
-
Trump met un pied à la Fed en nommant gouverneur un de ses conseillers
-
Le flegme de Wall Street à l'égard des droits de douane américains s'estompe
-
Les Américains mangent moins d'aliments ultratransformés qu'avant, mais cela reste trop
-
Loi Duplomb: le Conseil constitutionnel censure la réintroduction du pesticide acétamipride
-
Municipales: le Conseil constitutionnel valide le nouveau mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille
-
Dans l'Aude, les pompiers peinent à fixer l'incendie d'une ampleur exceptionnelle
-
Loi Duplomb: le Conseil constitutionnel censure la réintroduction d'un pesticide interdit
-
Négociations plastique: les écologistes dénoncent la présence croissante de lobbyistes du pétrole
-
Netanyahu veut "prendre" Gaza mais "pas la gouverner"
-
La Bourse de Paris termine dans le vert malgré les droits de douane américains
-
Une rencontre Trump-Poutine prévue pour "dans les prochains jours", selon le Kremlin
-
Les négociations se poursuivent après l'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains
-
Les Bourses européennes terminent majoritairement en hausse
-
Aéroport Paris-Roissy: moins de stress pour les correspondances courtes
-
A Gaza, un petit carré de terre "pour survivre un jour de plus"
-
Début d'une nouvelle vague de chaleur en France, onze départements en vigilance orange vendredi
-
Ballon d'Or: neuf joueurs du PSG dont Dembélé dans la liste des 30 nommés
-
Netanyahu décide des suites de la guerre à Gaza, le chef de l'armée droit dans ses bottes
-
Wall Street écarte les craintes commerciales liées aux droits de douane
-
Retraitée, étudiante: parmi les Britanniques arrêtés pour leur soutien à Palestine Action
-
À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le désespoir des vignerons sinistrés par le feu
-
Journée décisive dans l'Aude pour combattre l'incendie d'une ampleur inédite
-
Feux de forêt: des capteurs reliés par satellite testés au pont du Gard
-
Londres annonce avoir arrêté les premiers migrants sous le coup du traité franco-britannique
-
Israël: une flottille au large de Gaza pour demander la libération des otages
-
"Dialogue de sourds" aux négociations plastiques de Genève
-
Se loger à Kaboul, mission quasi impossible
-
Peinture rouge et tags hostiles sur les locaux de la compagnie israélienne El Al à Paris
-
En Ukraine, les fossoyeurs ploient sous le poids des morts mais ne rompent pas
-
Stériliser plutôt que tuer: le Maroc sous pression pour protéger les chiens errants
-
Prêt-à-porter: Naf Naf repris partiellement par Groupe Beaumanoir (décision du tribunal)
-
Ligue 1: Medina, Balerdi, Rulli, l'OM c'est l'Argentine
-
La Bourse de Paris en petite hausse en dépit de l'entrée en vigueur des droits de douane US
-
"Créer du lien": un artiste japonais noue les espaces et les corps avec des cordes
-
"Maximiser son sommeil": des influenceurs nous font rêver
-
Tennis: la sensation Victoria Mboko en finale à Montréal contre Osaka
-
Tennis: Khachanov sort Zverev, affrontera Shelton en finale à Toronto
-
Océans: des scientifiques mettent en évidence l'efficacité de très grandes aire protégées
-
Puces taxées à 100%: l'Asie sous pression pour investir aux Etats-Unis
-
Le gouvernement réfléchit à un doublement des franchises médicales unitaires
-
Les physalies, très urticantes, s'invitent sur les plages du Sud Ouest
-
Les orchidées de Taïwan face au couperet douanier de Trump
-
Le sud de la France toujours sur le qui-vive face au plus gros incendie de l'été
-
Fortes chaleurs: la vigilance orange mise en place vendredi dans cinq départements
-
Dans les appartements parisiens, le dilemme de la clim échauffe les esprits
-
Avant la décision du tribunal jeudi, les magasins Naf Naf se préparent déjà à fermer
-
Chine: le commerce extérieur solide en juillet, déjouant les prévisions
-
Sony relève sa prévision de bénéfice net annuel à 5,7 milliards d'euros
-
Décès à 88 ans du légendaire salsero Eddie Palmieri
-
Les nouveaux droits de douane américains entrent en vigueur pour des dizaines d'économies

Les ânes de Gaza au secours des habitants pour survivre à la guerre
La vie d'Amina Abou Maghassib dépend d'un animal: son âne, qui tire fidèlement la charrette qu'elle utilise pour transporter les Gazaouis à travers le territoire palestinien où les pénuries de guerre rendent le carburant rare et hors de prix.
"Avant la guerre, je vendais du lait et du yaourt, et la laiterie venait récupérer le lait chez moi", dit-elle, rênes dans une main, bâton de caoutchouc dans l'autre, en manoeuvrant son attelage à travers les rues de Deir al-Balah (centre).
"Maintenant, je n'ai pas d'autre source de revenu que cet âne et cette charrette", ajoute-t-elle, assise sur son véhicule fait de quelques planches de bois maintenues par une armature en métal, le tout monté sur quatre roues de voiture.
Courantes dans la bande de Gaza dès avant la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les charrettes tirées par des ânes y sont devenues omniprésentes du fait des destructions et du manque de carburant.
Selon les situations, elles y servent de gagne-pain, mode de transport public ou, quand les combats se font trop proches, moyen d'avoir la vie sauve.
Marwa Yess les utilise pour se déplacer avec sa famille.
"Je paie 20 shekels (5,2 euros) pour que la charrette m'emmène de Deir al-Balah à Nousseirat. Le prix est scandaleux mais, vu les circonstances, tout semble raisonnable", confie-t-elle à l'AFP.
"Au début de la guerre, j'avais honte de monter dans une charrette tirée par un âne, mais maintenant, il n'y a pas d'autre option", explique cette enseignante et mère de trois enfants.
- Coûteux fourrage -
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 43% des animaux de travail à Gaza, une catégorie qui comprend les ânes, chevaux et mules, avaient succombé à la guerre en août dernier. Seuls 2.627 d'entre eux étaient encore en vie à cette date.
Outre les 2.500 shekels (près de 650 euros) versés pour acheter son baudet, Amina Abou Maghassib doit payer le fourrage, dont le prix s'est envolé à Gaza, comme celui de l'alimentation humaine.
Les clients montent et descendent, déboursant quelques pièces qui lui permettent de réaliser un bénéfice net de 20 shekels (5 euros) par jour.
"J'ai acheté cet âne à crédit. Le premier est mort à Deir el-Balah pendant la guerre, atteint par des éclats", dit-elle.
Abdel Misbah, un homme de 32 ans déplacé avec sa famille de Gaza-ville vers le sud de la bande de Gaza, est aussi devenu charretier.
"Je vendais des légumes sur une charrette avant la guerre. Maintenant, je travaille dans la livraison", dit-il. "Je fais en sorte de bien le nourrir, même si le prix de l'orge est passé de trois à 50 shekels" le sac.
- "Plus précieux que l'or" -
Depuis qu'Israël a imposé un siège total à Gaza au début de la guerre contre le Hamas palestinien l'an dernier, la distribution de nourriture y représente un casse-tête.
Comme si les combats dans des zones densément peuplées et les fréquents déplacements de population ne suffisaient pas, pénuries de carburant, routes défoncées et pillages ajoutent aux difficultés.
L'âne de Youssef Mohammad, un Palestinien déplacé de 23 ans, est devenu la "bouée de sauvetage" de sa famille.
"Quand la guerre a commencé, les tarifs des déplacements en voiture étaient trop élevés. Je n'ai pas eu d'autre choix que de compter sur mon âne. Dieu merci il était là quand on a dû évacuer", dit-il.
Alors que les ordres d'évacuation de l'armée israélienne peuvent précipiter des milliers de personnes sur les routes, les charrettes offrent un des rares moyens de fuir.
A 62 ans, Hosni Abou Warda a dû recourir à ce moyen de transport vieux comme le monde pour quitter sa maison démolie à Jabalia, ville du nord de la bande de Gaza, alors en proie à une opération militaire israélienne.
Après 14 heures d'attente pour trouver un attelage, il a fui avec sa famille, "tous serrés comme des sardines".
Dans de tels moments, "l'âne est plus précieux que l'or et même plus précieux qu'une voiture moderne", résume-t-il.
R.Flueckiger--VB