
-
Euro-2025: avec Lea Schüller, l'Allemagne tient sa renarde
-
Euro-2025: Elisa De Almeida, discrète mais de plus en plus précieuse
-
Rugby: pour le XV de France, l'heure de la confirmation
-
Wimbledon: Swiatek contre Anisimova, deux finalistes qu'on n'attendait pas
-
Bad Bunny entame une série de concerts chez lui, à Porto Rico, avec un public survolté
-
Un ouvrier agricole décède après une descente de la police de l'immigration près de Los Angeles
-
Catastrophe d'Air India: l'alimentation en carburant coupée juste avant le crash
-
"Fito", le plus grand narcotrafiquant d'Equateur, sera extradé vers les Etats-Unis
-
Athlétisme: à Monaco, Bol et Wanyonyi en grande forme, retour gagnant pour Lyles
-
"Jamais rien vu de tel": Trump sur le site d'inondations meurtrières au Texas
-
Wall Street en baisse, n'échappe plus aux craintes commerciales
-
Wimbledon: Djokovic éliminé, nouvelle finale Alcaraz-Sinner
-
Des centaines de personnes tuées depuis mai à Gaza en attendant de l'aide, selon l'ONU
-
Tennis: Sinner bat Djokovic et se qualifie pour sa première finale à Wimbledon
-
Trump au Texas, ravagé par des inondations meurtrières
-
Des centaines de personnes tuées depuis mai à Gaza en tentant d'obtenir de l'aide, selon l'ONU
-
Tour de France: Vauquelin, chef de file et chef de coeur
-
La Bourse de Paris flanche, Trump relançant les tensions commerciales
-
Art rupestre: des Aborigènes à l'Unesco pour défendre un site majeur, tout juste inscrit au patrimoine mondial
-
Tour de France: encore une journée "presque parfaite" pour Pogacar
-
Tennis: Carlos Alcaraz se qualifie pour sa troisième finale d'affilée à Wimbledon
-
Les enfants restent trop mal protégés du soleil
-
Tour de France: 19 victoires d'étape pour Pogacar, qui peut viser le Top 5
-
Tour de France: Pogacar, intraitable, s'impose à Mûr-de-Bretagne et reprend le maillot jaune
-
Wall Street s'inquiète des droits de douane visant le Canada
-
Affaire Jubillar : un témoignage surprise à quelques semaines du procès d'assises
-
Foot: la multipropriété, une opportunité pour les clubs, un risque pour les compétitions
-
Vis ma vie de berger: en Finlande, un programme de vacances très populaire
-
Au Mexique, indigènes et scientifiques au chevet d'un fascinant amphibien
-
Israël: l'énergie solaire, nouvel atout des Bédouins pour garder leurs terres
-
Dieselgate: un troisième procès pour tromperie aggravée requis contre Renault, après Volkswagen et Peugeot-Citroën
-
Russie: le suicide apparent d'un ministre sème la peur au sein de l'élite
-
Rattrapée par la crise des médias, l'AFP dévoile des pistes d'économies
-
Les fusils au feu: le PKK entame un désarmement symbolique
-
Réforme de l'audiovisuel public: Dati déclenche le "vote bloqué"
-
3.000 fûts cartographiés dans une décharge nucléaire au milieu de l'Atlantique
-
Accusé d'agression, le chanteur Chris Brown plaide non coupable de nouvelles charges
-
Trois morts dans des frappes ukrainiennes en Russie, une maternité touchée en Ukraine
-
Art rupestre: des Aborigènes à l'Unesco pour défendre un site majeur
-
Une mission scientifique cartographie plus de 3.000 fûts de déchets radioactifs dans l'Atlantique
-
Près de Paris, les derniers pigeons militaires d'Europe s'envolent toujours
-
Cosmétiques: derrière le phénomène des "dupes", des dangers pour la santé
-
Lors d'une cérémonie en Irak, les premiers combattants kurdes du PKK ont brûlé leurs armes
-
Droits de douane: le Canada de nouveau ciblé par Trump
-
60 ans après la loi, un compte bancaire pour toutes les femmes ne résout pas l'inégalité
-
La Bourse de Paris flanche, le taux d'emprunt français à 30 ans au plus haut depuis 2011
-
Rugby: le temps de la clémence est terminé pour le sélectionneur All Black
-
Enquête sur TikTok dans l'UE: la Chine dément tout stockage illégal de données personnelles
-
Marco Rubio a rencontré son homologue chinois Wang Yi en Malaisie
-
Guatemala: le bilan des séismes s'alourdit à sept morts

En Bretagne, la filière porcine met en avant des agrandissements "nécessaires" mais "exemplaires"
Un maire breton "conciliant", des relations de voisinage cultivées avec autant de soin que ses champs, quatre millions d'euros et une coopérative à la manoeuvre sur l'administratif: en six ans, Mathis Talec a progressivement modernisé et agrandi l'élevage de porcs familial.
Ses 270 truies sont inséminées dans un bâtiment flambant neuf (450.000 euros) qui leur permet de sortir de leur cage. Elles passent ensuite leur gestation sur paille avant de rejoindre la "maternité-liberté" (1 million) qui permet, peu après la mise-bas, de libérer la truie de sa cage pour la laisser évoluer auprès de ses petits.
"On a visité dix maternités-liberté, chacune m'a apporté une idée", explique l'éleveur à propos de ce système que la filière, régulièrement accusée de favoriser des exploitations industrielles et de ne pas en faire assez sur le bien-être animal, veut généraliser d'ici 2050.
Les porcelets sont revigorés par un sol chauffé par une pompe à chaleur, une sonde permet à la truie de faire tomber dans l'auge sa nourriture – produite à la ferme ou sur la commune – et d'éviter le gaspillage.
Les salles post-sevrage et d'engraissement ont été modernisées, la fosse à lisier couverte et d'immenses panneaux solaires installés.
"J'essaye d'épandre le plus rapidement possible, de vite remuer la terre pour éviter les odeurs. Je traite mes cultures la nuit pour ne pas embêter les voisins", explique Mathis Talec, qui, à 28 ans, travaille avec sa femme.
Un élevage "exemplaire", selon David Riou, éleveur et chargé de la responsabilité sociétale au sein de l'interprofession (Inaporc), déplorant la lourdeur des démarches administratives qui ralentit ses démarches à lui.
Mathis Talec se félicite lui de l'assistance de Porélia, sixième coopérative française qui, en plus de lui assurer la vente de ses porcs charcutiers, lui a fourni une assistance logistique pour convaincre les banques de lui prêter plus de quatre millions d'euros en six ans mais surtout les autorités administratives qui demandent des dossiers "complexes".
"Ne manque plus que le tampon du préfet" pour l'autorisation environnementale, nécessaire puisqu'il dépasse le seuil de "2.000 places" de porcs charcutiers où se succèdent plusieurs générations de cochons par an, se félicite Morgane Rannou, sa présidente. Elle souligne le "courage" de l'éleveur, quand d'autres sont "plus réticents" à investir face aux "attaques d'associations anti-élevage".
- "Faire confiance aux éleveurs" -
Le père de Mathis Talec produisait un peu plus de 6.000 porcs charcutiers par an, aujourd'hui, il atteint 8.500 et vise les 10.000. Au-delà, il fera partie des 4,5% des exploitations qui produisent le plus parmi les 13.000 existantes.
Pour lui, l'agrandissement est signe d'embauches et de conditions de travail améliorées grâce à la modernisation. Avec deux salariés, il peut se permettre avec sa femme et ses deux enfants, "trois semaines de vacances par an et un week-end par mois".
En dix ans, la France a perdu 25% de ses élevages de plus de 300 porcs. En volume, la production a baissé de 3,9%, un rythme supérieur à la baisse de consommation (-3%). D'ici 2035, un tiers des éleveurs partira à la retraite et toutes les exploitations ne sont pas transmissibles, avec des investissements parfois trop lourds.
"Si on veut produire le même nombre de porcs, il faut bien que les élevages s'agrandissent", affirme Anne Richard, directrice de l'interprofession, rappelant que c'est la seule viande pour laquelle la France a un taux d'auto-approvisionnement "encore" proche de 100%.
"Il faut faire confiance aux éleveurs et leur enlever des contraintes, les élevages français n'ont rien à voir avec les élevages industriels chinois ou américains", plaide-t-elle, quelques jours avant l'examen à l'Assemblée de la loi "Duplomb", avec laquelle les éleveurs espèrent voir relever les seuils à partir desquels une autorisation environnementale est nécessaire et simplifier la procédure de consultation publique.
L'objectif est "d'ouvrir les vannes aux élevages industriels", déplore Sandy Olivar Calvo de Greenpeace, qui met en avant qu'une très petite minorité des élevages français est concernée par le régime d'autorisation et qu'il faut qu'elle le reste vu les "risques pour l'environnement".
Mathis Talec s'astreint lui à des pratiques d'épandage et à un traitement de ses effluents rigoureux dans une région touchée par la prolifération des algues vertes, attribuée en partie par des experts aux pratiques agricoles.
S.Spengler--VB