
-
Lecornu sous la menace de la censure dès sa reconduction à Matignon
-
Trump relance son offensive commerciale contre la Chine
-
Mondial-2026: portée par Mbappé, la France se rapproche de la qualification
-
Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure
-
Net recul de Wall Street avec le retour des assauts commerciaux de Trump
-
Macron tarde à nommer un Premier ministre, ça coince sur un Lecornu 2
-
L'IA entre en religion, les croyants sont divisés
-
Aux Îles Salomon, les bombes de la Seconde Guerre mondiale continuent de tuer
-
Un photographe de l'AFP blessé dans une attaque de colons israéliens en Cisjordanie
-
Trump menace d'annuler sa rencontre avec Xi en raison d'un conflit sur les terres rares
-
Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou
-
La Bourse de Paris termine dans le rouge sous le poids des incertitudes
-
Mort de Jean Pormanove: de retour en ligne, le "Lokal" sous scellés
-
Wall Street lestée par les nouvelles menaces douanières de Trump contre la Chine
-
Visé par des sanctions américaines, le juge français de la CPI dénonce des atteintes à l'Etat de droit
-
Macron s'apprête à nommer un Premier ministre, la gauche s'insurge contre l'absence de "réponse claire"
-
Sommeil haché, anxiété, isolement : le "tsunami" du deuil en quête de reconnaissance
-
Cédric Jubillar dit "n'avoir jamais levé la main" sur son épouse, qu'il aimera "toujours"
-
Wall Street se retourne après les nouvelles menaces douanières de Trump contre la Chine
-
Environ 150 grévistes rassemblés devant le BHV pour dénoncer l'arrivée de Shein
-
Le courage "sacrificiel" des journalistes gazaouis de l'AFP salué à Bayeux
-
La Guadeloupe en vigilance rouge, une personne disparue au passage de la tempête Jerry
-
Un tiers des jeunes Français présentent des symptômes anxieux ou dépressifs, selon une étude
-
Philippines : nouvelle secousse de magnitude 6,9 dans le sud
-
Le Liban et la Syrie affirment ouvrir une nouvelle page dans leurs relations
-
Foot: le Brésil écrase la Corée du Sud, avec un doublé de la pépite Estevao
-
Protection des mineurs: l'UE met la pression sur les plateformes
-
Wall Street retrouve un peu de vigueur, le regard tourné vers les résultats
-
Tennis: de New York à Shanghai, la fin de saison en boulet de canon d'Arthur Rinderknech
-
Tennis: en démonstration, Rinderknech s'offre une première demi-finale en Masters 1000 à Shanghai
-
Gouvernement: les forces politiques à l'Elysée pour une réunion de crise avec Macron
-
Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés sur le chemin du retour
-
Après deux ans de guerre, les Gazaouis sur les routes pour retrouver leurs maisons
-
Autriche: Microsoft sommé à la transparence sur les données
-
Alerte de l'UICN sur les espèces menacées de phoques et d'oiseaux
-
Cyclisme: le Tour d'Italie 2026 partira de Bulgarie
-
Viols de Mazan: le volet judiciaire se referme définitivement pour Gisèle Pelicot
-
Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés palestiniens sur le chemin du retour
-
Cédric Jubillar a pu se sentir "rabaissé", dit un psychologue avant l'interrogatoire de l'accusé
-
Le Nobel de la paix à la "libératrice" vénézuélienne Maria Corina Machado
-
Crise gouvernementale: Macron convie dans l'urgence les forces politiques à l'Elysée
-
Recherche en ligne: Londres ouvre la voie à des règles plus strictes pour Google
-
Otages à Gaza: les 20 Israéliens présumés vivants
-
Les larmes du prince William dans une vidéo sur la prévention du suicide
-
Un nouveau séisme aux Philippines fait au moins 3 morts
-
Entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, annonce l'armée israélienne
-
Le Nobel de la paix à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado
-
Masters 1000 de Shanghai: Rinderknech en demies après une démonstration contre Auger-Aliassime
-
La Défense civile annonce un retrait israélien de plusieurs secteurs de Gaza
-
La Bourse de Paris en hausse en attendant un nouveau Premier ministre

Dans une Argentine sous le choc, manifestations massives apres l'attentat contre Kirchner
Par dizaines de milliers, les Argentins ont manifesté vendredi dans plusieurs villes, sous le choc de la tentative d'assassinat jeudi de la vice-présidente Cristina Kirchner, qui a suscité une vague de condamnations internationales et généré dans le pays des appels à la tempérance en politique.
"Assez de haine !", clamaient des pancartes brandies à Buenos Aires, dans la manifestation la plus massive dans la capitale depuis longtemps. Le jour avait été décrété férié par le président Alberto Fernandez, qui a qualifié l'attentat contre l'ex-cheffe de l'Etat (de 2007 à 2015) de "fait d'une énorme gravité, le plus grave survenu depuis que notre pays a retrouvé la démocratie" en 1983.
Jeudi soir après 21H00, un homme agissant apparemment seul a pointé une arme de poing vers la tête de Mme Kirchner, à quelques mètres à peine, alors qu'elle se mêlait à des sympathisants devant son domicile de Buenos Aires. Selon les images de télévision l'homme a semblé appuyer sur la gâchette sans qu'aucun coup de feu ne parte.
"Cristina est en vie, car pour une raison qui n'a pas encore été confirmée techniquement, l'arme qui contenait cinq balles n'a pas fait feu bien qu'ayant été déclenchée", a affirmé le président Fernandez dans une allocution peu après l'incident.
Aussitôt maîtrisé et arrêté, l'homme a été identifié comme Fernando André Sabag Montiel, 35 ans, de nationalité brésilienne mais de mère argentine et de père chilien, selon des sources policières citées par l'agence de presse officielle Telam. Vivant en Argentine depuis 1993, il avait été arrêté en 2021 pour port d'arme blanche.
Il a refusé de répondre aux questions de la juge et du procureur chargés de l'affaire, selon des sources judiciaires citées par la presse locale. Il avait auparavant été soumis à des examens psychologiques qui ont déterminé qu'il est "situé dans le temps et l'espace" et est donc justiciable.
- "Que les Argentins se réveillent" -
Un homme, "Mario", se présentant comme son ami depuis l'adolescence, l'a décrit sur la chaîne Telefe comme un "mythomane", un "marginal" perdu depuis la mort de sa mère, et dont la vie "a souvent été influencée par l'alcool". Sur son compte Instagram, Fernando Sabag arborait de multiples looks changeants, et maints tatouages dont un soleil noir, généralement associé aux groupes nazis.
La tentative d'assassinat a aussitôt été condamnée par l'ensemble de la classe politique argentine.
Le pape François, ancien archevêque de Buenos Aires, a envoyé un message de "solidarité" et de "proximité", où il dit prier pour que "l'harmonie sociale et le respect des valeurs démocratiques prévalent toujours".
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "choqué" par la tentative d'assassinat qu'il "condamne". Les Etats-Unis ont "condamné fermement", le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken indiquant sur Twitter que Washington se tient "aux côtés du gouvernement et du peuple argentins dans le rejet de la violence et de la haine".
A Buenos Aires, la Plaza de Mayo, théâtre historique des joies et des colères de l'Argentine, était vendredi noire d'une foule compacte, comme plusieurs avenues y menant, à l'appel de la coalition au pouvoir Frente de Todos (centre-gauche) et de mouvements affiliés.
"Si la tocan a Cristina, que quilombo se va a armar !" (S'ils touchent à Cristina, quel bordel se prépare!), chant fétiche, résonnait entres grosses caisses et pétards dans les rangs, bruyants et festifs, des partisans de Mme Kirchner, à 69 ans figure incontournable de la gauche argentine.
A Santa Fe, Rosario, Cordoba, Tucuman et dans de nombreuses autres villes, les médias locaux ont rapporté des marches, à l'appel de secteurs pro-gouvernement.
- "Violence verbale" matérialisée -
"Je viens avant tout soutenir la démocratie et Cristina, qu'elle sache qu'on est là. Et pour voir si les Argentins se réveillent, se rendent compte qu'on ne peut pas prendre ce chemin-là", a déclaré à l'AFP à Buenos Aires, Adriana Spina, retraitée de 61 ans.
Vénérée par une frange de la gauche péroniste, mais politicienne clivante honnie par une partie de l'opposition, Cristina Kirchner, présidente du Sénat, reste sept ans après son départ de la présidence une actrice influente dans la politique du pays à un an d'une élection présidentielle pour laquelle elle n'a pas fait connaître ses intentions.
Elle est actuellement jugée pour fraude et corruption, procès pour partie en mode virtuel, auquel elle n'assiste pas. Le 22 août, 12 ans de prison et une inéligibilité à vie ont été requis contre elle, dans ce dossier d'attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz (sud), pendant ses deux mandats présidentiels.
Depuis le réquisitoire, chaque soir des centaines de sympathisants se rassemblent devant le domicile de la vice-présidente lui chanter leur soutien.
C'est lors d'un de ces rassemblements, pourtant calme, que s'est produite l'attaque, qui pour nombre d'Argentins dans la rue samedi, même habitués à la forte polarisation de leur politique, marque une rupture.
"Il y avait déjà un certain niveau de violence verbale et symbolique, mais maintenant elle s'est matérialisée. C'est un tournant", s'est désolé auprès de l'AFP Diego Reynoso, politologue à l'Université de San Andrés.
Cristina Kirchner, qui ne s'est pas exprimée depuis l'attaque, a quitté dans l'après-midi son domicile, saluant quelques minutes des sympathisants, avant de partir vers une destination inconnue.
O.Krause--BTB