-
L'Arabie Saoudite n'organisera pas les premiers JO de l'esport
-
Proton lance un observatoire sur la cybercriminalité sur le dark web
-
Incursion israélienne dans le sud du Liban, un employé municipal tué
-
Dermatose: les exportations de jeunes bovins vont reprendre
-
Coupes budgétaires à France Télé: une centaine de comédiens défendent la création audiovisuelle
-
"Un pays!": Au Québec, un nouvel élan souverainiste chez les jeunes
-
Défié par Poutine, Trump ordonne de refaire des essais d'armes nucléaires
-
Volkswagen replonge dans le rouge pour la première fois depuis la pandémie
-
La fabrication de harpes, nouvelle passion d'un octogénaire irlandais
-
Aux Philippines, un cimetière où tentent de survivre les vivants démunis
-
Entre guerres et droits de douane, une demande d'or inédite au troisième trimestre
-
Corruption en Espagne: extrême tension lors de l'audition du Premier ministre par une commission d'enquête
-
Nouveau coup de filet des enquêteurs lié au cambriolage du Louvre
-
Transat Café L'Or: Laperche et Cammas, paire d'as en tête de flotte
-
"Nulle part où dormir": après l'ouragan Melissa, les Jamaïcains face aux destructions
-
NBA: Jokic tout feu tout flamme et les Nuggets écrasent les Pelicans
-
Désindustrialisation: la CGT dénombre 444 plans sociaux depuis juin 2024
-
Vol au Louvre: cinq nouvelles interpellations, annonce la procureure de Paris
-
Quatre habitants de la Terre racontent leur déclic climatique
-
France: la croissance accélère durant l'été malgré l'instabilité politique
-
Stellantis: chiffre d'affaires en hausse, des "progrès" accomplis
-
Climat: le réchauffement a multiplié par quatre le risque d'un ouragan aussi puissant que Melissa
-
Malgré des revers, la production de l'éolien en mer pourrait tripler entre 2024 et 2030
-
Concerts, esport, stars du web... la Paris Games Week revisite sa formule pour attirer un plus large public
-
Shein et Temu vendent des chargeurs et des jouets dangereux, selon UFC-Que Choisir
-
Chine: pour la prochaine mission spatiale, un jeune astronaute et des rongeurs
-
La BCE devrait prolonger la pause sur les taux
-
Trump et Xi terminent leur entretien sans donner d'indication sur son issue
-
Néonazis, masculinistes: quatre membres des "Active clubs" en procès à Stockholm
-
Pays-Bas: l'extrême droite au coude à coude avec un parti centriste, selon une nouvelle projection
-
Affaires de corruption en Espagne: Pedro Sánchez devant une commission d'enquête
-
Verdict attendu en Allemagne contre trois Germano-Russes accusés d'espionnage
-
France: l'Insee dévoile les chiffres d'une croissance attendue plutôt résiliente
-
Trump et Xi entament leur réunion, une trêve commerciale dans la balance
-
Samsung Electronics: bond du bénéfice d'exploitation au troisième trimestre
-
La communauté internationale réunie à Paris au chevet de la région des Grands Lacs
-
Trump ordonne une relance des essais nucléaires américains avant sa rencontre avec Xi
-
Opération meurtrière à Rio: plus de 100 morts, Lula appelle à préserver la population
-
Pays-Bas: l'extrême droite battue par le centre, selon un sondage sortie des urnes
-
Budget: Lecornu fragilisé par une alliance gauche-RN sur la fiscalité des multinationales
-
Trump rencontre Xi, optimiste sur une accalmie commerciale
-
Masters 1000 de Paris: Musetti sorti d'entrée, la course au Masters relancée
-
Ligue 1: Marseille et Lyon manquent l'opportunité de rejoindre le PSG en tête
-
L1: l'OM coince encore et bute sur Angers (2-2)
-
Rob Jetten, ex-athlète champion précoce de la politique néerlandaise
-
Masters 1000 de Paris: dernier Français en lice, Moutet battu au 2e tour
-
Etats-Unis: la Fed baisse ses taux mais s'affiche de plus en plus divisée
-
Dans Bamako sous blocus jihadiste, les habitants luttent au quotidien contre les pénuries de carburant
-
Ligue 1: brouillon, le PSG perd deux nouveaux points et Désiré Doué à Lorient
-
Wall Street termine sans direction claire, mitigée après la Fed
Face à la Grande Armée de Napoléon, les Russes et des maladies insoupçonnées
En plus des troupes russes, la fièvre paratyphoïde et la fièvre récurrente étaient aux trousses de la Grande Armée napoléonienne lors de sa retraite de Russie en 1812, selon une étude réalisée par l'Institut PasteurEn plus des troupes russes, la fièvre paratyphoïde et la fièvre récurrente étaient aux trousses de la Grande Armée napoléonienne lors de sa retraite de Russie en 1812, selon une étude réalisée par l'Institut Pasteur.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont intéressés aux dents de soldats de la Grande Armée, retrouvées dans un charnier en Lituanie.
Nous sommes en juin 1812 lorsque Napoléon se lance à la conquête de l'empire russe, à la tête de sa Grande Armée, une force monumentale de 600.000 hommes issus de toutes les provinces de l'Empire français et des États alliés.
Six mois tard, ils ne sont plus que quelques dizaines de milliers à atteindre Vilnius, en Lituanie, au terme d'une infamante retraite.
Et c'est en 2001, lors d'un projet d'urbanisme à Vilnius, qu'une fosse où reposent près de 3000 corps, identifiés comme des soldats de la Grande Armée, est mise à jour lors d'une campagne de fouille menée par Michel Signoli, d'Aix-Marseille Université.
En 2006, les restes de ces soldats avaient déjà livré quelques secrets via des tests PCR, notamment le fait que le typhus avait touché certains d'entre eux, de même que "la fièvre des tranchées", causée par la bactérie Bartonella Quintana.
"Je savais qu'il restait 13 dents à analyser, chacune appartenant à un soldat différent", relate à l'AFP Rémi Barbieri, post-doctorant dans l'Unité de Paléogénomique Microbienne de l'Institut Pasteur pendant l'étude, et premier auteur de l'étude publiée vendredi par la revue Current Biology.
Avec l'avancée des nouvelles technologies génomiques, Rémi Barbieri a eu l'idée de poursuivre les recherches, en cherchant à savoir si d'autres agents pathogènes avaient pu frapper les soldats napoléoniens.
Les tests PCR utilisés en 2006 "ne permettent que de trouver que ce que l'on cherche. Nous, on a pu faire exactement l'inverse. On n'a absolument rien ciblé, on a utilisé des techniques de séquençage de nouvelle génération appliquée à l'ADN ancien", développe-t-il.
"Quand on analyse la pulpe dentaire d’une dent, on analyse l'équivalent d'une goutte de sang", explique-t-il.
- "Soupe d'ADN" -
"Chaque dent a fourni environ 20 millions de courts fragments d'ADN transcrits en fichier texte", explique à l'AFP Nicolás Rascovan, auteur principal de l'étude et responsable de l'Unité de Paléogénomique microbienne à l'Institut Pasteur.
Ces fichiers contenaient à la fois l'ADN du soldat concerné, celui des contaminations du sol, de bactéries environnementales, et d'éventuels pathogènes: tout s'y retrouvait "comme dans une soupe d'ADN", image Rémi Barbieri.
"Chaque petit texte a ensuite été comparé à une base de données contenant les génomes de tous les microbes séquencés à ce jour", développe Nicolás Rascovan.
Cependant, la tâche la plus délicate a consisté à vérifier l'authenticité de ces fragments d'ADN potentiellement porteurs de maladies. Au terme de multiples étapes de vérification, ils ont pu retenir uniquement les fragments pouvant être attribués sans équivoque à un pathogène.
Et la confirmation définitive est venue d'une analyse de placement phylogénétique: "On a construit un arbre phylogénétique, c'est-à-dire un arbre généalogique de l'espèce et on a essayé de voir parmi toutes les branches, tous les clades ou lignées, où tombait le génome de la souche qui avait infecté les soldats", développe Nicolás Rascovan. "Comme ça, on a pu même arriver à dire quel type de souche les avait infectés".
Sur les 13 soldats analysés, 4 étaient positifs à l'agent infectieux Salmonella enterica Paratyphy C (responsable de la fièvre paratyphoïde) et 2 à l'agent Borrelia recurrentis, responsable de la fièvre récurrente.
Cela ne veut pas dire que ces soldats sont morts uniquement de ces pathologies.
"C'est une combinaison de froid, de beaucoup de maladies infectieuses, de faim, de fatigue qui pourraient expliquer leur mort", souligne Rémi Barbieri. "On sait d'ailleurs, de par les sources historiques, que les rangs de l'armée napoléonienne étaient déjà ravagés par les épidémies avant même le début de la campagne de Russie. C'est extrêmement intéressant parce qu'on ouvre un petit peu la porte pour comprendre cette énorme crise sanitaire", concluent les deux chercheurs.
T.Germann--VB