
-
Présidence de France Télé: Ernotte Cunci veut mettre le numérique au centre
-
Coiffeur, masseur, traiteur : Airbnb se lance dans les services à domicile
-
Mark Carney promet de travailler "sans relâche" pour que le Canada reste "souverain"
-
Au procès P. Diddy, la chanteuse Cassie raconte sa vie sous le contrôle violent de la star du hip-hop
-
La course aux métaux, au coeur des tensions géopolitiques, souligne le rapport CyclOpe
-
Les 15 premiers candidats dans le chaudron de l'Eurovision
-
Hydroélectricité: des pistes de députés pour relancer les investissements et sortir du blocage avec Bruxelles
-
France: vers une croissance ralentie, mais sans redémarrage de l'inflation
-
Devant la justice britannique, des ONG appellent à bloquer les ventes d'armes à Israël
-
Ukraine: Zelensky espère Trump jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir
-
Tennis: Alcaraz se fait peur à Rome, Paolini dans le dernier carré
-
Au procès de ses braqueurs, Kim Kardashian, ses diamants, sa peur de "mourir" et le pardon
-
Mali: la junte dissout les partis politiques et suspend la chaîne TV5 Monde
-
L'administration Trump coupe 450 millions de dollars de plus à Harvard
-
Tour de France 2025: une dernière étape aux inspirations olympiques à Montmartre
-
La Bourse de Paris en petite hausse après l'inflation américaine
-
Mexique: hommage à deux enfants tués dans les narco-combats
-
Tour d'Italie: le "gentil" Casper van Uden montre les dents à Lecce
-
P. Diddy "contrôlait ma vie", raconte la chanteuse Cassie au procès du magnat du hip-hop
-
Avion offert par le Qatar: un chef démocrate veut bloquer des nominations de Trump
-
Canada: Mark Carney forme son nouveau gouvernement chargé de faire face aux menaces de Donald Trump
-
Les Bourses européennes terminent en légère hausse après l'inflation américaine
-
Dissolution du PKK: le parti prokurde réclame des "mesures de confiance" au gouvernement turc
-
Climat: Les Amis de la terre veulent à nouveau attaquer Shell en justice
-
Renault condamné à 18.750 euros d'amende pour recours abusif à l'interim à Sandouville
-
Gaza: Netanyahu annonce une intensification de la guerre pour "vaincre le Hamas"
-
Ecrans: Borne annonce un "droit à la déconnexion" pour les ENT et Pronote
-
Condamné pour agressions sexuelles, Gérard Depardieu a été "désacralisé", estime Juliette Binoche à Cannes
-
Ukraine: Zelensky appelle Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir
-
Au procès de son braquage, Kim Kardashian "pardonne" malgré "le traumatisme"
-
L'ère de Jean-Laurent Bonnafé à la tête de BNP Paribas pourra se poursuivre au delà de 2026
-
Au Mali, la junte abroge la charte des partis politiques
-
Wall Street rassurée par le ralentissement de l'inflation américaine
-
Cyclisme: Wiggins heureux d'être "encore en vie" après des années d'addiction à la cocaïne
-
Une agence de l'ONU juge la Russie responsable de la destruction du MH17, Moscou dénonce des "conclusions partiales"
-
La chanteuse Cassie attendue pour témoigner au procès de P. Diddy
-
Trois insurgés présumés tués au Cachemire indien, après le cessez-le-feu avec le Pakistan
-
"J'étais certaine que j'allais mourir", dit Kim Kardashian au procès de son braquage
-
Massacrés en Slovénie, la mémoire des "collabos" divise 80 ans après
-
Pesticides: point d'étape, un an après l'adoption d'une nouvelle stratégie contestée
-
Crise du fentanyl: la Chine exhorte les Etats-Unis à cesser de "rejeter la faute" sur elle
-
En Afrique du Sud, un radiotélescope géant attire des jeunes vers le cosmos
-
ArcelorMittal: les salariés à Paris, pour du métal, avec ou "sans Mittal"
-
Royaume-Uni: la justice britannique se penche sur les ventes d'armes à Israël
-
Les villes sont "l'épicentre" de la lutte contre la chaleur, dit une consultante de l'ONU
-
Le Festival de Cannes ouvre avec De Niro et DiCaprio, entre Gaza et l'Ukraine
-
Panne électrique en Espagne: l'autorité de la concurrence ouvre à son tour une enquête
-
Nissan: perte nette annuelle de 4,1 milliards d'euros, 20.000 suppressions d'emplois prévues
-
60 millions de consommateurs: le conseil d'administration vote contre la recherche d'un repreneur
-
La princesse Kate lance une série de vidéos sur les pouvoirs de la nature

En Inde, la préservation des tigres est bénéfique au climat
Parce qu'ils limitent la déforestation, les programmes de protection des tigres en Inde favorisent le stockage naturel du carbone, indispensable dans la lutte contre le réchauffement climatique, selon une étude parue jeudi.
Les trois quarts des populations de tigres sauvages, une espèce menacée à travers le monde, vivent en Inde. La destruction de leur habitat naturel, due au développement urbain et à la déforestation, y a décimé les populations: environ 40.000 "Panthera tigris" (dont les tigres du Bengale) arpentaient les forêts du pays au moment de son indépendance en 1947, pour tomber à 1.500 en 2006, avant de remonter à plus de 3.000 individus en 2023, selon le dernier recensement officiel.
Pour enrayer la chute, l'autorité chargée de la conservation des tigres en Inde (NTCA) a désigné 52 réserves naturelles. Ces sites à protection renforcée sont tenus de réglementer l'exploitation forestière, réduire la déforestation et développer des moyens de subsistance alternatifs pour les - nombreuses - communautés vivant à proximité de ces carnivores sauvages.
Les plus grands des félins ont un atout de poids, celui de figurer parmi les "espèces parapluie", celles dont l'espace vital très vaste. "En les protégeant, on protège en même temps les forêts et l'extrême diversité de faune sauvage qu'elles abritent", dit à l'AFP Aakash Lamba, chercheur à l'Université de Singapour, principal auteur de l'étude publiée dans Nature Ecology and Evolution.
Or l'écosystème forestier est l'un des principaux puits de carbone naturel de la planète car il séquestre le CO2 dans les arbres et le sol. Sa préservation est donc un outil crucial pour lutter contre le réchauffement climatique alors que le géant sud-asiatique, troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, s'est engagé à baisser ses émissions carbone.
Pour Aakash Lamba, qui a grandi en Inde, la résolution de la crise climatique et de la crise de la biodiversité ne sont pas des questions distinctes. Il a donc voulu recueillir des "preuves tangibles" d'un lien entre protection de la faune et émissions de carbone.
Lui et ses équipes des universités de Singapour et de Princeton (Etats-Unis) ont fait appel à la méthode dite à "contrôle synthétique", utilisée en statistiques pour mesurer l'impact des politiques publiques en comparant les taux de déforestation dans les réserves spécifiquement dédiées aux tigres, à des zones abritant aussi des félins, mais moins strictement protégées.
- Bénéfices pour l'économie -
Résultat: entre 2001 et 2020, l'ensemble des aires étudiées (162) ont perdu plus de 61.000 hectares de forêt. Plus de 75% de cette déforestation est survenue dans les zones sans protection spécifique, comme le sanctuaire de Kotgarh (est de l'Inde) amputé à lui seul de 9.000 ha.
A l'inverse, dans 45 réserves de préservation des tigres, la déforestation a été bien inférieure: près de 6.000 hectares de perte nette ont été évités, ce qui correspond à environ 1 million de tonnes de CO2 évitées.
Cette trajectoire est plus nettement marquée dans les réserves du centre de l'Inde particulièrement "performantes" en la matière. L'étude cite en exemple celle de Nawegaon-Nagzira qui a développé une "connectivité écologique" entre les parcelles de forêt, avec des corridors favorisant les mouvements des différentes populations de tigres. Une stratégie "cruciale pour le brassage génétique qui assure la survie de l'espèce à long terme", explique Aakash Lamba.
Il souligne l'apport de ces politiques pour l'économie du pays, frappé de plein fouet par les conséquences du changement climatique, notamment dans le secteur agricole: le "coût social" du carbone s'y élève à 86 dollars par tonne émise. Selon l'étude, 92 millions de dollars seraient donc "économisés" grâce aux émissions évitées.
En crédit carbone, cela représenterait 6 millions de dollars, soit le quart du budget annuel consacré à la conservation des tigres.
"Cela démontre que les investissements dans la protection de la biodiversité préservent non seulement les écosystèmes et la faune sauvage mais bénéficient aussi à la société", commente le scientifique.
Ses conclusions vont dans le même sens qu'une étude parue en mars dans Nature Climate Change, montrant que la protection ou la réintroduction d'une poignée d'espèces sauvages à travers le monde (baleines, loups, loutres, gnous...) pourrait faciliter la capture de 6,4 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an, essentielle pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris.
O.Krause--BTB