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Ukraine: dix morts à Kiev, Zelensky dénonce "l'une des pires attaques" russes

Ukraine: dix morts à Kiev, Zelensky dénonce "l'une des pires attaques" russes

Au moins 10 personnes, dont un Américain, ont péri à Kiev dans la nuit de lundi à mardi, dans "l'une des pires attaques" russes contre la capitale ukrainienne, selon le président Volodymyr Zelensky, au moment où les pourparlers entre l'Ukraine et la Russie sont dans l'impasse.

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Dans un précédent bilan, les autorités municipales avaient évoqué au moins 16 morts, revu à la baisse, après des opérations de recherche et d'identification.

Cette nouvelle salve de l'armée russe, qui bombarde quotidiennement le territoire ukrainien depuis le déclenchement de son invasion en 2022, intervient en plein sommet du G7 au Canada, où cette guerre est éclipsée par les hostilités entre Israël et l'Iran.

"Kiev a subi l'une des pires attaques" russes avec "plus de 440 drones et 32 missiles", a dénoncé M. Zelensky sur X, affirmant que plusieurs autres régions avaient été visées.

Dans la capitale ukrainienne, "ce fut probablement la nuit la plus infernale dont je me souvienne dans notre quartier", raconte à l'AFP Alina Chtompel, une étudiante de 20 ans.

Serguiï explique quant à lui que l'attaque russe l'a brutalement sorti de son sommeil : "Je dormais. Il y a eu une forte détonation. La fenêtre a volé en éclats et j'ai été recouvert de bris de verre".

Selon le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko, "27 sites" ont été pris pour cible dans la capitale ukrainienne.

"Douze personnes ont été tuées dans les frappes nocturnes russes en Ukraine", a-t-il écrit sur Telegram en fin d'après-midi, "dix ont été tuées à Kiev et deux autres ont été sorties des décombres à Odessa", dans le sud du pays.

M. Klymenko a également averti de la poursuite des opérations de recherche à deux endroits de la capitale ukrainienne, avec "des personnes toujours sous les décombres".

- Recherche d'autres victimes -

Des journalistes de l'AFP ont vu au cours de la nuit plusieurs dizaines d'habitants de la capitale se réfugier dans une station de métro du centre-ville servant d'abri. Certains ont dormi sur des matelas, parfois avec leur animal de compagnie.

"Dans l'arrondissement de Solomianski, un citoyen américain de 62 ans est mort dans une maison située en face de l'endroit où les médecins portaient assistance aux blessés", a annoncé, pour sa part, le maire de Kiev, Vitali Klitschko, sur Telegram.

Des photos de la capitale ukrainienne au petit matin diffusées par l'AFP montraient des pans d'immeubles détruits, des sauveteurs en train de rechercher des victimes au milieu des décombres et des pompiers combattant des incendies.

De son côté, l'armée russe, qui a fait état de près de 200 drones ukrainiens interceptés dans la nuit, a affirmé, comme après chaque attaque d'envergure, avoir uniquement frappé des infrastructures militaires, dans la région de Kiev et à Zaporijjia (centre-est).

Une personne a aussi été tuée dans une attaque russe contre la ville portuaire d'Odessa (sud), qui a aussi fait dix blessés, et deux autres dans les régions de Soumy et de Kherson, selon les autorités ukrainiennes.

Le président Zelensky a à ce sujet dénoncé un "pur terrorisme".

Vladimir Poutine "veut que la guerre continue", a-t-il affirmé, après que le président russe eut refusé à plusieurs reprises la demande de Kiev - appuyée par les Etats-Unis et les Européens - de cessez-le-feu inconditionnel en préalable à des discussions de paix.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a accusé M. Poutine d'"agir ainsi délibérément, en plein G7", avec un "objectif très simple : faire passer les dirigeants du Groupe des sept pour des faibles".

Berlin a promis, de son côté, d'"accroître la pression" sur Moscou après ces attaques meurtrières, considérant que le chef de l'Etat russe voulait la "capitulation" de l'Ukraine.

- Pourparlers bloqués -

Les récents pourparlers de paix entre les deux belligérants sont bloqués, ceux-ci campant sur leurs positions, très éloignées.

La Russie a rejeté la trêve "inconditionnelle" voulue par l'Ukraine qui a pour sa part qualifié d'"ultimatums" les exigences russes.

Si Volodymyr Zelensky souhaitait parler avec Donald Trump de l'achat de matériel militaire à Washington, en marge du G7 au Canada, la rencontre n'aura pas lieu.

Le président américain a prématurément quitté lundi le sommet afin de se consacrer au conflit entre Israël et l'Iran, selon la Maison Blanche.

Sur le terrain, les forces russes, qui occupent toujours près de 20% de l'Ukraine, poursuivent leur avancée sur le front oriental face à une armée ukrainienne moins nombreuse.

C.Koch--VB