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En Chine, des GPS humains pour naviguer dans le labyrinthe hospitalier
Dans un hôpital bondé de Pékin, Tian Yigui, 83 ans, remet des documents médicaux de son épouse à une accompagnatrice professionnelle, chargée de les guider à travers les méandres d'un système hospitalier chinois parfois labyrinthique.
Les cabinets médicaux privés sont rares en Chine. Même pour des affections bénignes, l'écrasante majorité des Chinois se rendent donc dans les hôpitaux, où travaillent les docteurs.
La qualité inégale des établissements et du personnel de santé pousse les patients, notamment de zones rurales, vers les meilleurs établissements des grandes villes.
Mais immenses, très fréquentés et bruyants, ils sont souvent épuisants.
Cette situation a donné naissance au métier d'"accompagnateur médical", en plein essor en Chine où le secteur des services à la demande, réservables en ligne, est bien plus développé qu'en Occident.
"Les hôpitaux pékinois sont d'une grande complexité", déclare Tian Yigui, l'homme de 83 ans.
"Il faut sans cesse monter et descendre les étages, attendre les ascenseurs, faire la queue... C'est exténuant", souligne-t-il.
Comme dans les autres hôpitaux, les patients font face à de longues files d'attente, de multiples formalités d'admission et plusieurs paiements à effectuer.
Documents en main, Meng Jia, l'accompagnatrice de M. Tian et de son épouse Gao Yingmin, enchaîne les démarches avec dextérité avant de les rejoindre en salle de consultation.
Elle se rend ensuite avec le mari au guichet de paiement, puis explique au couple comment retirer les médicaments prescrits par le médecin.
- "Ça nous rassure" -
Quatre heures d'accompagnement coûtent généralement aux alentours de 300 yuans (36 euros).
Un investissement justifié pour Mme Gao, 78 ans, suivie pour des complications après une opération à la gorge.
"C'est pratique, efficace et ça nous rassure", déclare-t-elle, parlant avec difficulté en raison de sa canule respiratoire.
"On n'a plus à s'en faire" car "ils font tout à notre place", souligne-t-elle.
L'offre d'accompagnateurs médicaux est pléthorique sur internet.
Agée de 39 ans, Meng Jia explique qu'elle n'avait aucune formation dans le secteur médical avant de s'inscrire à une formation d'une semaine dispensée par Chengyi Santé, une plateforme en ligne qui met en relation patients et accompagnateurs.
Son fondateur, Li Gang, un ancien anesthésiste, souligne que les grands hôpitaux peuvent compter plus de 50 services et que de nombreuses personnes "ne savent pas comment aller consulter".
Si certaines futures mamans font appel à ses services, l'essentiel de ses clients ont 60 ans ou plus.
En formation pour devenir accompagnateur médical, Tao Yuan, 24 ans, dit avoir quitté son emploi dans une entreprise de l'internet pour un métier "qui a davantage de valeur que l'argent".
La politique de l'enfant unique, jusqu'en 2015, a condamné nombre de Chinois, notamment ceux âgés aujourd'hui de 30 à 40 ans, à n'avoir ni frères ni soeurs. Ils sont donc contraints de s'occuper seuls de leurs parents vieillissants.
- Demande croissante -
Il y a ainsi "un véritable besoin" de service d'accompagnement, souligne Tao Yuan.
Le système de santé peine à résorber les disparités régionales et l'accès inégal aux soins.
"C'est un problème structurel récurrent", indique Wang Feng, expert en démographie chinoise à l'Université de Californie à Irvine.
Les actifs n'ont souvent pas le temps d'emmener leurs parents à l'hôpital.
La Chine va donc "avoir une demande croissante (...) en soins à la personne" avec la proportion grandissante de seniors dans sa population, explique Wang Feng.
Pour relancer la consommation, les autorités misent beaucoup sur l'économie dite "des cheveux gris", ces produits et services destinés aux seniors.
Le secteur représentait l'an passé 7.000 milliards de yuans (847 milliards d'euros), selon l'Association chinoise pour le bien-être social et les services aux personnes âgées.
Un accompagnant qui travaille en indépendant, Xiao Shu (pseudonyme), 36 ans, dit gagner environ 10.000 yuans (1.200 euros) par mois - un salaire moyen à Pékin.
Mais il souligne les limites du service.
Xiao Shu a ainsi refusé d'accompagner un homme de près de 90 ans à une consultation post-opératoire, considérant la mission trop risquée au vu de l'état du patient.
"Qui aurait été responsable en cas de problème?", souligne-t-il.
G.Schmid--VB