
-
PlayStation, Pepsi et d'autres augmentent leurs prix à cause des droits de douane américains
-
L'ouragan Erin se renforce à l'approche des côtes américaines, qu'il doit longer
-
En déménageant, le prince William sème le doute sur l'avenir du palais de Buckingham
-
Washington vise de nouveau la CPI pour ses enquêtes impliquant Etats-Unis et Israël
-
L1: Quel avenir pour Adrien Rabiot, poussé dehors par l'OM ?
-
La Bourse de Paris termine à l'équilibre avant Jacskon Hole
-
Le canal de Panama prévoit une baisse de ses recettes en raison de "l'incertitude" économique mondiale
-
Electricité bas carbone: l'Inde franchit un cap mais la route vers la neutralité sera longue
-
Antarctique: des changements "abrupts" en cours, alertent des chercheurs
-
Jean-Pierre Papin rejoint RMC comme consultant
-
Comment l'Europe cherche à parler le Trump
-
Chikungunya, dengue, West Nile... Les cas continuent à augmenter en métropole
-
Rentrée scolaire: la CGT appelle à boycotter les fournitures du groupe Hamelin
-
Wall Street évolue en baisse, attend un signe de la Fed
-
L1: Longoria justifie la mise à l'écart de Rabiot par "un événement d'une violence extrême"
-
USA: Trump appelle à la démission d'une responsable de la Réserve fédérale
-
La Russie met en garde contre toute garantie pour l'Ukraine qui ignorerait ses intérêts
-
En Alsace, la FNSEA retire l'acétamipride des supermarchés
-
Gamescom: l'éditeur Kepler sur orbite avec les succès de "Expedition 33" et "Rematch"
-
Nombre record de cas de maladies transmises par des moustiques en Europe, selon une agence de santé
-
Dans l'Aude, le travail de fourmi des enquêteurs pour élucider les incendies
-
Sueur, soleil et discipline: l'armée chinoise répète son grand défilé
-
A la maternité du CHU de Toulouse, le défi d'être enceinte en période de canicule
-
Interdire les importations de produits traités à l'acétamipride: une option "compliquée"
-
L'ouragan Erin, moins puissant, continue de menacer la côte est américaine
-
Royaume-Uni: l'inflation accélère encore en juillet, à 3,8% sur un an
-
Au Portugal, les incendies font un troisième décès
-
Afghanistan: 78 morts dans l'accident d'un car transportant des migrants de retour d'Iran
-
Suède: la célèbre église en bois rouge de Kiruna se rapproche de son nouvel emplacement
-
Mort en direct d'un streamer: autopsie jeudi, auditions et saisies
-
Mondial de volley: Iman Ndiaye, nouvelle arme de pointe des Bleues
-
Foot: Trapp signe pour trois saisons au Paris FC
-
Le Japon veut se poser en alternative pour l'Afrique
-
Le bruit, pollution invisible qui mine la santé des New-Yorkais
-
Au Turkménistan, la lutte sans relâche pour "éradiquer" le tabagisme
-
Fukushima: des robots déployés en vue du retrait des débris radioactifs
-
Au Pakistan, les tatouages hindous s'effacent des visages des femmes
-
Israël ordonne le rappel de 60.000 réservistes pour la prise de la ville de Gaza
-
Dans les quartiers Nord de Marseille, des mères renouent avec la mer
-
La mousson fait encore 20 morts au Pakistan, les pluies gagnent le Sud
-
Colombie: l'assignation à résidence de l'ex-président Uribe levée
-
Cyclisme: Vauquelin opéré à une jambe, durée d'indisponibilité non précisée
-
Mondial de rugby: cinq joueuses à suivre pendant la compétition
-
Athlétisme: Avant les Mondiaux, Lyles enchaîne à Lausanne mais sans Thompson
-
Costumes drag et "Good luck, Babe!": l'extravagante Chappell Roan ouvre Rock en Seine
-
Un rappeur du trio nord-irlandais Kneecap comparaît à Londres, accusé de soutien au Hezbollah
-
Espagne: Mbappé délivre le Real Madrid pour la première de Xabi Alonso
-
Nouvelle crise entre Netanyahu et Macron, accusé de nourrir l'antisémitisme
-
Wall Street demeure prudente, subit des prises de bénéfices
-
L1: Rabiot poussé dehors, l'OM prend feu à nouveau

Evan Gershkovich, un intrépide reporter emprisonné en Russie
Raconter la Russie: le journaliste américain emprisonné Evan Gershkovich s'est bâti en six ans une réputation d'intrépide reporter tout-terrain, déterminé à décrire sans fard un pays refaçonné par le conflit en Ukraine. Malgré les risques.
Accusé d'espionnage, ce qu'il dément fermement, le correspondant du Wall Street Journal âgé de 31 ans est détenu depuis fin mars, dans une affaire d'une gravité inédite visant un journaliste étranger. Il risque vingt ans de prison et doit comparaître mardi lors d'une audience d'appel de sa détention provisoire.
A rebours de nombreux journalistes américains qui ont quitté la Russie dans la foulée de l'offensive contre l'Ukraine, Evan Gershkovich, un fils d'émigrés soviétiques, avait fait le choix de continuer à venir faire des reportages.
"Je ne perds pas espoir", a-t-il indiqué dans une lettre adressée à ses parents, depuis sa prison, et publiée par le Wall Street Journal.
Selon sa mère, Ella Milman, interviewée par ce média, Evan a décidé de poursuivre son travail en Russie malgré les risques parce que pour lui il s'agissait d'un "devoir" de continuer de raconter ce pays toujours plus fermé.
Lors de son arrestation à Ekaterinbourg, dans l'Oural, il semblait travailler sur l'industrie de l'armement et le groupe paramilitaire Wagner. L'ensemble du dossier judiciaire étant classé secret, il est en l'état impossible de savoir ce qui est reproché exactement au journaliste.
Le Kremlin se borne à assurer qu'il a été pris "en flagrant délit" d'espionnage, sans donner de détail.
Mais, pour ses amis, il n'y a aucun doute: Evan Gershkovich faisait juste son travail, et savait bien que le FSB, le renseignement russe, l'avait à l'oeil.
"Il savait qu'il avait été suivi (par les services de sécurité) pour certains articles et que des personnes à qu'il avait parlé pouvaient être soumises à des pressions", dit à l'AFP Pjotr Sauer, journaliste au quotidien britannique The Guardian.
"Mais je pense qu'il n'avait pas vu cela (l'arrestation pour espionnage) venir", poursuit-il.
Car, pour Evan Gershkovich, comme pour d'autres journalistes occidentaux travaillant en Russie, l'accréditation délivrée par le ministère des Affaires étrangères apparaissait comme une protection suffisante contre les poursuites pénales.
- "Extrêmement sociable" -
Avant la guerre, le journaliste, originaire du New Jersey, s'était déjà illustré par sa détermination à raconter la Russie, le pays de ses racines dont il connaît les règles et les superstitions. Ses parents, des juifs soviétiques ayant fui à la fin des années 1970, les lui ont inculquées.
Diplômé d'anglais et de philosophie, Evan a choisi de faire le chemin inverse et de s'installer en Russie.
En 2017, parfaitement russophone, il quitte un emploi d'assistant rédactionnel au New York Times pour rejoindre le Moscow Times, principal média anglophone à Moscou.
Pendant environ quatre ans, il relate la répression de l'opposition, les catastrophes écologiques, les ravages du Covid ou encore les traditions russes, comme l'art du "bania", le bain-sauna russe qu'il fréquentait assidûment.
D'un naturel ouvert, toujours prompt à rire, il sait "mettre à l'aise toutes ses sources, car il leur fait toujours sentir qu'il tient profondément à leurs histoires", se souvient Pjotr Sauer.
"Sa personnalité va de pair avec ce qui fait de lui un aussi bon journaliste, il est toujours extrêmement curieux de la vie, de ce qui se passe autour de lui, et extrêmement sociable", constate-t-il.
Lorsqu'il rejoint le bureau de Moscou de l'AFP, fin 2020, il continue sur cette lancée, racontant l'histoire d'un opposant russe faisant campagne depuis sa prison ou le quotidien de pompiers combattant les vastes feux de Sibérie.
Ce fan de foot et joueur amateur se plonge aussi dans l'incroyable et ténébreuse histoire du Sheriff Tiraspol, club de la région séparatiste pro-russe moldave de Transdniestrie, qui avait réussi à jouer en Ligue des Champions en 2021.
Début 2022, en rejoignant le prestigieux Wall Street Journal, Evan Gershkovich avait réalisé son rêve de journaliste: rejoindre l'un des quotidiens américains les plus prestigieux.
Tout au long de son séjour en Russie, il s'est aussi illustré sur les réseaux sociaux par son humour grinçant.
Dans sa lettre à ses parents, il taquine ainsi sa mère notant que sa cuisine l'avait préparé "pour le meilleur ou pour le pire à la prison", en référence au gruau, plat bourratif et peu coûteux servi dans les foyers russes comme dans les cellules.
M.Ouellet--BTB