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Avec la Milei-conomie, une Argentine à deux vitesses
Il y a l'inflation qui décélère, les ventes de voitures en hausse, les vols pleins de touristes argentins, comme au récent Mondial des clubs. Mais dans l'Argentine de Javier Milei, se dessine aussi une disparité croissante entre gagnants et perdants du modèle ultralibéral.
"Le meilleur mois de juin depuis des années, excellent." Concessionnaire à San Andres de Giles, petite ville à 110 km de Buenos Aires, Blas Morales se frotte les mains: les ventes ont triplé par rapport à l'an passé.
Les données du secteur corroborent son ressenti. Au premier semestre se sont vendues 78% de voitures neuves en plus qu'à la même période en 2024. "Meilleur premier semestre des sept dernières années", assure Sebastian Beato, président de l'Association des concessionnaires automobiles d'Argentine.
Baisse des taux d'intérêt, facilités de crédit, promotions, importation facilitée de certains modèles, ont préparé le terrain. Du moins pour ceux des Argentins qui peuvent accéder à une voiture neuve, à quelque 20 millions de pesos (15.600 dollars) en bas de gamme.
L'immobilier frémit aussi. "Le changement de gouvernement a été très positif pour le secteur", assure à l'AFP Diego Sardano, troisième génération d'agent immobilier à Lanus, en banlieue de Buenos Aires. "Ont aidé la stabilité du change dollar/peso et les facilités de crédit", selon lui.
Les crédits hypothécaires, qui avaient quasiment disparu depuis six ans, rendus non viables par l'inflation effrénée, font un retour en force. Sur Buenos Aires, les ventes de biens ont progressé de 22% en mai par rapport à mai 2024.
"Sous le gouvernement précédent, on restait des mois sans réaliser une seule vente. A présent, on en a cinq par mois".
- "Pas la fête" -
Cerise sur le gâteau : avec un peso stabilisé -- surévalué, selon plusieurs économistes --, des Argentins s'offrent l'ailleurs: entre janvier et avril, 6 millions de voyageurs ont quitté le pays, +70% par rapport à la même période en 2024.
"Les avions pour le Brésil décollent pleins", affirme à l'AFP Sandra Peliquero, agente de tourisme avec 30 ans de métier. Revers de la médaille du peso fort: -21% de visiteurs étrangers en Argentine.
Mais pour Diego Sardano, l'embellie de l'immobilier n'ira guère loin: déjà un plafond est atteint, car dans l'ensemble "le pouvoir d'achat des gens n'a pas augmenté".
C'est le panorama de la Milei-conomie, dressé dans la récente étude d'un cabinet-conseil respecté, Moiguer: "l'Argentine peso-ifiée contre l'Argentine dollarisée". Selon l'étude, la reprise économique après des mois de récession (-1,8% en 2024) "ne touche pas tout le monde, et aggrave les inégalités actuelles".
Ainsi, 50% disent ne pas arriver à boucler les fins de mois, 30% reportent ou annulent des dépenses pour payer les services de base. En clair, pour ceux qui ont les moyens d'investir, d'économiser en dollar ou de voyager, c'est plus facile qu'avant. Mais pas pour les autres, les 50% d'Argentins appartenant à la classe défavorisée (750 dollars par mois ou moins).
"Non, la société ne fait pas la fête", tonne Rodolfo Aguilar, dirigeant d'ATE, syndicat d'une fonction publique dont près de 50.000 emplois ont été perdus en un an et demi de "tronçonneuse", outil fétiche du narratif de l'austérité budgétaire façon Milei.
"Les immatriculations de voitures haut de gamme augmentent, tandis que la consommation alimentaire diminue. Ils sont en train d'anéantir la classe moyenne", résume-t-il.
La pauvreté, qui avait bondi aux premiers mois du gouvernement Milei (+11 points, à 52,9%) avant de revenir fin 2024 a des niveaux pré-Milei (38,1%) dit une histoire. Mais les privations ou changements de consommation en content une autre, sans bruit.
- "Que le nécessaire" -
Marcelo Chaile, à la tête d'une PME de BTP à Mendoza (ouest du pays), rapporte une situation complexe, où des foyers renoncent à des petits travaux et réparations, pris en tenaille entre coût des matériaux et pouvoir d'achat.
"Sur dix de mes devis, deux sont acceptés, et c'est parce que les gens, faute de ressources, utilisent celles-ci à d'autres fins".
En première ligne des achats de base, Fernando Savore, président de la Fédération des Épiceries de la province de Buenos Aires, constate: "il y a des choses qui ne se vendent plus comme des friandises, des desserts. Les gens n'achètent que ce qui est nécessaire".
Et avoir un emploi ne garantit pas de joindre les deux bouts, car "la revalorisation des salaires est minime face aux hausses d'impôts, du gaz, de l'électricité, des transports, de l'école (...) une grande partie de l'argent est consacrée à ces obligations".
Pour autant, constate Marcelo Chaile à Mendoza, province qui a voté Milei à 70% à la présidentielle de 2023, "les gens continuent de croire que ce gouvernement arrivera à changer les choses". Jusqu'à quand ? Jusqu'aux élections législatives d'octobre, escompte Javier Milei, pour l'instant épargné par les sondages.
F.Mueller--VB