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2024-2025, un long hiver irrespirable au Pakistan
Pendant au moins 120 jours d'affilée, des dizaines de millions de Pakistanais ont dû survivre dans un air irrespirable, selon des données analysées par l'AFP qui révèlent les détails du pire hiver traversé par le pays, l'un des plus pollués au monde.
Pendant six mois sans discontinuer à Lahore et quatre mois à Islamabad et dans la capitale économique Karachi, la concentration moyenne de particules fines a été au moins 20 fois supérieure à celle tolérée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis leur installation en 2018, les capteurs de l'ambassade américaine s'affolent chaque hiver quand le "smog", ce brouillard de pollution piégée dans de l'air froid, enveloppe Lahore (est) et ses 14 millions d'habitants.
Cette année, ils sont passés dans le rouge dès octobre, un mois plus tôt qu'auparavant et dans des villes où le smog était autrefois plus clément.
En novembre, 80% des 240 millions de Pakistanais assuraient à l'institut de sondage Ipsos avoir été touchés par cet épais nuage que la NASA voit désormais depuis l'espace et qui brûle la gorge, pique les yeux et peut provoquer angine ou asthme.
Un tiers en avaient subi des conséquences directes, sur leur santé, ou indirectes: écoles fermées, chômage technique, interdiction de circuler...
Au nom de ses concitoyens, Risha Rashid, militante du climat de 21 ans, a décidé de poursuivre les autorités pour faire valoir le "droit à respirer un air pur" qu'elles ont inscrit en 2023 dans la Constitution.
Asthmatique, l'étudiante a dû se confiner une grande partie de l'hiver ratant jusqu'à ses examens. Elle dit porter plainte à Islamabad parce que la capitale "est en train de devenir un deuxième Lahore" et que "rien n'est fait pour y remédier".
- "En guerre" -
Le Pendjab, la province de Lahore, a lancé en 2024 la "guerre contre le smog". Son gouvernement a multiplié par dix le nombre de capteurs d'air, passés de trois à une trentaine, fixes et mobiles.
Il a aussi répertorié, pour la première fois de son propre aveu, les usines pour envoyer régulièrement des fonctionnaires contrôler leurs émissions.
Les briqueteries ont par exemple été forcées de changer leur méthode de fabrication.
Le gouvernement a promis de louer à prix coûtant un millier de "super semoirs" pour en finir avec les brûlis agricoles et assure vouloir gérer les déchets pour éviter leur incinération.
Mais il contrôle dans le même temps étroitement les capteurs privés, accusés de donner "des résultats erronés qui sèment la panique". Une hérésie pour les chercheurs qui ont besoin de ces capteurs pour compléter des données gouvernementales, trop parcellaires.
Quant à ses machines anti-smog, elles ne sont que des pansements sur des jambes de bois, estiment les experts.
Les brumisateurs censés faire retomber la poussière en suspension sur les chantiers?
"Les particules fines PM2.5, premier polluant, sont trop petites pour être arrêtées", répond Ahmad Ali Gul, universitaire spécialisé dans la gestion de crise et des risques.
La "tour anti-pollution" censée purifier l'air, inaugurée en décembre et retirée deux mois plus tard, officiellement pour "raisons techniques"?
"C'est comme si vous mettiez un climatiseur en plein air pour lutter contre le changement climatique", rétorque un expert sous couvert d'anonymat. "C'est aussi inefficace que les pluies artificielles déclenchées chaque année par avion".
- "La baignoire déborde" -
"Quand une baignoire déborde, est-ce que vous prenez d'abord une serviette pour éponger ou est-ce que vous fermez le robinet?", lance M. Gul.
Pour lui, "il faut commencer par réduire les émissions avant de parler du meilleur moyen de se protéger du smog".
"Le gouvernement répète: 'l'Inde est responsable', 'les agriculteurs sont des ennemis de la nation', 'les briqueteries sont la principale source de pollution', mais il ne dit jamais un mot sur le transport", poursuit-t-il.
Et cela alors que la feuille de route gouvernementale estime le transport responsable de 83% des émissions à Lahore.
La directrice de la cellule anti-smog, Sabah Ashgar, renvoie la balle dans le camp des constructeurs automobiles.
Elle dit ne pas pouvoir "contraindre" les automobilistes, mais Islamabad promet que 30% des véhicules vendus au Pakistan en 2030 seront électriques, transport en commun inclus.
Pour le moment, les premières voitures électriques chinoises mises sur le marché peinent à s'écouler dans un pays où 40% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.
Et les autorités évacuent deux questions: comment vont-elles financer une telle révolution? Et pourquoi ne pas d'abord se débarrasser des carburants de mauvaise qualité utilisés massivement car moins chers?
"Passer à un carburant plus propre aurait un effet immédiat", assure pourtant Frank Hammes, PDG mondial de IQAir, société de surveillance de la qualité de l'air.
D'ailleurs le Pakistan a déjà eu un avant-goût d'air pur: en 2020, lors du confinement anti-Covid quand usines et transports se sont arrêtés.
"La qualité de l'air s'est tellement améliorée que pour la première fois depuis des années, nous pouvions même voir les étoiles à Lahore la nuit", se souvient Umar Masood, directeur du centre Urban Unit, qui analyse les données sur la pollution pour le compte du gouvernement.
Abdul Sattar Babar, directeur d'Ipsos Pakistan, plaide de son côté pour une prise de conscience collective.
Aujourd'hui, 28% des Pakistanais rejettent le changement climatique ou ne se sentent pas personnellement responsables --bien au-dessus de la moyenne mondiale de 19%.
"Lorsque vous arrivez à peine à vivre, les enjeux climatiques ne sont évidemment pas votre préoccupation première", assure-t-il à l'AFP.
K.Hofmann--VB