
-
C1: le soir où l'Inter Milan a rendu l'improbable possible
-
Stéphane Plaza doit payer une contribution citoyenne pour usage de stupéfiants
-
Kenya: des trafiquants de fourmis condamnés à payer une amende
-
Espagne: Sánchez réclame à nouveau du temps pour établir les causes de la méga-panne
-
L'Inde et le Pakistan dans leur pire affrontement depuis 20 ans, au moins 38 morts
-
Paris "agit sans relâche" pour faire libérer Cécile Kohler et Jacques Paris détenus en Iran
-
Chine et Etats-Unis annoncent des discussions commerciales
-
Réchauffement climatique et tourisme, duo explosif pour la cote albanaise
-
Jour J au Vatican pour un conclave très scruté
-
Indonésie: l'IA essentielle à l'innovation dans la santé et l'éducation, dit Bill Gates
-
La frontière entre l'Inde et le Pakistan s'embrase, au moins 38 morts
-
La Bourse de Paris en timide baisse avant la Fed, l'attention sur les négociations commerciales
-
ArcelorMittal: Xavier Bertrand somme François Bayrou de venir à Dunkerque
-
Dati annonce un retour en juin au Parlement de la réforme de l'audiovisuel public
-
Inde: la seule femme pilote de Rafale rêve de toucher les étoiles
-
L'emploi salarié privé stable en France au premier trimestre 2025
-
Projet "eau pure" en Ile-de-France: les tests de Veolia ont démarré
-
Echange de frappes de drones entre Kiev et Moscou avant les commémorations
-
Les cinq cardinaux français électeurs du futur pape
-
Un Français sur deux prévoit de partir en vacances cet été, selon un sondage
-
Très réchauffantes, les émissions de méthane liées à l'énergie se maintiennent à des niveaux records
-
Play-offs NBA: Haliburton punit Cleveland, les Warriors gagnent mais Curry sort blessé
-
La frontière entre l'Inde et le Pakistan s'embrase, au moins 34 morts
-
Ligue des champions: Bukayo Saka, le visage et le coeur d'Arsenal
-
Ligue des champions: Donnarumma enfin décisif au PSG
-
C1: Aux portes de la finale, le PSG a rendez-vous avec son histoire
-
La frontière entre l'Inde et le Pakistan s'embrase, violents échanges d'artillerie
-
Royaume-Uni: six Bulgares coupables d'espionnage au profit de Moscou dans l'attente de leur peine
-
Aux Etats-Unis, la Fed pas prête à desserrer l'étau sur les taux
-
Merz se rend en chancelier allemand fragilisé à Paris, puis Varsovie
-
La frontière entre l'Inde et le Pakistan s'embrase, violents échanges d'artillerie entre les deux pays
-
Xi Jinping attendu à Moscou pour discuter Ukraine et Etats-Unis avec Poutine
-
Jour J pour un conclave historique au Vatican
-
Chine et Etats-Unis annoncent des négociations commerciales
-
Macron accueille le président syrien pour lui demander de protéger "tous les civils"
-
Des opposants vénézuéliens arrivés aux Etats-Unis après une opération de "sauvetage"
-
L'Inde et le Pakistan se bombardent mutuellement, 11 morts
-
Le Hamas ne voit plus d'intérêt à négocier, un ministre israélien avertit que Gaza sera "totalement détruit"
-
"Petite fille au napalm" : AP continuera de créditer son photographe, des questions demeurent
-
L'Inde a mené des frappes au Pakistan, intenses tirs d'artillerie au Cachemire
-
C1: l'Inter fait perdre la boule au Barça et décroche sa finale
-
Commerce et souveraineté: rencontre tendue mais courtoise entre Carney et Trump
-
Trafic de stupéfiants: Stéphane Plaza placé en garde à vue puis relâché après 24 heures
-
Wall Street termine en baisse, les accords commerciaux se font attendre
-
Euroligue: Monaco bat le Barça à l'arrachée et s'offre le Final Four
-
Le retour des néonicotinoïdes en France serait "un désastre", pour le principal syndicat d'apiculteurs
-
Oman annonce un accord de cessez-le-feu entre les Etats-Unis et les Houthis du Yémen
-
Panama: manifestation contre le renforcement de la présence militaire américaine
-
L'UE juge "intenable" la situation à Gaza, le Hamas ne voit plus d'intérêt à négocier
-
L'Inde déclare la guerre de l'eau au Pakistan en riposte à l'attentat au Cachemire

Grèce: sept mois après les inondations meutrières, "tout est sous l'eau"
S'élevant gracieusement au-dessus du coassement des grenouilles, un pélican survole au coucher du soleil le lac Karla, en Grèce, qui a triplé de taille après les inondations meurtrières de l'an dernier, au grand dam des agriculteurs locaux.
"Une grande prairie se trouvait ici", se désole à bord de son bateau Yiannis Tsiantos, l'un des rares habitants du village lacustre de Kanalia à posséder encore une embarcation.
"Nous avions l'habitude de venir ici en tracteur pour ramasser des amandes", explique l'homme de 57 ans en dirigeant son bateau le long d'enclos pour animaux et de bosquets en partie détruits, en compagnie d'une équipe de l'AFP. "Maintenant tout est sous l’eau".
Asséché en 1962 pour lutter contre le paludisme avant d'être reconverti en zone humide en 2018 pour parer à la sécheresse, le lac Karla, dans la plaine fertile de Thessalie (centre), est l'un des plus importants réservoirs d'eau en Grèce.
A côté de Yiannis Tsiantos, son ami Apostolos Polymerou, éleveur de moutons, se souvient du "pâturage pour environ 5.000 têtes de bétail" sur ces lieux ravagés par le cyclone méditerranéen Daniel, en septembre dernier.
En quelques heures, l'équivalent de plusieurs mois de pluie s'est abattu sur cette région agricole de première importance.
Ce sont les "pires inondations" de l'histoire de la Grèce, selon le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. Elles faisaient suite à des incendies dévastateurs qui ont ravagé le pays durant l'été 2023.
Dix-sept personnes sont mortes dans la catastrophe, imputée par les autorités au dérèglement climatique. Des dizaines de milliers d'animaux de ferme ont été noyés, des routes et des ponts ont été détruits.
Les moutons d'Apostolos Polymerou, encore marqués par leur quasi-noyade, souffrent aujourd'hui de stress. Pendant six mois, ils sont restés enfermés dans les bergeries.
"Ils développent des malformations dans leurs poumons et leur foie. Si nous avions su comment cela finirait, il aurait mieux valu les laisser périr", lâche-t-il.
- "Désastre total" -
La tempête Daniel a été suivie d'une seconde, Elias, quelques semaines plus tard, qui a tourné au désastre: les fermiers ont vu leur terres ravagées et leurs troupeaux décimés.
Le village de Sotirio, autrefois bordé de champs de maïs et de coton, se trouve aujourd'hui au bord d'un marais fétide: des champs recouverts d'eaux verdâtres bourdonnantes d'insectes.
Et là où l'eau s'est retirée, il ne reste que de la terre et des tiges flétries.
La famille d'Angelos Yamalis, un agriculteur de 25 ans, a perdu 50 hectares de coton, 30 hectares de blé et 15 hectares de pistachiers.
"Même après le retrait des eaux, nous ne savons pas si ces champs seront productifs", explique-t-il. Et "les nouveaux arbres ne porteront leurs fruits qu'après sept ans".
Le rétablissement de la situation est devenu un casse-tête pour les autorités et les spécialistes de l'environnement et les avis diffèrent sur les mesures à prendre.
- Risque d'épuiser l'aquifère -
Les autorités locales suggèrent le creusement d'un grand canal pour permettre à l'eau de se déverser dans la mer Égée.
Mais une société néerlandaise, HVA, spécialisée dans la gestion de l'eau, a proposé au gouvernement grec de construire des dizaines de petits barrages pour retenir l'eau de pluie.
Pour Miltiadis Gkouzouris, dirigeant de HVA, la Thessalie devrait abandonner la production de coton pendant qu'il est encore temps afin de conserver ce qui reste de ses réserves d'eau souterraines.
"Si nous continuons à pomper l'eau des 30.000 forages de la région, l'aquifère sera épuisé à un niveau tel que l'eau de mer risque d'y pénétrer et il ne sera plus possible d'irriguer quoi que ce soit", estime-t-il.
De son côté, le gouverneur de Thessalie, Dimitris Kouretas, est fermement opposé à l'abandon du coton, une industrie lucrative pour les habitants de la région, selon lui.
"Pour ceux qui croient qu'il faut abandonner le coton en Thessalie, ce sera la guerre", a-t-il récemment averti sur sa page Facebook.
Professeur de biochimie formé à Harvard et élu à son poste en octobre dernier, M. Kouretas rappelle que le coton rapporte 210 millions d'euros à 15.000 familles en Thessalie et représente un produit d'exportation essentiel.
La Grèce est le principal producteur de coton de l'UE (80%), suivie de l'Espagne.
A.Zbinden--VB