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Les victimes de soumission chimique en attente de mesures "concrètes"
Sensibilisation des plus jeunes, "fiches réflexes" pour les professionnels de terrain, mise en place de référents : les victimes de soumission chimique attendent des "mesures concrètes" pour lutter contre ce fléau et permettre leur reconstruction.
"Il faut une prise en charge globale", estime Sylvie, 44 ans. Il y a dix ans, cette femme a été victime d'un haut fonctionnaire du ministère de la Culture qui lui a fait faire boire des diurétiques pendant un entretien d'embauche, la poussant à uriner devant lui. Au total, cet ancien responsable des ressources humaines au ministère aurait fait plus de 200 victimes.
Après l'agression, "je suis rentrée chez moi, je ne savais pas quoi faire, j'ai pleuré", se remémore-t-elle aujourd'hui, à l'occasion d'une rencontre avec d'autres victimes de soumission chimique organisée à Paris par la députée MoDem Sandrine Josso, chargée d'une mission sur la question par le gouvernement.
"J'étais malade, j'avais des problèmes urinaires, je n'étais pas en état de prendre une quelconque décision et personne n'a eu le réflexe de me dire d'aller chez le médecin", ajoute Sylvie.
Se rappelant s'être "sentie très seule" et avoir fait face à des professionnels parfois maladroits, elle plaide pour la mise en place de "fiches" méthodiques qui "aideraient aussi bien les forces de l'ordre, les juges que les victimes."
"Vous avez été victime? Expertise psychologique, prélèvement de cheveux, prélèvement sanguin et transmission au médecin traitant", suggère-t-elle.
- "Douche froide" -
Encore méconnue ces dernières années, la question de la soumission chimique a fait l'objet d'une médiatisation sans précédent fin 2024 avec le procès des viols de Mazan à l'issue duquel Dominique Pelicot a été condamné pour avoir drogué et livré sa femme à des dizaines d'inconnus qui l'ont violée.
Historique, ce procès a mis en lumière la méconnaissance de certains professionnels de santé face à ce phénomène consistant à administrer des substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace à des fins criminelles.
Sur le terrain, les victimes de ce fléau qui reste difficilement quantifiable, témoignent d'un parcours semé d'embuches.
Victime de soumission chimique dans le cadre d'un mouvement sectaire, Adèle (nom d'emprunt) parle de "douche froide".
Cette jeune femme, qui se dit aujourd'hui "de retour dans la vie", indique s'être rapprochée, après les faits, d'un centre régional de prise en charge du psychotraumatisme.
"On a rejeté ma demande parce qu'on m'a expliqué que c'était trop complexe, il y avait trop de traumas", dit-elle. "Pour moi, c'est juste inaudible. C'est inadmissible".
Au-delà d'une meilleure formation des professionnels, de nombreuses victimes entendues dans le cadre de la mission réclament une prise en charge financière de l'accompagnement psychologique.
Dix ans après avoir été soumise chimiquement par son beau-père, Romane juge "incompréhensible" de ne pas être soutenue financièrement "pour assurer les dépenses liées à mon trauma".
"J'ai eu des dommages et intérêts suite à sa condamnation mais ça ne couvre même pas un quart de mes dépenses en psychologie", dit-elle.
- "Une fortune" -
Même constat chez Yannick, ancienne kayakiste qui témoigne des viols subis, avec l'usage de somnifères, dans les années 80.
"J'ai souffert toute ma vie de douleurs physiques très importantes, j'ai coûté une fortune à la Sécurité sociale, une fortune", martèle-t-elle. "Donc je pense qu'ils (les pouvoirs publics) peuvent mettre les moyens pour aider les victimes à se reconstruire. Economiquement, ils seraient gagnants."
Elle appelle également à la mise en place de "référents" soumission chimique, à l'image de ce qui se fait déjà dans les clubs sportifs en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. "Il en faut à l'école, dans les entreprises, dans tous les milieux", insiste-t-elle.
Un autre point fait consensus parmi les victimes : la nécessité de sensibiliser par le biais d'une vaste campagne de communication la population, notamment les plus jeunes, pour les aider à réagir le cas échéant le jour-J.
Pour la députée Sandrine Josso, qui a porté plainte en novembre 2023 contre le sénateur centriste Joël Guerriau qu'elle accuse de l'avoir droguée en vue de l'agresser sexuellement, il "est plus que temps de changer de paradigme".
Les conclusions de sa mission sont attendues pour la mi-mai.
G.Frei--VB