
-
Dans les quartiers Nord de Marseille, des mères renouent avec la mer
-
La mousson fait encore 20 morts au Pakistan, les pluies gagnent le Sud
-
Colombie: l'assignation à résidence de l'ex-président Uribe levée
-
Cyclisme: Vauquelin opéré à une jambe, durée d'indisponibilité non précisée
-
Mondial de rugby: cinq joueuses à suivre pendant la compétition
-
Athlétisme: Avant les Mondiaux, Lyles enchaîne à Lausanne mais sans Thompson
-
Costumes drag et "Good luck, Babe!": l'extravagante Chappell Roan ouvre Rock en Seine
-
Un rappeur du trio nord-irlandais Kneecap comparaît à Londres, accusé de soutien au Hezbollah
-
Espagne: Mbappé délivre le Real Madrid pour la première de Xabi Alonso
-
Nouvelle crise entre Netanyahu et Macron, accusé de nourrir l'antisémitisme
-
Wall Street demeure prudente, subit des prises de bénéfices
-
L1: Rabiot poussé dehors, l'OM prend feu à nouveau
-
Enquête après la mort en direct d'un streamer, vedette de vidéos de sévices
-
US Open: après Atmane, le N.1 français Arthur Fils renonce à son tour
-
Cristiano Ronaldo accueilli en héros à Hong Kong, où son rival Messi avait été hué
-
Trump, Zelensky et la diplomatie du golf
-
À l’entrée de Gaza, des centaines de camions humanitaires bloqués et une aide au compte-gouttes
-
La vague de chaleur extrême s'éloigne, mais l'Espagne n'en a pas fini avec les incendies
-
Israël continue d'exiger la libération de "tous les otages" pour une trêve à Gaza
-
Wall Street temporise avant le colloque de Jackson Hole
-
La rappeuse Doechii annule son concert à Rock en Seine
-
Mondial de rugby: "la compétition est beaucoup plus rude", selon la double championne du monde Woodman-Wickliffe
-
Orages et pluie: quatre départements en vigilance orange
-
Climat: des vendanges 2025 particulièrement précoces mais "de bonne qualité"
-
Ukraine: la Russie prévient que tout accord devra garantir sa "sécurité"
-
Air Canada: fin de la grève, reprise très progressive des opérations
-
Enquête ouverte à Nice après la mort en direct d'un "streamer" humilié depuis des mois
-
Le Pakistan, lourdement endeuillé par la mousson, attend de nouvelles pluies
-
Air Canada: "la grève est terminée", annonce le syndicat du personnel de bord
-
Londres renonce à obtenir l'accès aux données chiffrées des utilisateurs d'Apple
-
Promotion de l'alcool: la justice française fait retirer plusieurs publications à Meta
-
L'UFC-Que Choisir estime que l'allocation scolaire augmente moins vite que le prix des fournitures
-
Australie: Google prêt à payer une pénalité de 30 millions d'euros pour pratiques anti-concurrentielles
-
Les incendies ont dévasté 30.000 hectares supplémentaires en 24 heures en Espagne
-
Campings: plus de fréquentation cet été mais un budget plus serré
-
Israël se prépare à répondre à une proposition de cessez-le-feu à Gaza
-
A Dijon, la seule ZAD urbaine de France en sursis
-
L'ONU dénonce l'apathie internationale face à un nouveau record de morts d'humanitaires
-
Immersion avec Laura Smet dans la série policière "Surface"
-
A Hong Kong, des nids artificiels pour sauver des cacatoès de l'extinction
-
Au Canada, le chef des conservateurs en passe d'être réélu au Parlement
-
En Suède, l'église historique de Kiruna déménage sur des roulettes
-
Gamescom 2025: la grand-messe du jeu vidéo ouvre ses portes en Allemagne
-
50 ans après Aléria, le nationalisme corse amène l'autonomie au Parlement
-
Au Pakistan, la recherche des disparus de la mousson, à la lueur des téléphones
-
Les hôtesses et stewards d'Air Canada poursuivent leur grève, reprise des négociations
-
Dans le nord du Togo, une discrète poussée jihadiste depuis le Burkina
-
Fin de la canicule, la vigilance orange levée sur l'ensemble du pays
-
Tennis: Sinner malade, Alcaraz et Swiatek sacrés à Cincinnati juste avant l'US Open
-
Sommet Poutine-Zelensky en vue après la réunion des Européens autour de Trump

Anthropocène: comment le poids du monde est retombé sur les épaules d'un chercheur de terrain
Le paléobiologiste Jan Zalasiewicz pensait échapper aux "complications du monde" en débutant une carrière consacrée à la recherche des traces du passé. Il ne se doutait pas qu'il finirait par se retrouver au cœur d'un débat passionné sur une nouvelle époque géologique: l'Anthropocène.
Jeune diplômé en 1981, il passa trois décennies à travailler, selon ses propres mots, comme géologue itinérant.
Mais la curiosité et une série de hasards ont fini par le jeter au milieu d'un débat qui a attisé les passions des scientifiques mais aussi du grand public: est-ce que l'activité humaine a fait basculer le monde dans une nouvelle époque géologique - l'Anthropocène?
En 2009, Jan Zalasiewicz a été choisi pour présider un groupe de travail sur cette épineuse question par la Commission internationale de stratigraphie (ICS) - une vénérable institution chargé de diviser l'histoire de notre planète en ères, périodes et époques.
"J'ai été pris en embuscade par l'Anthropocène, et kidnappé sans espoir de libération", plaisante le Britannique dans un entretien à l'AFP, alors que mardi son groupe doit annoncer quel site sur Terre incarne le mieux physiquement le passage à l'Anthropocène.
- "Complications" -
"Quand j'ai commencé à travailler dans la géologie, c'était vraiment une manière de fuir les complications du monde. Il fallait vivre dans le passé", souligne Jan Zalasiewicz.
"Mais en me plongeant dans l'Anthropocène, j'ai été confronté à toute cette vie humaine compliquée et chaotique", poursuit-il. "Le changement a été abrupt et pas très confortable..." se souvient le chercheur.
Mais Jan Zalasiewicz ne peut que s'en prendre à lui-même: il s'est dès la fin des années 1990 penché sur le futur héritage géologique de la civilisation humaine. Un questionnement qu'on retrouve dans son premier livre, publié en 2008: "Earth After Us: What Legacy Will Humans Leave in the Rocks?" ("La Terre après nous: quel héritage les Humains laisseront-ils dans les pierres?", non traduit).
De quoi en faire un choix évident pour présider le groupe de travail sur l'Anthropocène, ce qu'il a fait jusqu'en 2020. Il en est toujours membre.
- "Résistance" -
Pendant longtemps, les experts supposaient que l'Anthropocène avait débuté avec l'industrialisation au XIXe siècle. Mais vers 2014, des indications ont plutôt pointé vers 1950.
"Avec les nouvelles données concentrées autour du milieu du XXe siècle, l'idée de Grande accélération semblait soudain logique - le puzzle s'emboîtait parfaitement", explique Jan Zalasiewicz, en référence à la multiplication des indicateurs accumulés dans la glace ou les sédiments, tels que les retombées radioactives, les gaz à effet de serre ou les microplastiques.
Aujourd'hui, il est toutefois inquiet: il n'est pas évident que les conclusions du groupe de travail soient validées par les instances supérieures. Les responsables de l'ICS et de l'Union internationale des sciences géologiques y sont notoirement opposés.
"L'idée d'Anthropocène rencontre une résistance profonde, y compris de la part des stratigraphes les plus puissants et influents", regrette Jan Zalasiewicz. "On continue à faire face à un lourd barrage d'artillerie".
Mais il se demande comment un rejet du concept d'Anthropocène par ces instances savantes serait interprété par la société dans son ensemble, qui semble l'avoir déjà adopté pour alimenter une réflexion plus large sur l'empreinte de l'humain sur la planète et la manière de vivre mieux avec son environnement.
"Les gens diraient que l'Anthropocène n'est pas réel, c'est dangereux", met-il en garde. "Le poids des preuves pour caractériser l'Anthropocène comme une nouvelle période est écrasant", conclut le scientifique.
K.Thomson--BTB