
-
Tour d'Espagne: Gaudu remporte la 3e étape, Vingegaard reste en rouge
-
Russie: audience à huis clos pour le Français Laurent Vinatier
-
Bayrou abat la carte du vote de confiance, le gouvernement suspendu à un fil
-
Même aux Etats-Unis, les voitures électriques sont plus écologiques
-
Un Salvadorien, symbole de la politique migratoire répressive de Trump, va être expulsé vers l'Ouganda
-
Russie: audience à huis clos pour le Français Vinatier pour des accusations d'"espionnage"
-
Naissance exceptionnelle d'un tatou albinos au zoo de Beauval
-
Face à l'impasse sur le budget, Bayrou abat la carte du vote de confiance
-
Golf: Fleetwood remporte la FedEx Cup grâce à sa victoire au Tour Championship
-
Face aux risques de censure et de blocages, Bayrou abat la carte du vote de confiance
-
Mondiaux de badminton : Alex Lanier à la conquête du monde
-
US Open: deux mois après son exploit à Roland-Garros, Loïs Boisson entre dans le dur
-
Wall Street ouvre en baisse, nouveaux indicateurs et Nvidia en ligne de mire
-
Liban: le Conseil de sécurité de l'ONU négocie toujours sur l'avenir des Casques bleus
-
Congé menstruel: Strasbourg fait appel pour appliquer la mesure
-
Mondiaux de badminton: débuts convaincants pour Alex Lanier et Christo Popov
-
Evolution "lente" mais "favorable" sur le front des incendies en Espagne, selon les secours
-
Dr Shi et Mrs Ming: la double vie de Shi Ming, entre médecine et MMA
-
GPA: une idée "totalement contraire" à la "dignité des femmes", selon Aurore Bergé
-
Gaza: cinq journalistes tués dans des frappes sur un hôpital imputées à Israël
-
Réseaux sociaux et effet de groupe aux racines du fléau des couteaux chez les jeunes
-
Sécheresse record pour un début août en Europe et sur le pourtour méditerranéen
-
Rentrée des radios: des nouvelles voix et Radio France en grève
-
Russie: le chercheur français Vinatier devant le tribunal pour des accusations d'"espionnage"
-
Vietnam: le typhon Kajiki a touché terre, des dizaines de milliers d'évacuations
-
Gaza: quatre journalistes tués dans des frappes sur un hôpital imputées à Israël
-
Portugal: un feu de forêt a ravagé une surface record de 64.000 hectares
-
Dignité restaurée: dans un bidonville de Nairobi, des femmes récoltent du plastique contre un accès à des sanitaires
-
Rugby: Joanna Grisez, des jambes de feu pour réveiller les Bleues
-
Un an après son arrestation, le fondateur de Telegram critique l'enquête qui "peine" le visant
-
Athlétisme: la hurdleuse française Cyréna Samba-Mayela forfait pour les Mondiaux à Tokyo
-
Al-Jazeera annonce qu'un de ses journalistes a été tué dans une frappe israélienne à Gaza
-
Liban: le Conseil de sécurité de l'ONU se prononce sur l'avenir des Casques bleus
-
Le chef Jean Imbert visé par une plainte d'une ex-compagne pour violences conjugales
-
Cambodge: l'Assemblée vote une loi autorisant la déchéance de nationalité
-
Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: tous les réacteurs affectés ont redémarré
-
Au Pakistan, les erreurs humaines exacerbent les catastrophes naturelles
-
Au Sahel, Washington mise sur le commerce pour renouer avec les juntes
-
Chine: l'énergie issue du charbon en forte croissance, niveau record des renouvelables
-
Chikungunya: le vaccin de Valneva suspendu aux Etats-Unis après de nouveaux effets indésirables
-
Le typhon Kajiki s'approche du Vietnam, 30.000 personnes évacuées
-
US Open: Medvedev en colère contre la "décision" de l'arbitre et non le photographe qui l'a causée
-
La rentrée de Radio France perturbée par une grève
-
Essence de grands parfums, le jasmin égyptien se fane sous le réchauffement
-
Bayrou entre dans le dur face aux risques de censure et de blocages
-
US Open: première pour Blanchet, Bonzi vient à bout de Medvedev
-
US Open: Djokovic au deuxième tour en grimaçant, Medvedev chute déjà
-
L'ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l'antisémitisme
-
Tennis de table: Moregard, premier Européen à remporter à Malmö un Grand Smash
-
Washington accuse à son tour Paris de ne pas faire assez contre l'antisémitisme

Yan Pei-Ming, portraitiste du monde
La Chine de Mao l'a rejeté. Exilé en France, on l'a dit "nul". Mais Yan Pei-Ming a persévéré. Aujourd'hui, avec ses portraits du monde et de ses puissants, comme Macron ou Trump, il figure parmi les grands peintres contemporains.
New York, Paris (au Louvre notamment), Hong Kong (dès la semaine prochaine lors de la très réputée foire Art Basel), puis en 2025 au Musée d'art contemporain de San Diego, aux États-Unis... : à 63 ans, Yan Pei-Ming est convoité par les musées de la planète, et les grands de ce monde: Emmanuel Macron a passé toute une soirée avec lui, en 2019.
Le fils d'ouvriers sans le sou a réalisé le rêve qu'il caressait en faisant la plonge au Dragon Céleste, un restaurant chinois de Dijon, où il a travaillé dès son arrivée en France, à 19 ans.
"Les Chinois sont fainéants mais ils travaillent beaucoup", explique dans un rire ce blagueur convivial. "Parce qu'ils sont bien forcés", ajoute-t-il lors d'un entretien avec l'AFP.
"Ming", comme tout le monde l'appelle, sait ce qu'il dit. Il est né le 1er décembre 1960 dans un Shanghai où les gratte-ciel n'avaient pas encore poussé, sa famille s'entasse "à six dans 18 m2". Le père fait les nuits dans un abattoir et la mère est couturière.
"Il n'y avait aucun artiste dans la famille". Mais, l'école finie, Ming suit les démonstrations de peinture au centre culturel de la ville, et rejoint le lycée d'arts de Shanghai.
La Révolution culturelle le cantonne cependant à la propagande. Aux affiches d'ouvriers et de paysans, marteau et faucille levés, il préfère celles des cinémas derrière son lycée, où des peintres dessinaient du rêve en grand format. "J'allais les voir dans leur atelier".
Il postule pour l'École des Arts appliqués de Shanghai mais il est rejeté pour cause de bégaiement, pourtant léger.
- L'info au bout du pinceau -
"Qu'à cela ne tienne", sera alors la devise de Ming. Son oncle, installé à Paris, connaît des restaurateurs à Dijon qui cherchent une aide. A 19 ans, Ming se retrouve plongeur, de quoi financer ses études, l'école des Beaux Arts locale l'ayant accepté, elle. Il en sort diplômé en 1986.
"Il faisait de la peinture expressive, pas trop dans le paysage à l'époque", se souvient Franck Gautherot, codirecteur du Consortium, centre d'art contemporain basé à Dijon. "T'es nul", lui avait même lancé Xavier Douroux, cofondateur du Consortium.
"Je n'étais pas très à la mode", reconnaît Ming. "Mais je m'en foutais".
Opiniâtre, il se met aux portraits, en commençant par Mao. "C'était une propagande à l'envers", explique-t-il. "Personne ne connaissait Yan Pei-Ming. Tout le monde connaissait Mao. Je l'ai utilisé à mon service."
Progressivement, Ming devient le maître du portrait grand format. Le bégaiement l'a poussé à parler avec le pinceau plus qu'avec la bouche et, quand il a voulu crier, il a augmenté la taille de ses toiles.
"C'est une manière d'exister. Lui qui ne connaissait pas un mot de français et est bègue", résume Frédérique Goerig-Hergott, directrice des musées de Dijon et ancienne responsable du musée Unterlinden à Colmar (Haut-Rhin), qui a monté la plus grande exposition sur Ming.
"Le grand format, c'est pour que le spectateur entre dans la peinture", ajoute l'artiste.
Sur ses toiles, Bruce Lee ou le pape Jean-Paul II côtoient Poutine et Macron... "Le président m'a dit +tu m'as fait le portrait assez dur+. Pas dur, plutôt sévère, je lui ai répondu", s'amuse Ming.
Peintre de l'Histoire, Ming retrace également les événements de notre époque: le Covid, le 11 septembre 2001, ou le tueur en série Émile Louis.
"Je puise mon inspiration dans le quotidien des faits divers", admet Ming, qui commence toutes ses journées en consultant les chaînes d'info ou les journaux.
Mais son œuvre va plus loin, traitant en particulier de la mort: La Joconde dépeinte lors de ses "funérailles" ou ses portraits de cadavres à Shanghai en 2005, qui avaient failli être interdits par les autorités.
Pas de quoi lui donner envie de retourner vivre en Chine. "Non, non. Jamais. Je suis si bien ici".
T.Egger--VB