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Au Kenya, les manifestations commémorant le mouvement de 2024 tournent à la violence
Les manifestations organisées au Kenya en mémoire du mouvement citoyen inédit et violemment réprimé d'il y a un an ont tourné dans la matinée de mercredi à la violence, la police, déployée en grand nombre, affrontant des jeunes et tirant des gaz lacrymogènes.
La prise du Parlement le 25 juin 2024 par des manifestants, réclamant le retrait de la loi de finances et la démission du président William Ruto, avait marqué l'apogée de protestations qui ont perduré jusqu'en juillet. Plus de 60 personnes avaient été tuées au total, selon les groupes de défense des droits humains.
Mercredi, des milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue à Nairobi - où par crainte de violences de nombreuses écoles et commerces étaient fermés, et le trafic fortement réduit - mais aussi dans la grande ville côtière de Mombasa et d'autres comtés du pays.
Les familles des victimes et les militants ont appelé à des rassemblements pacifiques. D'autres ont enjoint à "occuper le palais présidentiel".
La matinée avait débuté dans le calme mais des signes de violences ont ensuite émergé, certains manifestants jetant des pierres et la police lançant des gaz lacrymogènes et déployant au moins un canon à eau à Nairobi. Les journalistes de l'AFP ont compté au moins une policière et plusieurs manifestants blessés.
Dans la capitale, où les principales rues menant au Parlement étaient bloquées, des jeunes, majoritairement des hommes, scandaient "Ruto doit partir" - un cri de ralliement depuis un an -, brandissaient des drapeaux, des portraits de victimes, ou déposaient des fleurs devant l'hémicycle.
"Je suis venue ici en tant que jeune kényane pour manifester. C'est notre droit, au nom de nos concitoyens kényans qui ont été tués l'année dernière. La police est là (...) ils sont censés nous protéger mais ils nous tuent", a déclaré à l'AFP Eve, âgée de 24 ans et sans emploi.
- Suicide déguisé -
La colère contre les violences policières s'est accentuée après le décès début juin d'Albert Ojwang, un enseignant de 31 ans qui avait critiqué un haut responsable de la police et été arrêté. Les forces de l'ordre ont initialement tenté de camoufler sa mort en suicide.
Son décès a déjà suscité ces dernières semaines des manifestations de quelques centaines de personnes, qui ont engendré de nouvelles brutalités.
Mercredi, Anthony, 25 ans, vendait des drapeaux tout en marchant, contre "les violences policières, l'oppression, les taxes élevées et tout ce qui ne va pas dans ce pays."
"La marche est toujours pacifique, mais c'est quand la police (commence à envoyer) des gaz lacrymogènes que ça tourne au chaos", ajoute-t-il.
Un homme suspecté d'être un policier en civil a été malmené par des manifestants. L'année dernière des forces de sécurité non identifiables ont été vues tirant sur la foule.
Lors d'un rassemblement le 17 juin à Nairobi marqué par des affrontements, des "voyous" armés s'en sont pris aux protestataires, travaillant en tandem avec la police, ont constaté des journalistes de l'AFP. Un policier a également tiré à bout portant sur un vendeur non violent, une scène filmée devenue virale, qui a accentué la colère dans le pays.
Huit diplomates occidentaux ont appelé mardi à la retenue lors des commémorations, se disant "préoccupés par le recours à des +voyous+ pour infiltrer ou perturber des rassemblements pacifiques".
- "Menace contre notre nation" -
William Ruto a promis aux policiers que son gouvernement les "soutiendrait".
"Personne n'est au-dessus de la loi", a-t-il lancé, avertissant que le recours à la force, aux insultes ou aux menaces contre des policiers constitue une "menace contre notre nation".
Impopulaire, le président, arrivé au pouvoir en 2022, s'est efforcé d'éviter toute hausse directe d'impôts dans le budget de cette année afin de limiter les troubles.
En 2024, plus de 80 personnes ont été enlevées - certaines des mois après les manifestations - et des dizaines d'entre elles sont toujours portées disparues.
En plus des violences, qui rappellent les heures sombres des années 1980 et 1990, de la corruption et des difficultés économiques qui se sont accumulées ces dernières années, la jeunesse réclame les emplois que le président leur avait promis pendant sa campagne.
"Un mandat", réclamaient mercredi certaines affiches des manifestants, en référence à une possible nouvelle candidature de Ruto aux prochaines élections de 2027.
Dans le centre-ville de Nairobi, Samson Watenge Nyongesa, un étudiant de 31 ans originaire de Bungoma (Ouest), est revenu un an après avoir été blessé à la cheville par une balle.
"Les gens qui courent ici, dit-il à l'AFP alors que la situation s'échauffe autour de lui, ils ont des diplômes. Mais ils n'ont pas de travail. On ne peut pas compter sur ce gouvernement à présent."
H.Kuenzler--VB