Volkswacht Bodensee - L'administration Trump doit dévoiler une refonte du système de contrôle aérien

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L'administration Trump doit dévoiler une refonte du système de contrôle aérien
L'administration Trump doit dévoiler une refonte du système de contrôle aérien / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

L'administration Trump doit dévoiler une refonte du système de contrôle aérien

Le ministre américain des Transports Sean Duffy doit annoncer jeudi en début d'après-midi une refonte du système de contrôle aérien (ATC) des Etats-Unis, après avoir critiqué une infrastructure vieillissante marquée par de multiples incidents et par une pénurie de personnel dans les tours.

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"Ce plan fait partie de l'engagement de l'administration Trump à sécuriser notre espace aérien et à lancer un âge d'or des transports", a expliqué le ministère.

L'objectif est de refaire complètement le dispositif, au prix de dizaines de milliards de dollars, ce qui nécessiterait l'approbation du Congrès alors que la Maison Blanche fait des coupes budgétaires drastiques pour réduire les dépenses fédérales.

Les problèmes du trafic aérien aux Etats-Unis ne sont pas nouveaux tant au niveau de l'infrastructure que des problèmes d'effectifs, qui ont été amplifiés par la pandémie de Covid-19.

Le régulateur de l'aviation FAA mène depuis plusieurs années des actions pour accélérer la formation de contrôleurs aériens, notamment en accordant des subventions à des établissements de formation, et en lançant des opérations de recrutement.

En septembre 2023, l'organisation du trafic aérien et le syndicat national des contrôleurs aériens (NATCA) évaluaient à plus de 3.000 le nombre de contrôleurs manquants dans les tours des aéroports américains.

Ils étaient environ 10.800 fin 2024. La FAA en a recruté 1.500 en 2023, plus de 1.800 en 2024 et l'objectif était d'en embaucher 2.000 de plus en 2025, avait fait savoir le ministère des Transports en décembre, lorsque le président démocrate Joe Biden était encore en poste.

Face à ce déficit, le régulateur a demandé à l'été 2023 aux compagnies aériennes de réduire de 20% le nombre de vols aux trois aéroports de New York (JFK, LaGuardia et Newark) et à celui de Ronald-Reagan, qui dessert la capitale Washington. Cette requête a été reconduite au moins jusqu'en octobre 2025.

- Collision mortelle -

Mais une collision le 29 janvier entre un avion de ligne en approche finale à l'aéroport Ronald-Reagan et un hélicoptère militaire Sikorsky Black Hawk, qui a fait 67 morts au total, a propulsé le problème sur le devant de la scène.

Donnant aussi l'opportunité au président Donald Trump de dénoncer l'inaptitude, selon lui, de son prédécesseur à régler cette situation.

"Nous apprécions l'efficacité au ministère des Transports mais la sécurité de la population américaine est notre priorité première tandis que nous mettons en place notre nouveau système ATC", a posté Sean Duffy mercredi sur le réseau X, où il multiplie depuis plusieurs jours les critiques contre son prédécesseur Pete Buttigieg.

Cette nouvelle salve fait suite à un incident le 28 avril à l'aéroport de Newark Liberty International, l'un des plus fréquentés des Etats-Unis, lorsque le système de contrôle aérien a subi une coupure de 90 secondes.

D'après des médias américains, les contrôleurs aériens - stationnés à l'aéroport de Philadelphie et gérant les vols en approche à Newark, situé 160 km au nord-est, n'ont pu communiquer avec les avions du fait d'une interruption de la détection radar et des communications radio.

Aucun détail n'a été fourni par les autorités, la FAA faisant simplement référence mercredi à des "problèmes d'effectifs et technologiques" au centre de contrôle TRACON de Philadelphie.

"La FAA prend des mesures immédiates pour améliorer la fiabilité des opérations" à Newark, notamment "l'accélération des améliorations technologiques et logistiques et l'accroissement du personnel de contrôle aérien", a-t-elle indiqué.

Le syndicat des contrôleurs aériens a déploré des bâtiments en piteux état, abritant des radars technologiquement obsolètes et des ordinateurs fonctionnant encore avec des disquettes.

Le régulateur est actuellement dirigé par un administrateur par intérim, Chris Rocheleau, après la démission de Mike Whitaker. Ce dernier avait annoncé en décembre qu'il démissionnerait le 20 janvier, jour de l'investiture de Donald Trump.

Bryan Bedford, patron de la compagnie aérienne régionale Republic Airways, a été désigné le 17 mars par Donald Trump pour prendre les commandes de la FAA mais l'audition en vue de sa confirmation par le Sénat n'a toujours pas été fixée.

F.Stadler--VB