
-
Tennis: pas suffisamment remise, Boisson déclare forfait pour le WTA 1000 de Cincinnati
-
Mondiaux de natation: deuxième titre de la semaine pour Maxime Grousset, en or sur 100 m papillon
-
L'émissaire américain rencontre des proches d'otages à Tel-Aviv
-
La Turquie a commencé à fournir du gaz naturel azerbaïdjanais à la Syrie
-
Chassé-croisé: plus de 1.000 km de bouchons sur la route des vacances
-
Toronto/Montréal: Fils battu par Lehecka au 3e tour, plus de Français en lice
-
La capsule Crew Dragon de SpaceX arrimée à l'ISS
-
Chassé-croisé de l'été: déjà 500 km de bouchons sur les routes
-
Athlétisme: Jefferson-Wooden et Bednarek flambent sur 100 m aux sélections US
-
L'ex-président Medvedev, le tournant provocateur d'un ancien réformateur
-
Foot: Son annonce la fin d'un chapitre long d'une décennie avec Tottenham
-
Brésil: le juge chargé du procès Bolsonaro tient tête à Washington
-
A Rome, un million de jeunes catholiques attendus pour une veillée XXL avec le pape
-
Trump déploie deux sous-marins nucléaires face à des commentaires "incendiaires" de Moscou
-
Effondrement d'une mine au Chili: les recherches s'intensifient pour sauver cinq mineurs
-
Trump renvoie la cheffe des statistiques après de mauvais chiffres de l'emploi
-
Athlétisme: Zézé champion de France du 100 m, Schrub et Gressier à la bataille sur 5.000 m
-
USA: Tesla condamné à payer 242 millions de dollars pour un accident mortel lié à la conduite autonome
-
Wall Street clôture en berne, minée par l'emploi américain
-
Trump déploie deux sous-marins nucléaires face à des commentaires "provocateurs" de Moscou
-
Trump veut limoger la responsable des statistiques de l'emploi après de mauvais chiffres
-
Colombie: l'ex-président Uribe condamné à 12 ans d'assignation à résidence
-
Bosnie: Dodik condamné à la prison en appel rejette le verdict
-
Tour de France: le phénomène Squiban récidive à Chambéry
-
Un nouvel équipage international est en route vers l'ISS
-
Les droits de douane de Trump fâchent les marchés, des pays espèrent encore des ristournes
-
Les Bourses européennes dans le rouge, plombées par les droits de douane et le chômage aux Etats-Unis
-
Un volcan indonésien crache une colonne de cendres de 10 kilomètres
-
Droits de douane: le Brésil à la fois soulagé et mobilisé contre une "injustice"
-
L'emploi s'est nettement affaibli aux États-Unis, pression accrue sur la Fed
-
Des frais désormais appliqués pour les clients d'Enedis non équipés d'un compteur Linky
-
L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza
-
Au Sénégal, le Premier ministre présente un vaste plan pour redresser et "souverainiser" l'économie
-
Mondiaux de natation: encore médaillé de bronze, Yohann Ndoye-Brouard poursuit sa mue
-
Droits de douane: Wall Street accuse le coup
-
Les droits de douane de Trump chahutent les Bourses, des pays tentent encore de négocier
-
L'émissaire de Trump s'est rendu à Gaza en pleine catastrophe humanitaire
-
F1: entre Frédéric Vasseur et Ferrari, le contrat de confiance
-
Guyane: la Cour des comptes alerte sur une gestion forestière à repenser
-
Droits de douane: la filière des vins et spiritueux français appelle à "poursuivre les négociations"
-
Bond des noyades en France: les autorités appellent à respecter les interdictions de baignade
-
Surtaxes: l'Afrique du Sud mène des discussions "intensives" avec les Etats-Unis, selon Ramaphosa
-
La Bourse de Paris en nette baisse, entre résultats et surtaxes américaines
-
Prisons: 84.951 détenus au 1er juillet, nouveau record
-
Sécheresse: en Charente, des pêcheurs sauvent des poissons d'un "désert"
-
L'Ademe, dernier recours pour contenir les risques environnementaux sur les "sites pollués orphelins"
-
Montréal/Toronto: Gauff et Zverev peinent mais passent en 8es
-
Biodiversité: une scientifique au chevet des prairies des Hautes-Alpes
-
Les fermiers sud-africains si chers à Trump, premières victimes de ses taxes douanières
-
L'aéroport londonien de Heathrow chiffre son plan d'agrandissement à 49 milliards de livres

Birmanie: l'attente angoissante des milliers de petites mains des centres de cyberfraude
Tourmentés par la chaleur la journée, et les moustiques la nuit, des milliers de travailleurs exploités dans des centres de cyberfraude birmans attendent de rentrer chez eux, mais les opérations de rapatriement tardent à leurs yeux.
"La situation n'est vraiment pas bonne. On ne peut pas aller aux toilettes, ni prendre une douche, il y a beaucoup de moustiques et il fait très chaud", explique un Malaisien de 18 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom.
"J'espère pouvoir contacter mes parents rapidement pour rentrer" à la maison, poursuit-il auprès de l'AFP.
Lancée mi-février, une opération d'envergure, organisée par la Birmanie, la Thaïlande et la Chine, vise à rapatrier plus de 7.000 petites mains des centres de cyberfraude qui pullulent autour de Shwe Kokko, Eldorado birman pour les escrocs en tous genres, situé sur la frontière thaïlandaise.
Si un premier groupe d'environ 600 Chinois ont regagné leur pays entre le 20 et le 22 février, les tractations se poursuivent pour une grande partie des travailleurs, désespérés du cauchemar qui semble sans fin.
L'AFP a pu en rencontrer certains à Myawaddy, près de Shwe Kokko, où ils patientent dans des centres grossièrement construits, sans accès aux points d'hygiène élémentaires, ni téléphone portable pour certains.
Lorsqu'ils ne dorment pas à même le sol, certains jouent aux cartes pour passer le temps. Les autorités n'ont pas précisé de calendrier, devant la complexité d'un dossier hors normes.
- A l'étroit -
Les Forces des gardes-frontières (BGF) de l'Etat Karen, une milice ethnique qui contrôle la région de Shwe Kokko avec la bénédiction de la junte, ont promis une expulsion rapide vers la Thaïlande, mais Bangkok doit se coordonner avec une trentaine d'ambassades pour finaliser leur rapatriement.
Certains pays n'ont pas de représentant dans le royaume, a indiqué un vice-Premier ministre thaïlandais.
Plus de deux tiers des victimes sont chinoises, mais les autres viennent de nombreux autres territoires d'Asie et d'Afrique: Vietnam, Indonésie, Philippines, Inde, Ethiopie, Kenya ou Ghana, entre autres.
"Les gens doivent rester les uns sur les autres", a déclaré Naing Maung Zaw, porte-parole des BGF.
"Nous devons cuisiner trois repas pour des milliers de personnes, et nous occuper des soins de santé", a-t-il insisté.
Aux pays concernés, "s'il vous plaît, venez et rapatriez vos citoyens qui veulent rentrer chez eux", a-t-il appelé.
Les centres de cyberfraude se sont multipliés en Birmanie, en profitant de la guerre civile qui fait rage depuis le coup d'Etat du 1er février 2021.
Ces complexes, bâtis comme des forteresses, génèrent des milliards de dollars de revenus par an, selon les experts, grâce à une main-d'oeuvre captive, attirée par la fausse promesse d'un emploi rémunérateur.
- "Conscience tranquille" -
Sur place, les conditions de travail laissent cours à de graves violations des droits humains: violences physiques et sexuelles, confiscation du passeport, menace de prélèvement d'organes, ont détaillé les Nations unies dans un rapport de 2023.
Les centres de cyberfraude emploieraient au moins 120.000 petites mains en Birmanie, a indiqué l'ONU.
"Si tu ne voulais pas travailler, ils te punissaient et ne payaient pas ton salaire", décrit M. Shen, 24 ans, originaire de la province chinoise de Jiangxi (sud-est), qui explique avoir été roué de coups deux à trois fois par semaine.
Les autorités chinoises n'ont pas livré de détails sur ce qui attendait ses citoyens une fois de retour au pays.
"J'ai la conscience tranquille que je n'ai rien fait de mal, donc je ne crains pas d'être interrogé", poursuit-il.
Un autre ressortissant chinois, qui se présente sous le patronyme de Wang, se dit "très heureux" de quitter cet endroit prochainement. "Je vais enfin m'échapper de cet enfer", dit-il.
Un homme indien a raconté à l'AFP avoir pour sa part appelé "deux, trois" fois son ambassade, sans résultat.
"Il y a tellement de problèmes, la nourriture principalement. On est des hindous, on ne peut pas manger de la viande, du poulet, des œufs, rien, seulement des légumes", explique-t-il.
Un Pakistanais s'inquiète à l'approche de Ramadan. "Pourquoi on ne peut pas aller en Thaïlande maintenant? On est coincés", s'interroge-t-il.
Des experts ont souligné l'amplitude de l'opération, mais ont émis des doutes sur son efficacité à long terme, face à des réseaux criminels puissants qui ont toujours su continuer à se développer en dépit des autorités.
T.Zimmermann--VB