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La Russie attend une réponse de Kiev à son offre de pourparlers lundi à Istanbul
La Russie attend une réponse de Kiev à son offre de pourparlers lundi à Istanbul / Photo: © POOL/AFP

La Russie attend une réponse de Kiev à son offre de pourparlers lundi à Istanbul

Le Kremlin a dit jeudi attendre la réponse de Kiev concernant sa proposition d'une deuxième session de pourparlers directs à Istanbul, lundi prochain, pour lui présenter ses conditions en vue d'un accord de paix.

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"Pour autant que je sache, aucune réponse n'a encore été reçue (...). Nous devons attendre la réponse de la partie ukrainienne", a dit Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, lors de son briefing quotidien.

L'Ukraine n'a pas refusé cette rencontre, mais a souligné mercredi vouloir connaître à l'avance le contenu du "mémorandum" russe censé exposer les conditions de Moscou afin de parvenir à un accord de paix durable.

Jeudi, Dmitri Peskov a toutefois rejeté cette "exigence" de Kiev.

Relancés mi-février par Washington, les pourparlers pour parvenir à un règlement diplomatique du conflit, déclenché en février 2022 par l'attaque russe à grande échelle contre l'Ukraine, n'ont pour l'heure pas donné de résultats probants.

Des délégations russe et ukrainienne se sont retrouvées lors de discussions le 16 mai, déjà à Istanbul, lors des premières négociations de paix directes entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022.

- Appel Rubio-Lavrov -

Ces échanges à Istanbul n'avaient toutefois pas abouti à une percée. Les deux camps s'étaient néanmoins engagés à procéder à un échange de prisonniers d'une ampleur inédite, 1.000 personnes contre 1.000 personnes, qui s'est achevé le week-end dernier.

Les positions officielles des deux belligérants semblent difficilement conciliables : la Russie exige notamment que l'Ukraine renonce à jamais à rejoindre l'Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l'annexion, ce qui est inacceptable pour les autorités ukrainiennes.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui appelé Russie et Ukraine à ne pas "fermer la porte" au dialogue, en disant être contact avec les deux parties et espérer la reprise lundi de pourparlers en Turquie.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté expliqué mercredi au téléphone à son homologue américain Marco Rubio comment son pays entendait entamer des discussions avec les Ukrainiens en Turquie, selon Moscou.

Marco Rubio a lui appelé Moscou à "un dialogue constructif et de bonne foi avec l'Ukraine, seul moyen de mettre fin à cette guerre", d'après un communiqué publié mercredi.

Le président américain Donald Trump, qui s'est rapproché de Moscou pour faire avancer les négociations, a adopté ces derniers jours un ton plus dur à l'égard de son homologue russe Vladimir Poutine du fait de la poursuite, le week-end dernier, de bombardements russes meurtriers en Ukraine.

M. Trump a toutefois écarté mercredi, pour l'heure, des sanctions américaines contre Moscou, pourtant demandées par Kiev, en disant ne pas vouloir "faire capoter" un accord de paix avec de telles mesures.

- Au moins cinq civils tués -

Sur le terrain, les attaques nocturnes entre les deux camps se poursuivent.

Jeudi matin, l'armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 48 drones ukrainiens. Selon le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, trois drones ont été notamment abattus alors qu'ils se dirigeaient vers la capitale russe et l'un d'entre eux a percuté un immeuble sur une avenue du sud-ouest de la ville.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée de l'air ukrainienne a pour sa part affirmé que le pays avait subi une attaque de 90 drones et a dit avoir détruit 56 de ces cibles.

Selon les autorités ukrainiennes, au moins cinq civils ont été tués par des frappes russes : deux par des drones dans la région de Kherson, l'un par un missile ayant visé une ferme dans la région de Mikolaïv, un autre par une frappe d'artillerie dans la région de Donetsk et un homme par un tir de drone dans la région de Soumy.

Sur la ligne de front, l'armée russe, plus nombreuse et mieux équipée que celle de Kiev, poursuit par ailleurs des actions offensives dans certains secteurs, en dépit de lourdes pertes accumulées depuis 2022.

Jeudi, le ministère russe de la Défense a affirmé que ses troupes s'étaient emparées de deux villages ukrainiens dans la région de Donetsk (est), épicentre des combats, ainsi que d'une autre localité dans la région de Kharkiv (nord-est).

E.Burkhard--VB