
-
Basket: Monaco pousse Paris à un match 5 décisif en finale
-
Présidentielle ivoirienne : Ouattara continue d'entretenir le suspens sur sa candidature
-
ATP 500 du Queen's: Alcaraz gagne au Queen's, cap sur Wimbledon
-
MotoGP: Marc Marquez triomphe au Mugello et écoeure Bagnaia
-
Unis derrière Netanyahu, de nombreux Israéliens célèbrent l'attaque américaine en Iran
-
Belarus : l'opposant Tikhanovski appelle Trump à faire libérer les prisonniers politiques
-
Les Etats-Unis affirment avoir "dévasté" le programme nucléaire iranien par des frappes sans précédent
-
Bilan de la Fête de la musique: des piqûres et 300 gardes à vue
-
Deux morts, dont la mariée, tuée par balles, lors d'un mariage dans le Luberon
-
Les Etats-Unis ont frappé des sites nucléaires clés en Iran dans des bombardements américains sans précédent
-
Attaque américaine contre l'Iran : les principales réactions
-
Kiev promet d'intensifier ses frappes en profondeur en Russie
-
Canicule: deux départements en vigilance orange dimanche et lundi
-
484 jours en captivité à Gaza: un ex-otage israélien raconte son calvaire
-
Réveil au milieu des décombres en Israël après des tirs de missiles iraniens
-
Les "Janes" ou le combat sans fin d'Américaines pour le droit à l'avortement
-
Le programme nucléaire iranien, des origines au conflit actuel
-
En bombardant l'Iran, Donald Trump fait le pari hasardeux de la force
-
Les Etats-Unis ont frappé des sites nucléaires clés en Iran
-
Mondial des clubs: quand la météo joue les trouble-fêtes
-
Bourget: le décollage tardif du drone européen
-
Euro-2025 Espoirs: la France défie de surprenants Danois pour une place en demie
-
Finale NBA: Indiana ou Oklahoma City, un match 7 pour entrer dans l'histoire
-
Mondial des clubs: encore sans Mbappé, le Real doit montrer un autre visage contre Pachuca
-
Les frappes américaines ont "détruit" les capacités nucléaires de l'Iran, selon Trump
-
Trump attaque les sites nucléaires iraniens
-
Top 14: l'UBB surclasse Toulon, et n'est qu'à un pas du doublé
-
Alassane Ouattara, l'économiste devenu incontournable président en Côte d'Ivoire
-
Bélarus: l'opposant Sergueï Tikhanovski libéré après une médiation de Washington
-
ATP 500 du Queen's: cinquième finale en cinq tournois successifs pour Alcaraz
-
Euro de basket: les Françaises corrigent la Suisse avant les quarts
-
Pic de l'épisode de chaleur, impact possible sur le parc nucléaire dès lundi
-
A Londres et Berlin, des dizaines de milliers de manifestants en soutien à Gaza
-
Bélarus : l'opposant Sergueï Tikhanovski libéré de prison
-
Attentat de Magnanville: la perpétuité confirmée en appel pour Mohamed Lamine Aberouz
-
La vague de chaleur culmine, la fraîcheur arrive lentement par l'ouest
-
A Londres, des dizaines de milliers de manifestants en soutien à Gaza
-
WTA 500 de Berlin: deux ans après, Vondrousova retrouve une finale à une semaine de Wimbledon
-
Israël affirme avoir tué trois commandants iraniens au 9e jour de guerre
-
La vague de chaleur à son zénith, les autorités appellent à la prudence
-
MotoGP: Marc Marquez décroche sa 100e pole position au Mugello
-
Tennis: le numéro un français Arthur Fils forfait pour Wimbledon
-
La balnéothérapie, espoir d'un terme au Covid long?
-
Aux Etats-Unis, la police de l'immigration cristallise peurs et colères
-
Face à la crise, la brasserie artisanale s'accroche
-
Rugby: Les Crusaders néo-zélandais retrouvent le sommet du Super Rugby
-
Au cœur du désert urbain de Lima, l'oasis verte d'une femme des Andes péruviennes
-
En Irak frappé par la sécheresse, un barrage vide aux trois quarts
-
Vieillir à Cuba, un combat quotidien pour subsister
-
Après le vélo électrique, une nouvelle vie pour les batteries

Au Cachemire pakistanais, on prépare les bunkers au cas où
A Chakothi, près de la Ligne de contrôle (LoC) qui coupe le Cachemire en deux, des hommes émergent d'un escalier souterrain: dans ce village pakistanais déjà pris sous les tirs croisés, on nettoie les bunkers, au cas où Inde et Pakistan relanceraient les hostilités.
A 51 ans, Riaz Awan a connu son lot d'obus de mortiers et de balles s'écrasant dans son village à trois kilomètres de la frontière de facto entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livré plusieurs guerres et se menacent mutuellement d'un nouveau conflit.
"Ce furent des expériences douloureuses donc on ne veut pas que nos enfants vivent la même chose", dit à l'AFP cet habitant du Cachemire pakistanais, une semaine après une attaque meurtrière de l'autre côté de la LoC qui a entraîné les deux voisins dans une spirale de sanctions diplomatiques et de menaces guerrières.
En 2017, après une énième flambée de violences, il a construit avec son cousin et voisin Chabbir Awan un bunker de fortune dans son village d'où l'on peut apercevoir au loin, au sommet des crêtes boisées, des postes de l'armée indienne.
Le million et demi de Cachemiris vivant le long de la LoC côté pakistanais compte depuis longtemps sur un réseau de bunkers et d'abris de fortune pour se mettre à couvert dans les moments de forte tension.
Les vallées et crêtes alentour abritent des milliers de soldats lourdement armés. A certains endroits, seules quelques dizaines de mètres séparent les postes avancés des deux armées.
- "Tous les jours, des menaces" -
Pour leur bunker, les cousins Awan ont dû débourser de leur poche 300.000 roupies, environ un millier d'euros, une petite fortune dans le village qui survit avec une maigre agriculture vivrière depuis que le commerce transfrontalier s'est tari il y a quelques années.
Depuis qu'ils l'ont construit, leur abri aux murs de béton grossier d'un peu plus de 13 mètres carrés, creusé à moins de deux mètres et demi sous terre, a surtout servi de lieu de stockage pour le foin des bêtes --une maigre source de revenu, en plus des quelques potagers du village.
Mais aujourd'hui, les deux hommes s'activent à y dégager de l'espace, montant et descendant les quelques marches cachées derrière une porte de tôle, au milieu d'un jardin. Au cas où il leur faudrait y descendre à la hâte avec les 20 membres de leurs familles.
Depuis une semaine, New Delhi et Islamabad multiplient menaces et sanctions diplomatiques et leurs ressortissants sont désormais persona non grata sur le territoire du voisin.
Le long de la LoC, l'armée indienne rapporte chaque nuit des échanges de tirs à l'arme légère -- le Pakistan refuse de commenter, tandis que des habitants du Cachemire pakistanais disent en avoir été témoins à deux reprises.
De l'autre côté, dans la région à majorité musulmane sous contrôle indien, les autorités multiplient arrestations, interrogatoires et destructions de maisons liées aux suspects de l'attaque et à leurs complices.
"Tous les jours, l'Inde multiplie les menaces: ils disent qu'ils vont faire ceci ou cela", lance Chabbir Awan, le cousin de Riaz Awan.
Pour ce militaire à la retraite de 52 ans, mieux vaut donc prendre les devants, "comme ça on pourra se mettre à l'abri si besoin".
- Enfants paniqués -
En tout, à Chakothi, on compte une trentaine de bunkers pour deux fois plus de familles. Si certaines ont pu couler du béton pour construire leur abri, d'autres se contentent de murs de terre séchée, faute de moyens.
Salima Bibi, 40 ans, se rappelle qu'en 2017, "il y a eu des tirs au-dessus des maisons".
Si cela reprend, elle descendra avec ses quatre enfants dans l'un de ces bunkers au sol recouvert de nattes parce qu'"il n'y a aucun abri ou des endroits où se protéger" construits par l'Etat pour les civils le long de la LoC qui sépare sur 740 km l'Azad Cachemire pakistanais du Jammu-et-Cachemire contrôlé par l'Inde.
Nassima Bibi, elle, a réussi à négocier une place avec ses quatre enfants dans un bunker qu'elle devra partager avec sept autres familles, dit-elle.
"Ce sera difficile de tenir dans un seul bunker", reconnaît cette Pakistanaise de 46 ans, espérant rester peu de temps dans cet espace exigu où stocker des vivres signifierait refuser des personnes.
Mais il faut absolument, poursuit-elle, mettre les enfants à l'abri s'il y a des tirs. "Ils vont paniquer, je m'inquiète pour eux", dit-elle.
Quant à sa vache et ses deux buffles, ses biens les plus précieux, elle sait déjà qu'ils seront exposés.
"Eux, on ne peut les mettre à l'abri nulle part".
P.Staeheli--VB