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Vieux de deux siècles, le cimetière britannique de Kaboul coule des jours tranquilles
A Kaboul, la famille d'Aynullah Rahimi s'occupe depuis des décennies du "cimetière des étrangers", mais depuis que ceux-ci ont largement déserté l'Afghanistan des talibans, le gardien des lieux reçoit peu de visiteurs dans son paisible jardin.
Petite parcelle au coeur du tumulte de la capitale afghane, le cimetière dit britannique date de l'occupation du Royaume-Uni, entre 1839 et 1842.
Il est depuis la dernière demeure de combattants, d'humanitaires, d'aventuriers et de journalistes ayant parcouru le pays, mais surtout de soldats de l'OTAN ayant combattu les talibans jusqu'en 2021.
Pendant les 20 ans de guerre, quelques funérailles y ont eu lieu, comme de nombreuses commémorations, en présence d'ambassadeurs et d'autres responsables.
Mais cela n'est plus qu'un doux souvenir pour Aynullah Rahimi, qui ne taille plus rosiers et abricotiers que pour son plaisir et les rares personnes qui frappent encore à la porte.
"Avant que les talibans ne prennent le pouvoir, de nombreux étrangers venaient ici chaque semaine", se rappelle-t-il. "Aujourd'hui, presque personne ne vient, seulement quelques touristes".
- "Lieu historique" -
Ceux-ci se font de plus en plus nombreux au fil des années et ils défient pour beaucoup les recommendations de leurs capitales, qui déconseillent de se rendre en Afghanistan pour des questions de sécurité.
Aynullah Rahimi les accueille volontiers derrière les grands murs gris de son cimetière, adresse confidentielle de Kaboul qui n'a pour seule indication que le petit écriteau "British cemetery" à côté de la porte d'entrée.
"C'est leur cimetière ici", s'enthousiasme le gardien de 56 ans, en précisant que les talibans ne s'ingèrent pas dans la gestion du lieu, qui compte environ 150 stèles et autres plaques commémoratives.
"C'est un lieu historique", relève-t-il, ajoutant que les Afghans n'y vont généralement pas.
Les femmes afghanes sont de toute façon bannies des parcs, ainsi que des universités, des salles de sport ou des instituts de beauté par les talibans qui leur ont imposé ce que l'ONU appelle un "apartheid de genre".
Le dernier moment solennel du cimetière remonte à l'inhumation de Winifred Zoe Ritchie, morte en 2019 à 99 ans.
Sa famille a respecté son choix de reposer près de son mari Dwight, tué 40 ans plus tôt dans un accident de voiture dans le sud de l'Afghanistan, et transféré sa dépouille depuis les Etats-Unis.
Les Ritchie avaient oeuvré au développement de l'Afghanistan, pays avec lequel ils avaient nourri un lien fort, transmis à un de leurs fils qui y a plus tard séjourné.
- Une croix -
Leur fille, Joanna Ginter, garde de ses visites auprès de ses parents des souvenirs de marchés kaboulis, de cerfs-volants et d'envols de pigeons dans le ciel de la capitale.
"J'étais contente d'y retourner (en 2019), même si c'était pour un enterrement", relate celle qui n'y avait pas remis les pieds depuis les obsèques de son père.
La tombe de Winifred se détache avec son marbre clair, ses lettres au tracé hésitant et surtout une croix noire, symbole très rare en Afghanistan.
Certaines des pierres tombales les plus anciennes portent les stigmates de décennies de conflit, avec des impacts de balle toujours visibles.
A part quelques voleurs venus s'aventurer par-dessus le mur d'enceinte, M. Rahimi est bien seul parmi toutes ces sépultures.
L'homme au sourire malicieux a grandi avec son oncle qui s'est occupé du lieu pendant 30 ans, creusant lui-même certaines tombes, avant de donner les rênes à son fils.
Lorsque celui-ci s'est réfugié au Royaume-Uni au retour des talibans il y a quatre ans, Aynullah Rahimi a naturellement pris la relève.
"Ils m'ont dit de partir en Angleterre avec eux mais j'ai refusé et suis resté ici", dit-il, certain qu'un de ses fils reprendra le flambeau un jour.
C.Stoecklin--VB