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Nigeria: à mi-mandat, le président Tinubu peine à redresser l’économie et la sécurité
Anthonia Bayero n'a pas besoin d'un rapport officiel pour comprendre l’état de l’économie nigériane: en deux ans, elle a dû réduire de moitié la taille des beignets qu'elle vend sur le bord d'une route de la capitale Abuja, pour le même prix de 50 nairas (0,03 euros).
"Tout ce qu’on demande en prière, c’est que Dieu nous aide", confie la jeune femme de 24 ans.
Comme elle, des millions de Nigérians subissent de plein fouet la plus grave crise du coût de la vie observée dans le pays depuis une génération, avec en toile de fond les réformes économiques engagées par le président Bola Tinubu, soutenues notamment par le Fonds monétaire internationale (FMI).
Depuis l'arrivée de M. Tinubu à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique en mai 2023, la monnaie locale, le naira, s’est fortement dépréciée par rapport au dollar, tandis que l’insécurité continue de s’aggraver à travers le pays.
En avril, plus de 100 civils ont été tués dans le nord-est lors d’attaques jihadistes, selon les autorités, et un gouverneur a alerté sur le recul des forces armées dans certaines régions.
Néanmoins, "la production pétrolière et la croissance du PIB se sont améliorées", note Nnamdi Obasi, conseiller pour le Nigeria à l'ONG International Crisis Group.
"Mais ce que le citoyen ordinaire regarde, c'est le coût de la vie. A-t-il baissé ? Se sent-il plus en sécurité lorsqu'il se rend d'un point A à un point B ?", demande-t-il.
- Insécurité persistante –
L’insécurité n’est pas une nouveauté au Nigeria, miné par une insurrection jihadiste dans le nord depuis 2009, par les exactions des gangs dans le nord-ouest et le vol de pétrole dans le sud-est.
Mais les vagues de violences sont devenus plus fréquentes ces derniers mois.
Une série de massacres non élucidés a ainsi fait plus de 150 morts en un mois dans les États du Plateau (centre) et de Benue (sud-est), où éleveurs et agriculteurs s’affrontent souvent pour le contrôle des terres.
Dans le nord-est, les raids répétés de jihadistes contre des bases militaires ont renforcé les jihadistes de Boko Haram et sa faction rivale, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Dans l'armée, un récent rapport du renseignement nigérian, consulté par l’AFP, s'inquiète de possibles "mutineries" de soldats liées au retard de paiement des soldes.
"M. Tinubu n’est pas à l’origine de la crise sécuritaire", mais il "n’a pas amélioré les choses", souligne Confidence McHarry, analyste chez SBM Intelligence à Lagos.
Le chef de l'Etat a notamment déployé de nouvelles troupes dans l'État du Borno (nord-est) pour endiguer les violences jihadistes.
La pauvreté tue également. Une bousculade lors d’une distribution d’argent dans l’Etat de Borno (nord-est) a fait trois morts ce mois-ci.
Des dizaines d’autres personnes ont trouvé la mort dans l’explosion de camions-citernes accidentés, alors qu'elles tentaient de récupérer de l’essence renversée sur la route.
Selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF), plus de 250.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont été pris en charge en 2024, soit une hausse de 38 % par rapport à 2023, dans un contexte aggravé par la hausse des prix alimentaires, les déplacements de population dus aux violences, inondations ou autres, et la réduction de l’aide occidentale.
- Production pétrolière en hausse -
L'amélioration des indicateurs macroéconomiques du Nigeria s'explique en partie par l’augmentation de la production pétrolière, qui a récemment atteint 99% du quota de 1,5 million de barils par jour fixé par l’OPEP, un pic inédit depuis trois ans.
Le PIB avait lui progressé de 3,4% en 2024.
Le président Tinubu a engagé des réformes économiques majeures, notamment la fin des subventions sur les carburants et la libéralisation du naira.
Soutenues par le FMI, ces mesures ont alimenté l’inflation, mais ces "décisions difficiles" sont jugées nécessaires par la présidence.
Le chef de l'Etat, officiellement désigné candidat pour la présidentielle de 2027, a promis de "relancer l’économie" a maintes reprises.
Et à Abuja, des signes d’activité économique persistent.
"Mon restaurant ne désemplit pas, malgré la hausse des prix", témoigne Ramentu Ahmed, qui estime que M. Tinubu, originaire du sud du pays, mérite un second mandat après les huit années au pouvoir de son prédécesseur Muhammadu Buhari, qui venait lui du nord.
À deux ans de la présidentielle, l’opposition reste divisée, et plusieurs figures politiques ont rejoint le parti présidentiel.
D'une manière générale, le mécontentement est resté contenu au sein de la population. Des manifestations contre la vie chère ont notamment eu lieu en août dernier, mais elles ont été violemment réprimées par les autorités, avec 21 morts recensés selon Amnesty International.
T.Suter--VB