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Ukraine: le Kremlin écarte des avancées diplomatiques rapides
Ukraine: le Kremlin écarte des avancées diplomatiques rapides / Photo: © AFP

Ukraine: le Kremlin écarte des avancées diplomatiques rapides

Le Kremlin a estimé lundi qu'il faudrait "beaucoup de travail" pour obtenir des avancées dans des négociations de paix avec l'Ukraine, après une nouvelle nuit de bombardements russes à travers le pays.

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Ces frappes, qui ont fait au moins un mort et six blessés à Kiev, ont eu lieu quelques heures avant la visite dans la capitale ukrainienne du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.

Lors de son point presse quotidien, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a lui affirmé que les propositions de paix russes et ukrainiennes étaient pour l'heure "diamétralement opposées".

"Il y a donc beaucoup de travail diplomatique à faire", a-t-il ajouté, tout en affirmant que Moscou était prêt à de nouveaux pourparlers mais que leur date n'avait pas encore été fixée.

Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé à Moscou de tenir, cette semaine, un troisième cycle de discussions pour tenter d'arrêter la guerre après deux rencontres peu fructueuses entre des délégations russes et ukrainiennes en mai et en juin, à Istanbul.

Ce conflit armé, déclenché par l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine en février 2022, a causé, a minima, des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, civils et militaires.

Moscou exige notamment l'annexion de cinq régions ukrainiennes, dont la Crimée envahie en 2014, ainsi que la certitude que Kiev ne rejoindra jamais l'Otan.

Des demandes inacceptables pour l'Ukraine, qui réclame pour sa part des garanties de sécurité solides pour prévenir toute nouvelle invasion russe, en particulier la livraison d'armes, ce à quoi s'oppose Moscou.

- Nouvelles frappes nocturnes -

Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui s'était rapproché de Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et s'est dit "déçu" par son homologue russe Vladimir Poutine.

Lundi dernier, M. Trump a posé à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine sous peine de sanctions sévères, et affirmé que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l'Otan, seraient envoyés à l'Ukraine.

Parallèlement, les combats et bombardements se poursuivent inlassablement, faisant chaque jour son lot de victimes.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des bombardements russes ont fait notamment, un mort et six blessés à Kiev, selon la police nationale.

D'après l'armée de l'air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles russes ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions de Ivano-Frankivsk (ouest), de Kharkiv (nord-est) et à Kiev.

Le maire de la capitale Vitali Klitschko a indiqué que plusieurs incendies avaient éclaté, notamment dans une école maternelle.

Les frappes et les débris de drones interceptés ont également touché des immeubles résidentiels, un supermarché et l'entrée d'une station de métro, selon M. Klitschko.

- "Guerre contre l'Union européenne" -

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a dénoncé des attaques "brutales". "Nous pouvons mettre fin à cette terreur. Il est nécessaire pour cela que l'Ukraine obtienne des défenses anti-aériennes supplémentaires et de capacités (de frappes) longue portée," a-t-il ajouté sur X.

Son homologue français, Jean-Noël Barrot, en visite de deux jours à Kiev, s'est rendu à la station de métro Loukianivska, l'un des sites endommagés par les frappes de la nuit et qui, comme d'autre stations, sert habituellement d'abri à la population lors des bombardements les plus intenses.

Il a affirmé que les nouvelles sanctions européennes contre la Russie visaient à renforcer "la pression sur (le président russe) Vladimir Poutine pour accroître le coût de cette guerre invraisemblable" et obtenir un cessez-le-feu.

Vendredi, l'Union européenne a annoncé son 18e paquet de sanctions contre la Russie depuis l'invasion de 2022, en ciblant la manne pétrolière russe.

Jean-Noël Barrot a également dénoncé dans un discours prononcé devant les ambassadeurs ukrainiens réunis à Kiev une guerre menée par la Russie contre "la liberté", "contre l'Union européenne" et des frappes nocturnes russes visant à "terroriser" la population.

Face à ces bombardements qui endeuillent chaque jour l'Ukraine, l'armée ukrainienne frappe également quasiment quotidiennement le territoire russe avec des drones. Lundi, ces attaques ont forcé l'aéroport de Vnoukouvo, près de Moscou, à interrompre brièvement son fonctionnement.

U.Maertens--VB