
-
Un Salvadorien expulsé à tort ramené aux Etats-Unis, après des mois de bataille judiciaire
-
Athlétisme: Chebet sans rivale sur 5.000 m à Rome, Habz prend confiance
-
Mondial-2026: l'Italie sombre d'entrée contre la Norvège en qualifications
-
Wall Street clôture en hausse, satisfaite des chiffres de l'emploi
-
Après le divorce entre Trump et Musk, des craintes de conséquences en cascade
-
Athlétisme: Habz remporte le 1.500 m à Rome
-
Un Palestinien en soins psychiatriques après l'agression d'un rabbin près de Paris
-
La rupture avec Trump, une ombre sur les entreprises de Musk
-
Finistère: premières démolitions de maisons menacées par la montée des eaux
-
Pas de rabibochage en vue entre Trump et Musk
-
Prix de l'eau selon la saison: Toulouse annonce 800.000 m3 d'économies
-
Un militant égypto-britannique "très amaigri" après une grève de la faim
-
Italie: Gasperini aux commandes de l'AS Rome, Juric lui succéde à l'Atalanta
-
La Bourse de Paris termine la semaine rassurée sur l'économie américaine
-
Israël menace de continuer à frapper le Liban si le Hezbollah n'est pas désarmé
-
Corse: rare naissance en captivité de deux tortues en danger d'extinction
-
Les Bourses européennes concluent une semaine de gains
-
Roland-Garros: nouvelle finale pour Alcaraz, en attendant Djokovic-Sinner
-
L'animateur Jean-Marc Morandini de retour sur Europe 1
-
Italie: Gasperini prend les commandes de l'AS Rome
-
Aide humanitaire bloquée à Gaza: ouverture de deux informations judiciaires en France pour complicité de génocide
-
Des fissures sur le marché du travail aux Etats-Unis, encore loin de l'effondrement
-
Transport des malades: les taxis prévoient une forte mobilisation le 11 juin
-
MotoGP: "on peut être fier" des progrès réalisés, affirme Quartararo à l'AFP
-
Wall Street avance, portée par les créations d'emplois aux Etats-Unis
-
Olivier Faure réélu à la tête d'un PS à rassembler et à crédibiliser pour 2027
-
Dix ans après sa découverte, le "Prince de Lavau" continue de livrer ses secrets
-
David Beckham en voie d'être anobli, selon la presse britannique
-
Trois ans après son assassinat en Amazonie, sortie du livre du journaliste Dom Phillips
-
Lula reçoit une prestigieuse distinction d'une université française
-
Afrique du Sud: l'écornage des rhinocéros a fortement réduit le braconnage
-
Les nouveaux agents de l'Etat sont plus âgés et contractuels, selon la Cour des comptes
-
Le divorce entre Trump et Musk étalé en place publique
-
Blocage de l'aide humanitaire à Gaza: ouverture d'une enquête en France pour complicité de génocide
-
En Roumanie, entre inquiétude et colère autour d'une mine historique inondée
-
Kalach rangées, les talibans prennent la plume pour leurs mémoires de guerre
-
La Russie bombarde massivement l'Ukraine, au moins trois morts à Kiev
-
Israël menace de continuer à viser Beyrouth si le Hezbollah n'est pas désarmé
-
Mondial-2026: avec Trump, une équation à plusieurs inconnues
-
Finale NBA: Haliburton et les Pacers éteignent l'orage et mènent 1-0 contre le Thunder
-
La Bourse de Paris prudente avant l'emploi américain
-
Retard d'avions: les 27 veulent veulent réduire les indemnités des passagers
-
Lieux juifs aspergés de peinture: les suspects serbes écroués, possible influence russe
-
Roland-Garros: Djokovic-Sinner, choc des générations et duel de revenants
-
Blocages en Bolivie: Evo Morales visé par une plainte pour "terrorisme"
-
Nucléaire: un tribunal japonais annule une amende colossale visant les ex-dirigeants de l'opérateur de Fukushima
-
Suspension de MaPrimeRénov' : craintes de répercussions en chaîne
-
Fin de mission d'une sonde lunaire japonaise après l'échec de l'alunissage
-
Brésil: des anciens ministres critiquent une loi assouplissant les règles environnementales
-
Objectif Mars: un expert met en garde contre la politique spatiale de Musk et Trump

Au Sahel, un regain des violences jihadistes qui inquiète
Raids sanglants au Mali, incursions dans de grandes villes au Burkina, lourdes pertes militaires au Niger: les jihadistes ont intensifié ces dernières semaines leurs offensives contre les armées au Sahel.
Les dernières semaines ont été particulièrement meurtrières, avec plusieurs centaines de soldats tués dans diverses attaques revendiquées au Mali et au Burkina par le Groupe de Soutien à l'Islam et aux musulmans (JNIM, de son acronyme en arabe), affilié à Al-Qaïda, et au Niger par l'Etat islamique au Sahel (EIS).
Les juntes des trois pays, qui avaient promis lors de leurs putschs de faire du retour de la sécurité une priorité, peinent à endiguer la progression des jihadistes, qui menacent plus que jamais le nord de certains pays côtiers du Golfe de Guinée.
Pourquoi cette intensification des attaques ?
"La vision globale du terrorisme régional est modifiée. Il y a une question idéologique mais aussi une question liée à l'ethnicité. Des chefs jihadistes ont affirmé en mars vouloir accélérer les attaques contre les armées nationales pour empêcher un génocide de la communauté peule", explique Lassina Diarra, directeur de l'Institut de recherche stratégique à l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville (Côte d'Ivoire).
Les exactions des armées à l'encontre de civils - en particulier les Peuls, accusés de nourrir les rangs des jihadistes et souvent pris pour cible au Sahel - "exacerbent les ressentiments et favorisent l'expansion du JNIM", confirme le groupe de réflexion Soufan Center, dans une note qui pointe "une stratégie globale visant à dégrader la confiance du public envers les forces de l'État".
"Il y a aussi une question de compétition du contrôle de l'espace. Le JNIM accélère les attaques pour réduire l'influence de l'EIS qui revient sur le devant de la scène", explique à l'AFP M. Diarra.
Quelles sont les ambitions des jihadistes ?
Les objectifs du JNIM et de l'EIS sont différents.
"L'EIS est dans un jihad global, avec la volonté d'instaurer d'un califat, l'application stricte de la charia, avec des approches brutales y compris contre les populations civiles. Le JNIM a une approche plus politique", explique M. Diarra.
Jusqu'à pouvoir prendre une capitale, voire de renverser un régime?
"C'est une stratégie de conquête territoriale qui précède la prise de pouvoir dans une capitale. Et cette fois, il n'y aura pas d'intervention étrangère pour sauver l'Afrique", s'inquiète un chercheur mauritanien.
"Bamako et Ouagadougou sont ceinturées. Vu la montée en puissance de ses capacités opérationnelles, le JNIM a la possibilité d'occuper une capitale, l'enjeu ce sera de l'administrer. Pas sûr qu'il dispose des moyens et de l'expertise en la matière", estime M. Diarra.
"Il faut se méfier des scénarios catastrophe. Cela reste difficile pour des groupes armés dont l'avantage principal est leur mobilité et leur capacité à bouger, à se mélanger aux populations", tempère Gilles Yabi, fondateur du groupe de réflexion ouest-africain Wathi.
Selon une source militaire occidentale, "on ne peut pas écarter un scénario à la somalienne, au Burkina Faso, avec une capitale qui résiste et le reste du pays qui est hors de contrôle", affirme une source militaire occidentale.
Quelle est la réponse des Etats sahéliens ?
Les juntes arrivées au pouvoir par des coups d'Etat dans les trois pays entre 2020 et 2023 sont désormais réunies dans une confédération, l'Alliance des Etats du Sahel (AES) et ont tourné le dos au bloc ouest-africain de la Cedeao et aux puissances occidentales engagées dans la lutte antijihadiste.
Les trois régimes communiquent rarement sur les attaques et assurent au contraire reconquérir de larges pans du territoire.
"Ce qui est préoccupant et ce qui déstabilise beaucoup les militaires, c’est l’utilisation par les groupes armés de drones, qui peut réduire voire annihiler l’avantage que les armées semblaient avoir pris ces derniers mois", avance Gilles Yabi.
L'AES a annoncé en début d'année la formation d'une force conjointe de 5.000 hommes, et ses trois armées mènent des opérations ensemble.
"On ne peut pas dire qu’il n’y a pas du tout de résultats mais ils perdent beaucoup d’hommes, et c’est probablement en train de créer une inquiétude en termes de mobilisation des soldats", affirme M. Yabi.
"Il y a un cocktail de facteurs: des pouvoirs pas très solides, des trafics en tout genres, une explosion démographique, de la désinformation sur les réseaux sociaux, le retrait de l’aide américaine", explique la source militaire occidentale, qui craint un effondrement de la région.
La menace peut-elle descendre sur les pays côtiers ?
Les parties nord du Togo et du Bénin frontalières des pays sahéliens sont déjà régulièrement les cibles d'incursions violentes de jihadistes.
Le Bénin a des relations tendues avec ses deux voisins, le Burkina et le Niger, qui l'accusent d'abriter des bases d'entraînement de jihadistes, ce que Cotonou nie.
"Le fait que le Bénin n'arrive pas à parler directement avec ses voisins et a donc du mal à sécuriser ses frontières renforce son état de vulnérabilité", souligne M. Diarra.
Le JNIM cherche également à s'implanter au Sénégal et en Mauritanie, depuis le Mali, selon une étude du Timbuktu Institute, un centre d'études basé à Dakar.
Une menace prise au sérieux par le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko qui lors d'une visite à Ouagadougou en mai avait estimé qu'il était "illusoire" de penser que le jihadisme resterait cantonné au Sahel.
R.Flueckiger--VB