
-
Testament Armani: un géant de la mode pourrait prendre le contrôle de la société
-
Concurrence: Microsoft échappe à une amende de l'UE liée à Teams
-
Taxe Zucman: "pas de tabou" pour Ferracci mais attention à "ne pas pénaliser l'esprit d'entreprise"
-
En Guadeloupe, le nombre d'oiseaux tropicaux en chute libre
-
L'Indonésie prend le contrôle d'une partie de la plus grande mine de nickel au monde
-
CMA CGM grandit encore dans les médias en rachetant Brut
-
Face à la mort, les animaux ont des réactions "très complexes"
-
L1: A l'OM, cartes rebattues et nouveau départ attendu
-
Foot: l'heure du début des recrues partout en Europe
-
Mondial de volley: pour les Bleus, une malédiction à briser et un manque à combler
-
Népal: poursuite des tractations politiques,le bilan des émeutes monte à 51 morts
-
Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays
-
BCE: une nouvelle prochaine baisse de taux reste "possible", estime le gouverneur de la Banque de France
-
La Chine annonce que son porte-avions dernier cri a transité par le détroit de Taïwan
-
Après l'accord commercial noué avec Trump, la crainte d'un afflux de pick-up en Europe
-
Russie et Bélarus organisent des exercices militaires sous l'oeil inquiet de l'Occident
-
La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi
-
Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis attendus dans leur pays
-
Les autorités américaines lancent un appel au public pour retrouver le meurtrier de Charlie Kirk
-
L'Assemblée générale de l'ONU se penche sur l'avenir d'un Etat palestinien, sans le Hamas
-
La CIJ statue sur un litige immobilier entre la France et la Guinée équatoriale
-
Trump appelle ses partisans à répondre sans violence au meurtre de Charlie Kirk, l'enquête se poursuit
-
Jair Bolsonaro, l'ancien capitaine qui met au défi la démocratie brésilienne
-
Brésil: Bolsonaro condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat
-
Trump appelle ses partisans à répondre sans violence à la mort de Charlie Kirk, l'enquête se poursuit
-
L'ex-président brésilien Bolsonaro condamné pour tentative de coup d'Etat
-
A la recherche du meurtrier de Charlie Kirk, la police américaine publie des photos d'un suspect
-
Triple record à Wall Street, poussée par les perspectives de baisses des taux
-
La tournée de Bad Bunny évite les Etats-Unis à cause de la police de l'immigration
-
Cuba: l'électricité rétablie sur l'ensemble de l'île
-
Au Brésil, le procès Bolsonaro entre dans sa phase décisive
-
L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé, emporté par l'affaire Epstein
-
Les travailleurs sud-coréens arrêtés aux Etats-Unis en route vers leur pays
-
Tour d'Espagne: l'Italien Ganna remporte la 18e étape, deux arrestations
-
La mort de Charlie Kirk s'invite aux commémorations du 11-Septembre
-
Explosion d'un camion-citerne à Mexico: le bilan grimpe à six morts, 23 personnes dans un état critique
-
Attaque israélienne au Qatar: le Hamas accuse les Etats-Unis d'être "complices"
-
Le coût de la vie continue d'augmenter pour les Américains
-
Intrusion de drones: la Pologne en quête de soutiens saisit le Conseil de sécurité de l'ONU
-
Un rare exemplaire de la machine à calculer de Pascal mis aux enchères
-
Procès Péchier: le "tabou de l'assassinat médical" brisé par deux "lanceurs d'alerte"
-
Wall Street en hausse, confortée dans ses attentes de baisses de taux
-
Indonésie: le bilan des inondations à Bali et Florès grimpe à 19 morts
-
En Finlande, l'interdiction des portables à l'école ranime les discussions et améliore la concentration
-
Charlie Kirk, l'assassinat en direct d'un allié de Trump
-
Booba sera jugé à Paris pour injures racistes et cyberharcèlement
-
Corruption en lien avec la Chine: l'enquête visant un député allemand d'extrême droite s'accélère
-
Contre l'obésité infantile, informer les parents ne suffit pas
-
Drogues et alcool: forte baisse de la consommation des adolescents en 10 ans
-
Népal: le président promet une issue à la crise "aussi vite que possible"

Au Bangladesh, les victimes des émeutiers qui ont chassé l'ancien régime redoutent un déni de justice
De l'immunité à l'impunité ? Au Bangladesh, la promesse des autorités provisoires de ne pas poursuivre en justice les émeutiers qui ont précipité la chute de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina inquiète ceux qui ont été la cible de leurs violences.
Abdul passe le plus clair de son temps dans un hôpital de Dacca, au chevet de son fils de 16 ans, Shahriar, plongé dans un profond coma depuis qu'il a été roué de coups par des manifestants.
"Mon fils n'a plus ouvert les yeux, ni même parlé", se désole le père de famille, qui tient à préserver son anonymat par peur des représailles.
Depuis que le ministère de l'Intérieur a annoncé que les "révolutionnaires" de l'été dernier ne seraient pas inquiétés, il redoute que ceux qui ont frappé sont fils ne soient jamais punis.
Le 5 août, le jour où Sheikh Hasina a fuit le Bangladesh, Shahriar a été surpris dans son village du district de Panchagarh (nord) par une foule qui a envahi les rues, incendié et pillé les commerces de la communauté soufie des Ahmadiya.
"Près de 500 personnes armées de bâtons et de marteaux ont investi les maisons Ahmadiya", raconte Mawlana Muhammad Salauddin, un membre de cette minorité musulmane.
"Certains ont trouvé refuge à la mosquée, d'autres se sont cachés dans les buissons ou chez des voisins", poursuit le témoin. L'adolescent n'a pas réussi à échapper à cette brusque flambée de violence.
Lancées à l'initiative d'étudiants de la capitale Dacca, les manifestations contre le régime de Sheikh Hasina ont essaimé dans tout le pays, jusqu'à sa fuite en hélicoptère pour l'Inde.
- Tourbillon de violences -
Plus de 700 personnes, pour l'essentiel des civils, ont trouvé la mort sous les tirs et les coups des forces de l'ordre, selon un bilan provisoire de l'ONU.
Dans le tourbillon de violences qui s'est emparé du pays dans les trois jours qui ont suivi la chute de l'ancien régime autoritaire, certains émeutiers s'en sont pris à ses partisans, réels ou supposés.
Selon les autorités, au moins 46 policiers ont été tués, des membres de la Ligue Awami, le parti de Sheikh Hasina, lynchés.
D'autres épisodes de violences se sont nourris de tensions religieuses ou simplement des circonstances.
L'ONG de défense des droits humains Ain O Salish Kendra a recensé au moins 318 tués, dont des enfants, du 5 au 8 août, quand le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus a pris les rênes du gouvernement provisoire.
Le Conseil bangladais pour l'unité hindou, bouddhiste et chrétienne (BHBCUC) a répertorié 2.010 incidents violents entre le 4 et le 20 août.
Parmi eux, la destruction du musée hébergé au domicile du premier président du Bangladesh indépendant, Sheikh Mujibur Rahman, le père de l'ex-cheffe du gouvernement, qui a fait au moins quatre morts, selon des témoins.
Autre victime, une femme de la minorité hindoue a affirmé avoir été violée le 5 août par des émeutiers. "Nous n'avons pas porté plainte par peur", a-t-elle confié sous couvert de l'anonymat.
La minorité hindoue du pays - moins de 10% des 170 millions de Bangladais - a été particulièrement ciblée par les manifestants car considérée comme proche de l'ex-Première ministre.
- "Pas d'impunité" -
A ce jour, le gouvernement provisoire a accordé une large immunité aux adversaires de l'ancien régime impliqués dans des violences.
Le 14 octobre, sa position a été gravée dans le marbre d'une déclaration officielle du porte-parole du ministère de l'Intérieur, Faisal Hasan.
"Les étudiants et les citoyens qui ont participé à rendre ce soulèvement victorieux ne feront l'objet d'aucune poursuite, arrestation ou harcèlement pour leurs actes commis entre le 15 juillet et le 8 août", a-t-il annoncé.
A l'inverse, la police et la justice ont enregistré de nombreuses plaintes visant les tenants du gouvernement déchu. Des dizaines d'entre eux ont été placés en détention.
Un mandat d'arrêt a aussi été délivré contre Sheikh Hasina, motivé par les multiples exactions et atteintes aux droits humains documentées par les ONG pendant les quinze ans (2009-2024) de son règne de fer.
Au nom du conseil religieux BHBCUC, Nirmal Rozario réclame aujourd'hui que la justice s'intéresse à toutes les violences.
"Si le gouvernement souhaite défendre la bonne gestion, il doit enquêter sur tous les cas de violence et poursuivre leurs auteurs", juge-t-il.
L'avocate Sara Hossain souhaite elle aussi que l'immunité accordée du gouvernement ne s'étende pas "aux auteurs de crimes violents", et presse les autorités provisoires de clarifier leur position.
En attendant un éventuel signe de la justice, les parents de Shahriar veillent sur leur fils dans sa chambre de l'hôpital de Dacca.
"J'y passe tout la journée (...) pour garder l'œil sur lui", confie son père.
C.Bruderer--VB