
-
Plus de 200 crocodiles abattus dans une ferme de Cisjordanie
-
"Il faut le sauver!": le frère d'un otage israélien en appelle au monde
-
Les Etats commencent de "difficiles" négociations pour juguler la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Trump prêt à aller plus loin sur les droits de douane contre l'Inde et l'industrie pharmaceutique
-
La Bourse de Paris en léger recul après un indicateur d'activité décevant aux Etats-Unis
-
Cyclisme: Remco Evenepoel quittera Soudal-Quick Step pour Red Bull-Bora à la fin de la saison
-
Ion Iliescu, "petit père" de la Roumanie post-communiste rattrapé par les démêlés judiciaires
-
Un rapport accable l'entreprise à l'origine du drame du submersible Titan
-
Bangladesh : Yunus annonce la tenue d'élections en février
-
Bill et Hillary Clinton assignés à comparaître au Congrès pour l'affaire Epstein
-
Hong Kong: alerte aux pluies torrentielles, cumul inédit en août depuis le XIXe siècle
-
Foot: Lens annonce un "accord" pour l'arrivée de Florian Thauvin
-
Foot: décès à 53 ans de l'ancien international portugais Jorge Costa
-
Wall Street reste prudente, entre résultats d'entreprises et politique commerciale américaine
-
Bangladesh: Yunus appelle à réformer le pays, un an après la chute de Sheikh Hasina
-
Netanyahu affirme qu'Israël doit parachever la défaite du Hamas à Gaza pour libérer les otages
-
Argentine: l'agro-négoce soutient toujours Milei mais s'impatiente
-
Royaume-Uni: brève comparution en justice de l'ex-joueur d'Arsenal Thomas Partey, accusé de viols
-
Droits de douane: la présidente de la Suisse et son ministre partent à Washington pour négocier
-
Surf: un an après les JO, Kauli Vaast et l'élite mondiale retrouvent Teahupo'o
-
Le Japon va encourager la production de riz après les hausses de prix
-
L'UE suspend ses mesures de riposte après l'accord commercial noué avec Trump
-
A Genève, les Etats au chevet de la "crise mondiale" de la pollution plastique
-
Israël se prépare à une nouvelle étape de la guerre à Gaza
-
La Bourse de Paris navigue à vue sous la pression des droits de douane américains
-
Au Gabon, des fouilles archéologiques exhument la préhistoire de l'Afrique centrale
-
A six mois des Jeux, l'Italie et les organisateurs optimistes
-
Ludovic Pommeret, l'inépuisable "papi du trail"
-
Après la fermeture de centaines de clubs, le Royaume-Uni veut retrouver le sens de la fête
-
En zone rurale, le "sentiment d'abandon" face aux fermetures d'agences bancaires
-
Les baignades dans la Seine bien perturbées par les pluies de juillet
-
A Genève, la planète au chevet de la pollution plastique
-
Crise américano-brésilienne: Eduardo Bolsonaro, instigateur au nom du père
-
L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro assigné à résidence
-
Basket: la France, en rodage, bat le Monténégro en préparation à l'Euro
-
Un incendie ravage depuis un mois une partie du Grand Canyon
-
Wall Street reprend son souffle après le recul de vendredi
-
L1: Paixao ambitionne de "faire quelque chose de très grand" avec l'OM
-
Cinq ans après l'explosion du port de Beyrouth, les proches de victimes réclament toujours justice
-
Ligne LGV Nord: au moins 17 Eurostar supprimés après un incident électrique
-
Vigilance rouge incendie dans l'Aude mardi, épisode de chaleur dans le Sud-Ouest
-
Altice France: l'accord sur la dette validé, les syndicats font appel
-
Japon: records de chaleur battus lundi dans 17 villes
-
Le coeur italien de la fast fashion, champ de bataille de la mafia chinoise
-
Gaza: Netanyahu dit préparer des "intructions" sur la poursuite de la guerre
-
Corée du Sud: retrait des haut-parleurs le long de la frontière avec le Nord
-
Devant le siège européen de l'ONU, une sculpture du "Penseur" dénonce le fardeau du plastique
-
Médicaments de l'hiver: pas de pénurie prévue pour le moment
-
Taxe de séjour: après Airbnb, Oléron fait condamner Le Bon Coin
-
Rémunération controversée d'Elon Musk: Tesla accorde 29 milliards de dollars d'actions à son patron

Sur le Rhin assoiffé, le transport fluvial au régime sec
"C'est le reflet du manque de précipitations depuis avril": depuis l'écluse de Gambsheim (Bas-Rhin), où transitent chaque année 20 millions de tonnes de marchandises, Vincent Steimer contemple une péniche néerlandaise au fond apparent, chargée seulement au tiers de sa capacité de plaques d'aluminium, pour ne pas risquer de racler le fond du Rhin.
Le directeur des unités territoriales de Voies navigables de France (VNF) le concède, "cet étiage (l'abaissement naturel d'un cours d'eau) commence tôt dans l'année, alors que le fleuve peut de moins en moins compter sur la fonte printanière des neiges alpines pour se renouveler".
Au Centre d'alerte rhénan, véritable tour de contrôle de la navigation, les débits mesurés en divers endroits s'alignent sur des écrans et sont deux fois inférieurs à la normale, à 500 mètres cube/seconde en moyenne, des valeurs habituellement observées en automne.
Pourtant les vastes écluses continuent de remplir leur rôle d'ascenseurs à bateau sans problème, en assurant toujours au moins trois mètres de fond.
"On arrive à gérer car on est dans la partie canalisée du Rhin", précise Céline Ohresser, responsable adjointe du service développement chez VNF, devant l'ouvrage monumental au double sas de 24 mètres de large et 270 mètres de long.
Les difficultés de navigation sont en aval, comme au bac de Seltz, à une dizaine de kilomètres plus au nord, où des langues caillouteuses strient le cours du Rhin et des pieux métalliques normalement immergés dévoilent leurs dehors rouillés.
- Troisième autoroute -
L'image se répète souvent où le fleuve, colonne vertébrale de l'Europe de l'Ouest serpentant sur 1.233 kilomètres, a libre cours.
De quoi inciter les capitaines de bateau marchands à la prudence, comme Chantal de Boeck, capitaine du Zunga, une péniche flamande rutilante, qui transporte à peine 950 tonnes de cellulose sur les 4.000 que peut normalement supporter l'embarcation.
"On pense qu'on va perdre du travail, c'est pas bon pour les chargeurs qui paient le prix fort", s'inquiète la quinquagénaire depuis le pont du bateau, même si la demande post-Covid soutient pour l'instant le trafic. "Certains réfléchissent à d'autres solutions, comme le train ou la route."
Avec 50 à 70 passages par jour, il n'y a néanmoins pas encore de baisse de fréquentation à Gambsheim. "Sans le Rhin, on serait sans doute obligé de construire une troisième autoroute dans le bassin rhénan", rappelle Mme Ohresser, pour qui les difficultés actuelles ne remettent pas en cause le transport fluvial.
"C'est un mode de résilient économiquement car il permet de massifier tout au long de l'année. On avait retrouvé les mêmes tonnages après 2018, les clients étaient revenus", alors que cette année-là l'étiage avait duré plus de 100 jours.
En attendant, les difficultés d'acheminement coulent en cascade. En Suisse, où le Rhin prend sa source, l'approvisionnement compliqué par voie fluviale a décidé Berne à taper dans ses réserves de produits pétroliers jusqu'à la rentrée au moins.
Les stocks obligatoires ont été réduits de 6,5% a annoncé la semaine dernière l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE).
- Navires adaptés aux basses eaux -
Même problème en Allemagne, où la sécheresse risque de compliquer encore les stratégies de substitution au gaz russe par le charbon avant l'hiver: environ un tiers de cette ressource est convoyé sur le Rhin, selon la banque d'investissement Berenberg.
Alors que l'Institut fédéral d'hydrologie prédit un étiage qui continuera à baisser en août, le lobby industriel BDI vient pour sa part d'enjoindre au gouvernement Scholz d'adopter un "plan de résilience" aux crises pour les périodes sèches à venir avec des investissements dans des navires adaptés aux basses eaux.
Autre option face à la crise: jouer sur les stocks, en attendant une voie d'eau plus porteuse ou un transport plus compétitif. A Strasbourg, deuxième port fluvial de l'Hexagone après Paris où 35.000 conteneurs transitent chaque mois, la mosaïque de caisses métalliques reste en moyenne désormais près de cinq jours à quai contre 48 heures habituellement.
"Chargeurs et stockeurs choisissent les modes de transports les plus adaptés à la période", note Claire Merlin, directrice générale du port de Strasbourg, le seul à disposer d'un terminal relié au train sur la façade rhénane. "L'enjeu pour nous c'est de développer le transport ferroviaire plutôt que de mettre des boîtes sur la route", résume encore la dirigeante de la plateforme multimodale.
T.Bondarenko--BTB