
-
A Anjouan, aux Comores, un sursaut pour sauver la forêt en perdition
-
La Bourse de Paris fléchit avant la rencontre Trump-Zelensky
-
Au Pakistan, la pluie empêche les secouristes de retrouver les disparus de la mousson
-
Hong Kong: début des plaidoiries au procès de l'homme d'affaires Jimmy Lai
-
La bonne étoile tchèque de Kitaguchi, star japonaise du javelot
-
Ni mec, ni stress: les communautés 100% féminines fleurissent en Chine
-
Les bureaux vitrés, des fours en surchauffe de moins en moins adaptés au climat
-
Egypte: une plage vierge menacée par le tourisme de masse
-
"Evoluer avec l'époque": Xavier de Moulins fête sa 15ème rentrée à la tête du JT de M6
-
Ravagée par la corruption, une cité thermale fantôme reprend vie en Roumanie
-
L'ouragan Erin se renforce à nouveau à l'approche des Bahamas
-
Australie: Qantas condamnée à verser 50 millions d'euros pour licenciements illégaux durant la pandémie
-
Deux candidats de droite au second tour de la présidentielle en Bolivie
-
Ukraine: Zelensky et les dirigeants européens attendus ensemble à la Maison Blanche
-
Présidentielle en Bolivie: deux candidats de droite au second tour selon les projections
-
Tennis: Swiatek affrontera Paolini en finale à Cincinnati
-
Espagne: l'Atlético Madrid surpris par l'Espanyol Barcelone pour son entame en Liga
-
Ligue 1: le PSG se lance doucement, Lille accroché malgré Giroud
-
Ligue 1: le PSG réussit ses débuts, sans briller
-
L'ouragan Erin menace de se renforcer à nouveau à l'approche des Bahamas
-
Présidentielle en Bolivie: l'espoir d'un "changement" après vingt ans de socialisme
-
Air Canada suspend la reprise de ses vols, la grève se poursuivant
-
Tennis: Iga Swiatek en finale à Cincinnati après un succès contre Elena Rybakina
-
Immense manifestation à Tel-Aviv en soutien aux otages israéliens à Gaza
-
Angleterre: Arsenal remporte le sommet d'Old Trafford, Chelsea frustré
-
Présidentielle en Bolivie: un scrutin sous le signe du "changement" après vingt ans de socialisme
-
MotoGP: impérial en Autriche, Marc Marquez remporte une 6e victoire de rang en GP
-
Ukraine: les dirigeants européens avec Zelensky lundi à Washington
-
Incendies en Espagne: le Premier ministre veut un "pacte national face à l'urgence climatique"
-
Basket: des Bleus à propulsion arrière à l'Euro
-
Ukraine: les dirigeants européens aux côtés de Zelensky lundi à la Maison Blanche
-
Naissance exceptionnelle d'un bébé gibbon à mains blanches dans la Sarthe
-
Des milliers d'Israéliens dans la rue pour appeler à la libération des otages à Gaza
-
Air Canada: intervention du gouvernement et reprise des vols annoncée
-
L'ouragan Erin atteint les Caraïbes et entraîne de fortes pluies
-
En Afghanistan, l'eau manque et les femmes sont les premières victimes
-
Mousson au Pakistan : l'espoir s'amenuise de retrouver des survivants parmi les 150 disparus
-
Sécheresse et crues subites jettent des Afghans désemparés sur les routes
-
Aux Philippines: le marché du combat de coqs en ligne continue de prospérer, malgré son interdiction
-
A Londres, la chasse aux pickpockets se fait aussi sur les réseaux sociaux
-
MotoGP: Johann Zarco, l'inusable maestro
-
Ligue 1: le Jour J pour le Paris FC
-
"Ramener tout le monde": manifestations en Israël pour la libération des otages à Gaza
-
Rubgy Championship: la Nouvelle-Zélande s'impose contre l'Argentine et retrouve le sommet
-
Présidentielle en Bolivie, un scrutin décisif après vingt ans de socialisme
-
L'épisode caniculaire en déclin dimanche sur une grande partie de la France
-
Tennis: Sinner met fin à l'aventure d'Atmane en demi-finale à Cincinnati et prend rendez-vous avec Alcaraz
-
N'ayant pu l'obtenir de Poutine, Trump renonce à un cessez-le-feu en Ukraine
-
Basket: renversants, les Bleus s'offrent encore l'Espagne avant l'Euro
-
Ligue 1: rentrée réussie pour Monaco et Lyon

Les bureaux vitrés, des fours en surchauffe de moins en moins adaptés au climat
Télétravailler parce qu'il fait trop chaud au bureau, c'est le quotidien de certains salariés qui payent une conception inadaptée au réchauffement climatique des bâtiments de bureaux, souvent vitrés.
"Il fait plus frais chez moi qu'ici, c'est infernal, je suis à deux doigts d'aller acheter des couvertures de survie", se lamente une employée du secteur immobilier qui n'a pas souhaité donné son identité.
Son lieu de travail n'a pourtant rien à voir avec une cuisine de restaurant, mais son bureau, à un mètre d'une baie vitrée exposée plein sud, affiche 29 degrés, cinq degrés de plus que les bureaux derrière la façade est du même bâtiment.
Entièrement vitré, l'immeuble situé dans le quartier Austerlitz à Paris, a été construit au début des années 2000, et est un exemple typique des immeubles en surchauffe l'été, dénoncés par l'ingénieur Pascal Lenormand via un hashtag #balancetonfour, créé en 2023 sur les réseaux sociaux.
Pour cet expert de la performance énergétique des bâtiments, lorsque la surface vitrée dépasse 30% de la surface de plancher d'une pièce, "ça commence à devenir dangereux".
Pour raisons esthétiques et économiques, les bâtiments tertiaires vitrés se sont largement imposés depuis la fin du siècle dernier, à l'image du quartier d'affaires de la Défense, à l'ouest de Paris. Mais s'ils apportent luminosité dans les vastes espaces de travail, ils sont de moins en moins adaptés aux fortes chaleurs.
L'entreprise de Romain, 38 ans, est installée depuis deux ans dans un immeuble de coworking de la Défense, rénové à la fin des années 2010. "C'était tout neuf mais il a très vite fait trop chaud, ils doivent mettre la clim à fond", explique-t-il.
"On crève de chaud, il y a des baies vitrées à tous les étages", peste Adrien, 49 ans, qui travaille dans le même immeuble. Sous les fortes températures de la mi-août "une collègue a craqué, elle a dit que son téléphone portable s'était éteint à cause de la chaleur", explique-t-il.
- "Pas suffisant" -
Le sujet de "l'adaptation au réchauffement climatique est encore émergent" dans l'immobilier de bureaux, affirme à l'AFP Juliette Lefébure, directrice générale de l'Observatoire de l'immobilier durable (OID), une association de professionnels de l'immobilier engagée dans la transition écologique du secteur.
"Aujourd'hui ce sont plutôt les enjeux de décarbonation (réduction de la consommation d'énergie carbonée, NDLR) qui sont au cœur des projets de rénovation de bâtiments, et non l'adaptation", complète Gaëlle Peschoux, chargée de projet au sein de l'OID.
Les dernières réglementations entrées en vigueur, au niveau français et européen, ont contraint un certain nombre d'acteurs à se pencher sur la question des risques liés au changement climatique, dont les canicules, les inondations, etc.
Cette prise en compte dépend cependant "de la taille de la société, de son portefeuille et de ses moyens, il y a une vraie inégalité face au dérèglement climatique", selon Thierry Laquitaine, directeur de l'investissement socialement responsable du gestionnaire de fonds immobiliers AEW.
L'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) a évalué les besoins annuels d'investissements en France pour adapter les bâtiments, y compris les logements, aux vagues de chaleur à entre "1 à 2,5 milliards d'euros pour la construction neuve et 4,8 milliards pour la rénovation", en plus des investissements pour atteindre les objectifs de neutralité carbone.
Et malheureusement il existe encore "beaucoup d'actifs qui sortent de terre sans tenir compte du contexte local ou de long terme" de réchauffement, déplore Juliette Lefébure.
Elle cite des orientations par rapport au soleil mal pensées, des couleurs sombres inadaptées ou encore un choix de matériaux qui n'empêchent pas assez la transmission de la température entre extérieur et intérieur.
"Les bâtiments sont notoirement beaucoup mieux isolés qu'avant", assure Maxime Michaux, directeur de l'ingénierie du conseiller en immobilier JLL, grâce à des matériaux plus performants.
Mais même la réglementation environnementale pour la construction neuve entrée en vigueur en 2022 (RE2020) "n'est pas suffisante", selon la directrice générale de l'OID.
Outre le recours déraisonné à la climatisation pour rafraîchir des bâtiments mal conçus, le problème "est surtout la mise en danger des personnes", prévient Pascal Lenormand, pour qui "les situations les plus dramatiques sont celles des hôpitaux".
A.Ruegg--VB