
-
Le Canada a l'intention de reconnaître l'Etat de Palestine, Israël condamne
-
Ukraine: une attaque de missiles et de drones russes fait au moins six morts à Kiev
-
"A nous pour toujours!" Des colons israéliens marchent pour un retour à Gaza
-
Wall Street marque le pas après les propos prudents du président de la Fed
-
L'Ukraine va "corriger" la loi anticorruption critiquée, dit un ministre à l'AFP
-
A bord d'un C-130 jordanien, le largage d'aide sur les ruines de Gaza
-
Droits de douane: "pas de tabou à avoir" sur les services américains, répète le gouvernement
-
Tsunami dans le Pacifique: de premières vagues atteignent la Polynésie, mais l'alerte est levée
-
Tour de France femmes: la Mauricienne Le Court gagne la 5e étape et endosse le maillot jaune
-
En Ukraine, des soldats épuisés et sous-équipés face au déluge de drones russes
-
Taxe aérienne: Ryanair supprime trois dessertes régionales en France pour l'hiver
-
"Merci Ozzy": à Birmingham, dernier hommage des fans à Ozzy Osbourne
-
Escrime: les sabreuses françaises championnes du monde par équipes
-
Tsunami dans le Pacifique: des vagues jusqu'à 2,50 m attendues en Polynésie, la population préparée
-
Mondiaux de natation: comment Léon Marchand a construit son record du monde
-
Chine: la police démantèle un groupe criminel vendant des peluches Labubu contrefaites
-
Ryanair supprime trois dessertes régionales en France, invoquant une taxe aérienne "astronomique"
-
Chine: un typhon balaie Shanghai, 283.000 personnes évacuées
-
L'ex-championne de biathlon Laura Dahlmeier meurt en haute montagne
-
L'ONU exhorte la Thaïlande et le Cambodge à "respecter" le cessez-le-feu
-
Wall Street évolue en ordre dispersé, entre données économiques et décision de la Fed
-
"Merci Ozzy": à Birmingham, dernier hommage de milliers de fans à Ozzy Osbourne
-
"Il ne reste rien": des villageois de Pékin démunis après des crues meurtrières
-
Mondiaux de natation: Léon Marchand pulvérise le record du monde du 200 m quatre nages
-
L'ex-biathlète allemande Dahlmeier décédée en haute montagne au Pakistan
-
Le Portugal et l'Espagne mobilisés face aux feux de forêt
-
Les Etats-Unis et l'Inde lancent un puissant satellite d'observation terrestre
-
Au Kirghizstan, l'interminable attente de médicaments "indisponibles"
-
Principaux développements de la guerre à Gaza
-
La RATP revient dans le vert au premier semestre
-
Bala Amarasekaran, une vie au chevet des chimpanzés de Sierra Leone
-
100 ans après, la physique quantique reste un mystère
-
Taxes sur les billets d'avion: Ryanair quitte Bergerac, Brive et Strasbourg
-
IA: Google signe le code de conduite de l'UE, contrairement à Meta
-
Zone euro: la croissance du PIB a atteint 0,1% au deuxième trimestre
-
Gaza: vu du ciel, un territoire plongé dans le noir
-
Déception pour le PIB allemand, qui recule au deuxième trimestre
-
Nissan lourdement déficitaire au 1T, ventes en berne et surtaxes américaines pèsent
-
Foot: le Colombien Luis Diaz quitte Liverpool pour le Bayern
-
La Bourse de Paris stable, entre Fed et résultats d'entreprises
-
"Un marathon à la vitesse de la F1": la Chine veut dépasser les Etats-Unis dans l'IA
-
Sécheresse record pour un début juillet en Europe et sur le pourtour méditerranéen
-
Cinq produits concernés par les droits de douane du 1er août aux Etats-Unis
-
Au Canada, une zone industrielle "répugnante" réhabilitée pour faire face aux inondations
-
France: le PIB a progressé de 0,3% au deuxième trimestre, mieux qu'anticipé
-
Les Etats-Unis et l'Inde vont lancer un puissant satellite d'observation terrestre
-
Mercedes-Benz abaisse ses objectifs annuels du fait des droits de douane américains
-
Alertes au tsunami dans tout le Pacifique après un gigantesque séisme au large de la Russie
-
Alertes au tsunami dans le Pacifique après un séisme de magnitude 8,8 près des côtes russes
-
Ukraine: au moins trois soldats tués et 18 blessés par une frappe russe contre un camp d'entraînement

Le Ballet Manguinhos, un oasis menacé de disparition dans une favela de Rio
"Je ne sais pas ce que je ferais sans le ballet. Ici, c'est comme une seconde maison", dit Vitoria Gomes de Carvalho, Brésilienne de 16 ans qui craint de voir fermer l'école de danse classique qu'elle fréquente dans une favela de Rio de Janeiro, menacée par les difficultés financières.
A travers ses lunettes à larges montures, une lueur d'inquiétude pointe dans son regard, tandis qu'elle tend sa jambe sur la barre face au grand miroir.
Comme elle, 410 élèves de 6 à 29 ans en justaucorps rouge foncé suivent des cours de danse gratuits à Manguinhos, une favela du nord de Rio, et 700 sont sur liste d'attente.
Dans ce quartier qui vit sous le joug de gangs de narcotrafiquants et où les cours sont régulièrement interrompus par des fusillades lors d'opérations policières, l'association Ballet Manguinhos, qui existe depuis dix ans, est une sorte d'oasis.
"Dans la favela, voir des adolescentes enceintes ou déjà mères de plusieurs enfants est pratiquement la norme. Pour nos élèves, le taux de grossesse n'est que d'1%", dit à l'AFP Carine Lopes, 32 ans, présidente de l'association.
Mais la pérennité de cette institution de référence est menacée. La pandémie a laissé des traces, avec la mort tragique de la fondatrice de l'association Daiana Ferreira en janvier 2021 des suites du Covid-19.
Quelques mois plus tard, nouveau coup dur: le contrat de financement sur trois ans avec la Fondation philanthropique américaine The Secular Society (TSS) s'est achevé comme prévu et le Ballet Manguinhos n'a toujours pas trouvé d'autre source de revenus à la hauteur.
- Parrainage -
"Avec la crise mondiale que nous vivons actuellement, c'est de plus en plus difficile de trouver des partenaires disposés à soutenir une institution comme la nôtre", déplore Carine Lopes.
Le financement de TSS a permis à l'association de devenir propriétaire des locaux, un bâtiment de 600 m2 sur quatre étages à l'entrée de la favela, mais les coûts de maintenance restent élevés, avec les factures d'électricité et les impôts locaux, sans compter les frais de personnel.
"Avec TSS, on avait un apport de 45.000 réais par mois (environ 8.300 euros). Aujourd'hui, on doit se débrouiller avec à peine 10.000 réais. Si ça continue comme ça, on ne pourra maintenir nos activités que jusqu'à la fin de l'année", prévient la présidente de l'association qui compte quinze employés, professeurs compris.
Face aux difficultés pour trouver des sponsors ou pour obtenir des subventions publiques, le Ballet Manguinhos a lancé au début de l'année une campagne de parrainage intitulée "Adopte une danseuse".
Chaque parrain s'engage à verser tous les mois au moins 90 réais (environ 16 euros), coût estimé pour chacun des élèves, entre la rémunération des professeurs et l'achat du matériel, notamment les chaussons de danse qui doivent être changés régulièrement.
- "Distraire l'esprit" -
"La danse m'a beaucoup aidée. J'ai souffert de dépression pendant deux ans, j'ai fait une tentative de suicide, mais ici, j'ai appris à m'exprimer, à faire sortir mes sentiments et à mieux me connaître", raconte Vitoria Gomes de Carvalho.
Le Ballet Manguinhos a aussi aidé Ana Julia Martins, 15 ans, à traverser une période compliquée.
"Ces dernières années, elle a perdu son arrière-grand-père et son père est allé en prison. Le Ballet l'a sauvée. En dansant, elle est restée concentrée et n'est pas sortie du droit chemin", explique Rosilene Sousa da Silva, sa mère.
"La danse lui a donné confiance en elle. Ses notes se sont améliorées à l'école. Avant, Ana Julia pensait qu'elle n'arriverait nulle part parce qu'elle est noire", insiste-t-elle, précisant que sa fille et d'autres élèves du Ballet Manguinhos ont bénéficié d'un suivi psychologique durant la pandémie.
"Ici, je peux distraire mon esprit des mauvaises choses", dit la jeune fille gracieuse et souriante aux cheveux noués en chignon, qui a commencé les cours dès l'age de six ans et qui rêve de devenir danseuse professionnelle.
"Notre mission, c'est avant tout de former des citoyens. Certains élèves font carrière dans la danse mais c'est aussi gratifiant d'apprendre que d'autres sont entrés à l'université", conclut Carine Lopes.
D.Schneider--BTB