 animaux.
L’AFP l’a accompagné dimanche lors de l’un des deux vols de ce voyage, baptisé "Opération Arche de Noé", qu'il a effectué dans une caisse, en compagnie d'un vétérinaire inquiet de sa future intégration.
Joueur, amateur de sucreries et auteur de dessins aux crayons de couleur sur papier et toile, Yoko n'a plus vu d'individus de son espèce depuis près de deux ans. Acquis illégalement par un narcotrafiquant, Yoko avait été repris par la police en 2017 et placé dans le Bioparc Ukumarí, à Pereira (centre-ouest de la Colombie).
En 2023, Ses seuls congénères encore en captivité en Colombie, Chita et Pancho, une femelle et un mâle, se sont échappés de ce zoo et ont été tués par les forces de sécurité en raison du risque qu'ils représentaient pour les communautés voisines.
Cet événement a suscité des protestations de la part des défenseurs des droits des animaux.
Élevé comme un humain, habitué à regarder la télévision, Yoko avait des difficultés à socialiser avec les autres chimpanzés, selon ses gardiens.
Cependant, il entretenait une relation étroite avec Chita, si bien qu'il a perdu son lien avec sa propre espèce après la mort de cette dernière.
Le chimpanzé est considéré comme une espèce "en danger" par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
- Socialisation difficile -
Les autorités ont décidé de transférer Yoko à Sorocaba, au Brésil. Ses soigneurs croisent les doigts pour qu’il soit accepté par les autres primates et qu'il pourra interagir avec eux.
"C’est un chimpanzé très humanisé, son degré de domestication est très élevé (…) il se comporte comme un enfant, ce qui ne devrait pas être le cas, il devrait se comporter comme un chimpanzé", explique son vétérinaire, Javier Guerrero.
Par excentricité, les mafieux colombiens ont acquis toutes sortes d'animaux exotiques comme animaux de compagnie ou pour entretenir leurs propres zoos.
Privé de son habitat naturel, Yoko adore le poulet et les fruits sucrés comme les bananes, les mangues et les raisins. Nourri avec des aliments de fast-food qui lui ont causé des problèmes dentaires, il n'a plus que quatre dents.
On lui a aussi appris à fumer et on l’habillait avec des vêtements de luxe, qui ont provoqué des problèmes de peau et une perte partielle de son pelage.
Dans la nature, cette espèce originaire d’Afrique vit entre 40 et 45 ans et peut atteindre 60 ans sous soins professionnels.
N’ayant pas été en contact avec d’autres chimpanzés dans ses premières années, Yoko a développé des comportements et des modes de communication différents.
- "Pleurer" -
"On lui a refusé la possibilité d’être un chimpanzé et de grandir avec sa famille", déplore l’auxiliaire vétérinaire Alejandra Marin.
Le transfert à Sorocaba, où vivent plus de 40 chimpanzés, clôt le chapitre douloureux de la mort de Chita et Pancho. "Pour moi, ça a été une douleur horrible (…) au point de me faire pleurer", se souvient Silvana Rodríguez, une médecin qui, comme des centaines de visiteurs, a fait ses adieux à Yoko samedi derrière une vitre au Bioparc d'Ukumari.
D’après l’ONG internationale Projet Grand Singe, la Colombie devient ainsi le premier pays au monde à volontairement ne plus détenir aucun grand primate en captivité.
"Le départ de Yoko est profondément symbolique (…) aucune de ces espèces n’est endémique (…) et elles n’ont pas leur place dans le pays", affirme Andrea Padilla, une sénatrice écologiste qui a facilité son transfert.
Reste à savoir si son intégration au Brésil sera un succès. César Gómez, biologiste coordinateur de la condition animale au Bioparc Ukumarí, espère que Yoko trouvera à Sorocaba des chimpanzés compatibles avec son comportement.
"Yoko est un individu qui, au sens strict, n’est pas un chimpanzé (…) c’est un animal qui s’identifie beaucoup plus aux humains", explique-t-il. "Pour donner un exemple, un sourire est un signe positif pour nous, mais pour les chimpanzés, c’est un signe négatif, et ce genre de signaux de communication, Yoko ne les comprend pas", conclut-il.
C.Kreuzer--VB