
-
Terres rares: la Chine renforce ses contrôles à l'exportation de technologies
-
Viols de Mazan: peine alourdie réclamée pour un accusé à la "pensée d'un autre âge"
-
Aonishiki, l'Ukrainien qui fait trembler le monde du sumo japonais
-
Comment Trump a conquis l'accord sur Gaza
-
Badinter et la peine de mort: une "passion militante" née d'un échec
-
Accord Israël-Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza après des pressions de Trump
-
Réforme des retraites: "nous sommes très réticents" à une suspension, dit le patron du Medef
-
Les Bourses européennes ouvrent dans le vert, record du Dax à Francfort
-
Trump préside une réunion qui tourne au déchaînement contre la presse
-
2025 a connu le troisième mois de septembre le plus chaud jamais mesuré, selon Copernicus
-
Trail: "Le corps lutte mais s'adapte", raconte Jornet après son défi fou aux Etats-Unis
-
Equipe de France: Ni "vieux con" ni "faux jeune", Deschamps ou l'art de s'adapter à la nouvelle génération
-
Euroligue: Nikola Mirotic, le chaînon manquant pour Monaco
-
A Evreux, le Ballon d'Or d'Ousmane Dembélé a rendu sa fierté à son quartier
-
Comment notre système immunitaire s'empêche de dérailler
-
Israël et le Hamas annoncent un accord de cessez-le-feu à Gaza sous l'égide de Trump
-
Au Congrès mondial de l'UICN, une "nouvelle liste rouge" d'animaux menacés
-
Nobel de littérature 2025: vers un retour à une plume occidentale?
-
Un suspect arrêté dans l'enquête sur les incendies meurtriers de janvier à Los Angeles
-
Accord Israël-Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza sous l'égide de Trump
-
Fragilisée, Ursula von der Leyen face au vote des eurodéputés
-
Allemagne: Merz réunit une industrie automobile en crise
-
Robert Badinter, combattant pour l'abolition universelle de la peine de mort, va entrer au Panthéon
-
Gouvernement: l'issue de la crise entre les mains de Macron
-
Cédric Jubillar face aux accusations de ses anciennes compagnes
-
Viols de Mazan: l'heure du verdict pour l'unique accusé en appel
-
Accord Israël-Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza
-
Accord de principe Israël-Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza
-
Argentine: décès à 69 ans de Russo, l'entraîneur de Boca Juniors
-
Ligue des champions féminine: le PSG corrigé à Wolfsburg (4-0)
-
Lecornu écarte la dissolution, Macron promet un Premier ministre d'ici vendredi soir
-
Wall Street poursuit son ascension sans crainte
-
"Ma mission est terminée": ce qu'il faut retenir de l'interview de Lecornu
-
"Je ne suis pas encore morte !", rassure Dolly Parton
-
Le trafic aérien aux Etats-Unis touché par le blocage budgétaire
-
Foot: l’Egypte qualifiée pour la Coupe du monde 2026
-
Inculpé sur instruction de Trump, l'ex-directeur du FBI Comey plaide non coupable
-
De réfugié à Prix Nobel de chimie, Omar Yaghi insiste sur le nécessaire soutien à la science
-
La "lutte quotidienne pour la survie" des enfants d'Haïti
-
Paris clôture haut dans le vert, non loin de son record
-
Covid: pas d'impact sur le système de soins, selon Santé publique France
-
Chikungunya: la hausse des cas continue à un rythme régulier en métropole
-
De réfugié à Prix Nobel de chimie, Omar Yaghi insiste sur le besoin de soutenir la science
-
Grippe: la Haute autorité de santé va se prononcer sur l'obligation vaccinale des personnels de santé
-
Plan pour Gaza: des émissaires américains rejoignent les négociations en Egypte
-
Equateur : le président indemne après une attaque visant son cortège
-
Bretagne: une association alerte sur la pollution des plages en hiver
-
Inculpé sous la pression de Trump, l'ex-directeur du FBI Comey plaide non coupable
-
L'exploitant du BHV lâché par la Banque des territoires après le scandale Shein
-
La Bourse de Paris évolue en hausse en dépit de la crise politique

Deux ans après l'explosion au port de Beyrouth, le Liban au bord du gouffre
Le Liban marque jeudi le deuxième anniversaire de la gigantesque explosion au port de Beyrouth qui a dévasté des quartiers entiers de la capitale, avec des manifestations de proches de victimes déterminés à poursuivre leur combat pour la vérité et la justice.
La déflagration le 4 août 2020 dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution -- l'une des plus importantes explosions non nucléaires jamais enregistrées -- a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés.
Pourtant, l'enquête ouverte au Liban a été entravée par des ingérences politiques et aucun représentant de l'Etat n'a jusqu'ici été tenu pour responsable de la tragédie qui a connu un nouveau développement la semaine dernière. Plusieurs silos à grain très endommagés dans l'enceinte du port se sont effondrés, et d'autres menacent de s'écrouler, selon des experts.
"J'espère que voir les silos tomber donnera aux gens la volonté de se battre pour la justice, de se battre avec nous", a déclaré à l'AFP Tatiana Hasrouty, une habitante qui a perdu son père dans l'explosion. Les politiciens "font tout ce qui est en leur pouvoir pour arrêter l'enquête", a-t-elle déploré.
Cette méga-explosion est un cauchemar dans l'histoire déjà mouvementée du Liban, aujourd'hui embourbé dans la pire crise économique de son histoire, confronté à d'incessantes coupures de courant, une inflation galopante et un désespoir généralisé.
Trois marches de protestation distinctes sont prévues jeudi en direction du port où de la fumée s'échappe encore des silos après un incendie provoqué par la fermentation des stocks de grains, dans la chaleur torride de l'été.
- "Stressés en permanence" -
L'énorme explosion il y a deux ans a été ressentie jusqu'à Chypre, île méditerranéenne située à environ 200 km. Elle a encore plus affecté une population déjà éprouvée par la crise et provoqué un exode massif du Liban rappelant celui de la guerre civile de 1975-1990.
Mais la classe dirigeante libanaise, accusée de mauvaise gestion, de corruption et de négligence flagrante, continue de s'accrocher au pouvoir alors que la population souffre de pénuries de carburant, de médicaments et d'eau potable.
"Cette classe dirigeante nous tue tous les jours", estime Mme Hasrouty. "Ceux qui ne sont pas morts dans l'explosion, meurent de faim", dit-elle.
Les boulangeries rationnent le pain, les coupures de courant peuvent aller jusqu'à 23 heures par jour, les rues sont sombres la nuit et les feux de circulation hors service.
L'explosion, "c'était un cauchemar", se souvient Lara Khatchikian, depuis son appartement très endommagé qu'elle a depuis réparé, d'où elle voit le port. L'incendie dans les silos l'a ravivé.
"Mes voisins et moi étions stressés en permanence. J'ai ressenti de la peur, nous ne pouvions pas dormir. Il faut une force surhumaine pour vivre quand on se souvient constamment de l'explosion", dit-elle.
En avril, le gouvernement a ordonné la démolition des silos, mais celle-ci a été suspendue, notamment en raison d'objections de proches de victimes qui veulent qu'ils soient conservés pour en faire un lieu de mémoire.
L'ingénieur civil français Emmanuel Durand, qui surveille les silos, a averti que le risque d'un nouvel effondrement partiel ou total n'avait "jamais été aussi élevé".
L'enquête risque elle aussi de s'effondrer, l'enquêteur principal, Tarek Bitar, ayant été empêché de poursuivre sa mission par une série de poursuites intentées contre lui et une campagne dirigée notamment par le puissant mouvement armé du Hezbollah, poids lourd de la vie politique locale.
Mercredi, des experts indépendants des Nations unies et des ONG ont appelé à l'ouverture d'une enquête internationale "sans délai", soulignant qu'il était "clair aujourd'hui plus que jamais que l'enquête nationale ne pouvait rendre justice".
J.Horn--BTB